EXCEPTION

Partie 41🎆

Safietou

Ali me pourrit la vie. Il me suit partout. J'en ai marre. Qu'est ce qu'il ne comprend pas dans ce que je lui ai dit ? Je ne veux pas m'engager. J'aime bien la vie que je mène. Je suis libre, sans préoccupation aucune. Je me concentre sur moi, sur ma vie, mon job, ma vie de famille avec mon père, mon frère, sa femme et puis voilà. Je n'ai pas envie qu'on me pourrisse la vie. Actuellement je viens de terminer mon émission, je dois rentrer. Dès que je sors de l'immeuble, je tombe nez à nez avec Mouhamed.

- Quelle belle surprise ! Frère adoré

On se fait la bise et il me regarde de haut en bas.

- Ces temps ci, tu es trop gaie. C'est quoi ton secret?
- Je me concentre sur moi, mes projets et puis voilà quoi. J'essaie de profiter de la vie.
- Il ne te manque rien ? Allons y, je te dépose. Après toi.

Durant le trajet, on parlait de tout et de rien.

- Dis, comment va Marame?
- Très bien al hamdulillah. Juste qu'elle me pourrit la vie, comme dans ses habitudes.
- 😂😂😂😂 tu le mérites.
- Et toi, tu ne trouves pas que tu dois avoir un partenaire, fondée une famille et tout tu vois.
- Je préfère ne pas en parler. Je suis bien ainsi et puis voilà quoi.
- Tu vas en parler par la force nak. Voilà, on descend.
- Wa baxna 😂

Une fois installé dans le restaurant, on passe notre commande.

- Alors sœurette, tu en dis quoi ?
- Ali, il m'a parlé.
- Qu'est ce qu'il a dit, ce fou ?
- Tu le sais très bien.
- Mouhamed je suis bien comme ça.
- Mais tu prends de l'âge, en plus tu as la chance d'avoir un homme bien et sincère comme Ali. On a parlé entre hommes et je sais qu'il est sincère. Takk la rek leu beug.
- Wa kay nak. Mane wakhi mariage si bopam la wakhagoul. Bayil mou sedd dal.
- Enh lolou nga wakh dal.
- Oui, lolou la beug. Yaw est ce que doma déposé ma gnibi préparé wou, dama wara dem khadara avec mon père.
- Ah n'oublie pas de le saluer. Termine ton assiette, je te ramène.
- Eskiiii comme quelqu'un qui s'adresse à une gamine.
- T'en es une aussi 😉. Je m'exerce puisque je serai bientôt papa pour de vrai. J'arrive pas à y croire.
- Tu l'as bien mérité et je suis sûre que tu seras un très bon père, exemplaire.
- Je l'espère bien en tout cas.

Marame

Que c'est beau de porter une âme ! C'est une grandeur en réalité. Je suis juste éblouie. Et je m'estime très heureuse car je suis me bien protégée. Mouhamed s'occupe de moi comme il se doit et fait de moi une femme comblée. Yalla boumou oump ben djiguene. Les femmes méritent de vivre le bonheur. Devant la glace, je caressais mon ventre quand j'entends la sonnerie de mon téléphone portable. C'est Mouhamed.

- Allo, tu es prête chérie ? Je viens te chercher ?
- Oui, je t'attendais tout justement.
- OK j'arrive.

Je prends mon sac, un peu de parfum et le tour est joué. Je vais m'installer confortablement dans le salon et l'attendre.

Fatoumata

Quoi de plus beau ? Une famille heureuse, c'est ce qu'il y'a de meilleur. Mes deux enfants sont tout pour moi, tout ce que j'ai de plus cher. Je les aime tellement. Aujourd'hui, on doit tous se voir chez ma mère. Le mariage c'est dans quelques jours. Actuellement nous sommes en route, Jules, les jumeaux et moi. Je suis tellement heureuse pour Marame, elle le mérite vraiment. C'est une très bonne femme et puis elle a souffert. Une fois arrivés, on trouve les jumeaux dans le salon, Marame et Mouhamed étaient déjà là. L'ambiance était bonne, j'ai adoré. On parlait par ci et par là. J'étais très heureuse. Être parmi ces semblables, quoi de plus beau ? Je ne sentais pas Jules dans la discussion. Je me retourne et le trouve scotché sur son téléphone, l'air angoissé.