Chapitre 8 - Peter

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PETER 


Elle s'est évanouie d'un coup. J'ai tout juste eu le temps de la rattraper dans mes bras avant qu'elle ne s'écrase sur le sol. J'ai beau essayer, je n'arrive pas à trouver ce qui a pu lui déclencher une telle crise d'angoisse et un malaise par la suite.

Je l'amène dans la salle de repos et l'allonge délicatement sur le lit médical. Je suis planté comme un arbre devant elle, cherchant désespérément comment agir face à une situation pareille. Je me remémore vaguement ce qu'on nous a enseigné à l'école et la mets alors en position latérale de sécurité.

Je remarque rapidement que son corps est froid, alors je retire ma veste afin de la recouvrir avec. Je m'approche doucement d'elle et essaie de concentrer sur le rythme de sa respiration. Il est lent, bien trop lent.

Je commence à paniquer et retourne dans la salle principale afin de prévenir un professeur. Monsieur Duploy est toujours sur l'estrade alors je me dirige vers notre professeur de maths. Ce dernier me demande d'attendre et de retourner avec elle pour le moment. Je leur supplie de se dépêcher et rejoint à toute vitesse Valeria dans la salle de repos.

— Que se passe-t-il avec Valeria ? demanda monsieur Duploy qui venait de rentrer dans la pièce.

— Elle s'est évanouie.

— Comment ?

— Qu'est-ce que j'en sais ? demandai-je avec un brin de colère dans la voix. Elle était en train de faire une crise d'angoisse, je crois, et elle a perdu connaissance.

— Calme-toi Peter, ça va aller. Elle respire normalement ?

— Pas vraiment, ai-je répondu d'une voix tremblante.

Ma Valeria, aurais-tu des problèmes de santé que tu ne m'aurais pas confiés?

— Effectivement, je vais devoir appeler les urgences, dit-il avec un air inquiet.

— Dépêchez-vous s'il vous plaît.

Je ne veux pas la perdre, elle aussi.

Il compose le numéro des urgences et mes mains ne font que trembler. Ne me laisse pas, je t'en prie. Je prends une grande inspiration et essaie de diminuer mon stress du mieux que je peux.

— Peter, calme-toi, tout va bien se passer, annonça mon professeur qui avait remarqué mon mal-être.

Nous entendons les sirènes d'ambulances et monsieur Duploy retourne à l'entrée afin de les diriger vers la porte de sortie de secours. Un brancard arriva, et ils déposèrent Valeria sur ce dernier. Ils lui enfilèrent un masque respiratoire et la firent entrer dans l'ambulance.

Ses parents aussi sont là, ils ont l'air tétanisés par ce qui est en train de se passer. Sa mère est en larmes, et sa petite sœur serre fort son doudou contre sa joue. Cette dernière leva les yeux vers moi et je lui adressai un léger sourire triste. Elle s'approcha alors de moi et me demanda ce qu'il lui était arrivé.

— Elle n'avait plus beaucoup à respirer, mais ça va aller trésor, ta sœur est une battante, elle va s'en sortir.

— Comment tu t'appelles ?

— Peter.

— Comme Peter Pan ? demande-t-elle d'une petite voix.

— Exactement.

— Toi aussi tu sais voler ?

— Bien sûr, aussi haut que les étoiles, ai-je dit avec un léger sourire.

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