Partie 2🎆

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Ma mère prend les toiles pour couvrir nos bagages afin qu'ils ne soient pas mouillés.

Je tremble, la porte a été détruite et on avait trop froid. Je suis enrhumée sur le champ. Mon père me donne son pull en cuir. Après quelques minutes, la pluie s'arrêta, je m'étais déjà endormie.

Le lendemain, vous savez déjà ce que je dois faire. Je le fais bien vrai que je me sens un peu malade, je tousse beaucoup. Je suis en route pour aller à mon lieu de travail. Je force mais ça va pas.
Mon nez est bouché.
Je marche des kilomètres, je suis fatiguée, je m'assois et je tousse beaucoup. Un homme qui passait vient s'approcher de moi. Il a les vingtaines, il est pas mal.

- Tu vas bien ? Tu habites loin ? Je peux t'aider à rentrer si tu veux ? Me demande t_il.
- Non ça va aller. Merci beaucoup. Répondis je.

Je me lève avec difficulté et continue mon chemin. Il me regarde avec de la pitié. Je force jusqu'à ce que j'arrive. Je sonne et comme d'habitude, Mouhamed vient ouvrir. Il comprend tout de suite que ça va pas. Il se dépêche de prendre mon sac et de m'aider à entrer
J'étouffe, je tremble et je tousse.
Il me demande ce qui se passe mais je ne répond pas. Il court appeler sa maman. Cette dernière était entrain de dormir.

- La voilà, regarde maman, elle ne sent pas bien. Amène la à l'hôpital. Dit Mouhamed.
- MOUHAMED, TU OSES ME RÉVEILLER JUSTE POUR ME DIRE QUE CETTE PAUVRE EST MALADE ? ET APRÈS, J'EN AI RIEN À FOUTRE, JE SUIS PAS SA MÈRE. Répond Rokhaya.

J'étais juste choquée, non j'y crois pas, c'est juste qu'elle vient tout juste de se réveiller, je crois que c'est à cause de cela. On ne peut pas être méchante à ce point. Je crois qu'elle n'a pas de cœur. Elle est partie se recoucher me demandant d'arrêter mes bêtises et de commencer mon travail. Mouhamed essaie de la suivre mais je l'arrête, il risque de se faire punir. Je force et me lève. Il ne peut pas supporter cela, il partit. Je fais tout le travail. Je m'apprête à préparer le repas. Le problème en est que je vois flou même si je continue. Tout d'un coup, trou noir.

Après plus d'une heure, je me réveille. Je veux me lever mais j'y arrive pas. Je sais même pas là où je suis. Je regarde autour de moi et je me rends compte que je suis dans un hôpital mais je vois personne. Je regarde ma main et je vois qu'on me fait une perfusion. Je reste tranquille. Quelques minutes plus tard, Mouhamed entre dans la salle.

- Al hamdulillah. On a eu peur. Tu te sens mieux ? Tu t'es évanouie. Me dit il.
- Oui al hamdulillah. Répondis je tout court.
- C'est ma mère qui t'a amené ici. Le médecin dit que tu pourras rentrer après la perfusion. Reprend il.

Je hoche la tête en guise de réponse. Il se soucie beaucoup de moi. Sa mère est peut être rentrée. Il ne cesse de me regarder. A 19h, la perfusion était terminée, le docteur me prescrit une ordonnance. Mouhamed me tient la main. Il me dit que sa mère l'a donné l'argent pour prendre un taxi et me ramener. Je veux pas qu'il découvre les conditions dans lesquelles nous vivons. Ils savent que je suis pauvre mais pas à un tel point. J'essaie de lui dire de me laisser rentrer seule mais il ne me répond même pas. Il arrête un taxi et m'aide à m'installer. Il dit au taximan qu'on va à Tivaoune Peulh. Arrivés là-bas , le taximan me demande le quartier. Je lui dis de me déposer là-bas et que je vais me débrouiller pour rentrer mais Mouhamed insiste du coup je lui dis. Arrivés dans le quartier, nous descendons et Mouhamed continue à me tenir la main. Il me demande de lui montrer la maison mais je refuse. Je m'arrête.

- Tu peux t'arrêter là. Dis je.
- Hors de question. Tu me montres la maison sinon je rentre pas. Repond il.

Il est vraiment têtu. Il ne cesse de me répéter <<montre moi la maison >>, il ne sait pas que nous n'avons pas de maison mais plutôt une cabane. Ce n'est pas parce que j'ai honte qu'il découvre que je suis excessivement pauvre mais c'est juste qu'il est fragile, je ne veux pas qu'il s'inquiète trop pour moi ou qu'il aille supplier ses parents pour améliorer nos conditions de vie.
Il me tient la main fermement comme si il croit que je vais courir, j'ai pas de force, comment pourrais je courir.
Je décide enfin de l'amener dans notre cabane.

EXCEPTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant