7: Affirmations

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Il disparut dans les escaliers, me laissant seule, perdu. Je mis quelques secondes pour reconnaître le couloir qui menait à la salle de Potions, et me dirigea vers l'étage supérieur d'un pas lent, mon esprit bouillonnant de questions.

Pourquoi Malefoy pensait-il qu'on formait un couple ?

Pourquoi agissait-il comme si nous étions vraiment ensemble ? J'avais acceptée sa requête parce que je savais que tout cela n'était rien de plus qu'un amusement. Rien de tout cela n'était sérieux. Sauf qu'il y avait eu les baisers.

– Hé, t/p, ça va ? s'enquit Ron en me voyant revenir.

Je fus surprise de me voir dans ma salle commune de ma maison. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais pris cette direction. Ça avait été machinal.

Mes camarades étaient tous là, comme Ron, à attendre mon retour.

– Je ne sais pas, admis-je.

– Malefoy ne t'a pas fait de mal ? fit Steven.

– Non. Ça va. Il veut que je le rejoigne dans le Hall. Il veut aller dans le parc. Ron, je suis perdu. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne le comprends pas !

– Comment ça tu ne le comprends pas ?

Je perdis mon regard sur le plafond bas et secoua ma tête, essayant de mettre de l'ordre dans mes pensées.

– Il... il est à la fois... gentil mais aussi... détestable. Deux facettes dans une même personne. Je te jure que j'ai eu envie de partir plusieurs fois.

– Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

– Parce qu'il a une baguette et que la mienne est restée sur ma table de nuit !

Six regards masculins dérivèrent vers moi, comme si j'avais dis quelque chose d'étrange/

– Pas celle-là, l'autre !

– Ah, il fallait le dire tout de suite. Bon, tu veux faire quoi ? Y aller ou rester ici ?

Je prit quelques secondes de réflexion. Si je restais et ne décidais de sortir que pour manger ou les cours, je rencontrerais Malefoy qui me ferait payer, comme pour ma tentative de fuite avortée par un accio. Et cela, je n'avais aucune envie de tester.

– Aller dans le parc avec lui ne pourrait pas être pire que rester ici en sachant qu'il m'attendra de l'autre côté de la porte et que sa vengeance risquera d'être terrible. Je vais aller chercher mes affaires, ajoutais-je sombrement.

– Haut les cœurs t/p ! lança Justin Finch Fletchey. 

Quelques gloussements me répondirent. Je fila dans mon dortoir et récupéra mes affaires, sans oublier ma baguette qui trouva sa place dans ma manche. Cape, bonnet, et écharpe sur le bras, je retraversa la salle commune, salua brièvement mes camarades et sortis.

Malefoy m'attendait déjà avec impatience à en juger par son pied qui tapait régulièrement le sol, bras croisés et sourcils froncés.

– Tu es en retard ! Un instant j'ai cru que tu ne viendrais pas.

– Un instant, j'ai cru ne pas venir, avouais-je sans la moindre honte.

J'enfila ma cape, mon bonnet et noua mon écharpe autour de mon cou. J'étais parée pour une sortie dans le parc. Paré mais non désireuse de le faire. Une main se glissa dans la mienne et je me retrouva à suivre Malefoy sans un bruit.

Les doigts de mon « petit ami » vinrent s'entrelacer aux miennes. Je ne dis rien, ne fit rien et ne chercha pas non plus à m'écarter. La prise n'était pas dominatrice ni possessive. De loin, nous pouvions passer pour un couple. De près aussi, pensais-je, puisque nous marchions l'un à côté de l'autre à pas lents.

Devrais-je t'aimer?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant