Partie 39🎆

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Une fois à l'hôpital, son cœur battait fort au fur et à mesure qu'il avançait. Il aperçu Alvine. Après les salutations, il entre dans la salle Marame se retourne dès que leurs regards se croisent. Il s'approche et lui prend la main. Elle retire sa main.

- Mon amour, je suis désolé. Je voulais pas te faire souffrir. Je ne sais même pas quoi dire, j'ai honte.
- Je demande le divorce.

Mouhamed

Je suis resté dans cette position je ne sais plus combien de temps. Je crois que j'ai pas bien entendu. Marame refusait de me regarder droit dans les yeux. Elle fixait un point imaginaire et laissait libre cours à ses larmes. Je ne peux même pas décrire ce que je ressens.

- *prenant sa main* Mon amour, tu ne peux pas m'abandonner ainsi. Notre amour, il est si fort. Marame tu sais que je n'aime que toi. Je ne peux vivre qu'avec toi, je sais pas, je sais pas ce qui m'a pris. Marame s'il te plaît, regarde moi, regarde moi mon amour, je ne peux pas vivre sans toi et tu le sais très bien. Marame mane yaw la am, je t'aime. Je tiens à toi, je tiens à passer le reste de ma vie avec toi. Je suis prêt à tout pour obtenir ton pardon. C'est pas évident, crois moi, je sais que c'est dur. Je ne suis qu'un lâche, je ne te mérite pas. Je t'ai fait souffrir. Mais tu es ma raison de vivre chérie, tu es tout pour moi. Dis moi autre chose, punis moi autrement mais je t'en supplie, ne me quitte pas. Je te promets que plus jamais je ne recommencerai.

Elle retire sa main encore une fois et essuie ses larmes pour me regarder.

- Mouhamed regarde moi, regarde ce t'as fait. Je n'ai jamais pensé qu'un jour, je ferai partir des femmes battues par leurs maris. Pourtant je suis restée, je ne me suis jamais plains. Et je n'aurais jamais rien dit, je ne t'aurais jamais quitté. Mouhamed, je t'aime aussi, d'un amour inconditionnel. Mon état actuel en est la preuve. Mais j'ai une famille, ma mère, mes frères et sœurs. Ils tiennent à moi. Aujourd'hui j'ai lu une certaine peur et tristesse sur le visage de ma mère. L'amour seul, ne suffit pas... Tu me déçois.

Elle se remet à pleurer.

- Ne m'en veux pas, faut que tu t'en ailles. Va t'en.

J'ai le cœur tellement lourd. Je n'arrive même pas à me lever. Mane, comment sera ma vie sans elle ?? Je ne peux pas.

- Marame Sow, une toute dernière chance et je te promets que je ne recommencerai plus jamais, plus jamais.

Elle met sa main sur sa bouche et commence à sangloter. Je la prends dans mes bras et la serre tellement fort comme si ce serait la dernière fois que j'aurai l'occasion de toucher sa chair, de sentir sa peau si douce sur la mienne. Mais Marame me repoussa, ce qu'elle n'a jamais fait auparavant.

- Tu me dégoûtes ! Va t'en !

Le cœur meurtri, je m'en allais sans me retourner mais je pouvais deviner ce qu'elle ressentait. Je sais qu'elle m'aime. Je n'avais plus envie de rien. Je ne voulais pas non plus rentrer à la maison. Elle rendait mes journées belles avec son beau sourire. Elle me rassurait avec ses mots doux et ses câlins. Sans elle, je ne suis rien. Je suis totalement dépendant de Marame.

Alvine

Je suis actuellement devant la porte de l'appartement de Khar. Il faut que je me fasse pardonner. J'appuie sur la sonnette et respire. Elle vient ouvrir. Je lui tend le bouquet de fleurs que j'ai acheté. Elle se met à rire comme une possédée.

EXCEPTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant