Drago savait qu'il aurait dû se sentir paniqué par ce qu'il venait de faire après tout il venait de renier sa famille et leurs croyances devant tout le monde. Il avait fui aux côtés du pire ennemi de son père et n'en éprouvait aucun regret. Alors oui il aurait dû se sentir paniqué mais le fait est qu'il ne s'était jamais senti aussi apaisé qu'à cet instant. Il regardait Harry assis à sa droite à l'arrière du taxi et celui-ci semblait ne pas pouvoir s'arrêter de sourire. On sentait que le brun avait un poids en moins sur les épaules et était serein. Alors en voyant son compagnon aussi détendu, Drago se mit à soudainement à rire comme libéré. Harry se tourna vers lui en haussant un sourcil.
« - Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je ne t'ai jamais vu rire comme ça, d'habitude c'est plus au dépit de quelqu'un.
- Tu exagères, je ne me moquais pas autant des gens.
- Une fois tu as poussé un Serdaigle dans le lac et on t'a entendu en rire pendant trois semaines Drago.
- Non mais tu as vu la tête qu'il tirait ? Et puis ce n'est pas moi qui l'ai jeté dedans, c'est Goyle.
- C'est vrai un Malefoy ne se salit pas les mains.
- Tu as tout compris. Tu progresses mon petit brun, ricana Drago.
- Je ne suis pas petit. Mais revenons-en à la raison de ton hilarité.
- Tu as la taille d'un échantillon Harry il va falloir t'y faire.
- Un échantillon ! s'étrangla le brun.
- Tu ne l'avais jamais remarqué ? Je pourrais te mettre dans ma poche.
- Bref ! Dis-moi pourquoi tu riais ?
- Parce que je suis heureux. Sincèrement. Et tu as l'air toi aussi tellement bien et libéré.
- Je le suis Drago, je suis heureux. Il va s'en dire que je n'aurais jamais pensé être un jour dans un taxi moldu avec toi et en être ravi mais c'est le cas alors oui je souris et avant que tu me le demandes je ne regrette absolument pas de m'être enfui avec toi.
- Vous êtes arrivés messieurs, les interrompit le chauffeur. »
Les deux compagnons le remercièrent, payèrent et sortirent du taxi. Ils se trouvaient devant un grand hôtel à la façade blanche. Ils avaient choisi un hôtel de taille moyenne pour ne pas attirer l'attention. Ils se rendirent immédiatement à la réception et Drago laissa Harry gérer pour récupérer les clés. Il se cachait derrière le brun comme un enfant se cachant derrière sa mère. Cela amusa la réceptionniste qui lui envoya un sourire éclatant le trouvant mignon. Drago, la regarda, horrifié, mais elle lui voulait quoi celle-là ? Harry, lui, fronça les sourcils et pressa la réceptionniste, elle n'allait pas arrêter de sourire comme une cruche celle-là ?
« - Est-ce qu'on pourrait enfin avoir la clé de notre chambre mademoiselle ?
- Bien sûr. Alors voici votre clé pour votre chambre avec.... Avec un lit double. Je vous prie de m'excuser, je ne pensais pas que vous étiez ensemble sinon je ne me serais jamais permis de regarder votre compagnon de cette façon.
- Ensemble ? demanda Drago perplexe.
- Ce n'est rien vous ne pouvez pas savoir, continua Harry sans se préoccuper du blond. Je vous remercie. Allez viens blondinet, on doit prendre l'ascenseur pour se rendre au quatrième étage.
- Blondinet ? s'étrangla Drago tandis que le brun le trainait derrière lui. »
Ils prirent donc l'ascenseur et tournèrent quelques minutes avant de trouver la bonne porte. A peine Harry avait-il déverrouiller la suite que Drago se rua sur le lit où il se jeta sans aucune grâce en poussant un profond soupir. Tout ce stress et cette course pour échapper à leurs proches l'avait épuisé. Il était un Malefoy mine de rien et même s'il n'adhérait pas aux idées de ses parents, c'est tout de même eux qui l'avaient élevé alors courir ne faisait pas partie de sa formation.
Soudain il rebondit quand Harry se laissa à son tour tomber sur le matelas. Drago tourna la tête vers son compagnon et vit que ce dernier lui adressait un sourire radieux.
VOUS LISEZ
Une main tendue
RomanceCédric Diggory est mort et Harry ne sait pas comment faire face à cette nouvelle épreuve. Une main tendue viendra pourtant le sauver avant qu'il se noie dans la culpabilité mais il n'aurait jamais pensé que ce serait sa main.