Alors que Minho s'apprêtait à partir en vacances chez son parrain avec son meilleur ami, il apprit que le petit-fils des septuagénaires serait présent lui aussi. Le seul problème était que, du peu qu'il se souvienne, ils ne s'étaient jamais vraiment...
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It's only when i fall deep into imagination That the window to my ming open.
Il était huit heures passées quand la petite voiture arriva sur la propriété. Ils venaient de laisser les massifs montagneux derrière eux avant d'arriver au milieu de grandes plaines parsemées de petites routes sinueuses et mal entretenues. Les chemins zigzaguaient parmi l'herbe et les cultures, souvent étant faits de terre et de gravier. Le tas de ferraille sautait à chaque creux, chaque bosse, chaque défaut de la route, ne manquant pas de secouer les garçons.
Une fois garés, le petit couple ainsi que les deux amis se levèrent et sortirent les lourdes valises du coffre. Minho était à présent mieux réveillé, il fallait bien avouer que se prendre des bourrasques de vent à l’arrière de la voiture tout terrain l’avait bien aidé. Changbin, lui, semblait avoir perdu un peu d’audition tellement il criait pour parler. Ils observèrent le décor presque idyllique tout autour d’eux. Ils venaient de passer un portail en fer forgé autour duquel s’était enroulé une glycine et d’autres plantes grimpantes. Deux grands arbres trônaient fièrement dans la petite cour qui servait d’entrée ainsi qu'une petite table en fer rouillé qu’une chaise assortie dans un coin. Des vieilles pierres arpentaient le sol, et entre elles se mêlaient de la mousse, de l'herbe et quelques pâquerettes. Toutes sortes de plantes longeaient les murs, leur grimpaient dessus, retombaient finalement au dessus de leur tête, suspendues à la pergola. L’ambiance était calme et le vert éblouissait les deux garçons. L'ombre des feuilles se dessinait autour des yeux de Minho et sur le sol usé. Certaines personnes auraient été étouffées par les nombreuses plantes au feuillage épais qui les entouraient, mais lui se sentait étrangement à sa place, et c’était rare. L’atmosphère qui se dégageait de cette petite cour le réconfortait. Il observait les vases cassés qui jonchaient le sol aux pieds des végétaux, la rosée du matin qui goûtait de feuille en feuille jusqu’à humidifier la terre. Les plantes les envahissaient et cela ne semblait pas déranger Changbin non plus, vu le sourire qui lui pendait aux lèvres. Effectivement, la maison avait bien changée. Minho ne l’avait jamais vue verdoyante comme elle l’était maintenant. L’air aussi était différent, il semblait lourd et humide aussitôt rentrés dans la petite cour. Il peinait à se faufiler à travers l’organisme du brun, faisant battre son cœur à toute allure. Mais cette atmosphère lourde et ces battements incontrôlés n’étaient peut-être pas seulement dus au lieu, mais certainement au stress. Minho savait que le moment redouté arrivait, mais décidément sans aucune idée de comment y faire face.
Changbin et Minho poussèrent un petit portail en bois qui menait sur la terrasse faite en travertin. Tout de suite, tout se fit plus lumineux, plus spacieux, plus chaleureux qu'avant. Le Soleil parvenait à nouveau à caresser leur peau. Le plus âgé balaya le jardin du regard, se posant sur la piscine, les portes-fenêtres, les vélos rangés dans un coin, le salon d’extérieur, et lui. Il le vit. Il était là, allongé sur un transat, posé sans l'herbe. Le jeune homme semblait assoupi, il avait le bras passant par-dessus ses yeux, jusqu’au moment où il se mit à bouger. Il était blond et habillé d'un salopette en jean bleue clair avec des ourlets remontants bien au-dessus des chevilles. Il portait en dessous un t-shirt blanc qui semblait plutôt ample et des Vans noires qu'il n’avait même pas prit la peine d'enfiler correctement : il avait glissé ses pieds dedans, comme dans de vulgaires espadrilles , aplatissant le talon à l’arrière. Minho s’était stoppé net, il observait attentivement les mouvements hasardeux du jeune adulte, qui tentait tant bien que mal de s’extirper du transat, toujours plongé dans un demi-sommeil. Il ne bougeait plus, il attendait impatiemment la réaction de celui-ci, il voulait savoir comment il se comporterait avec lui. Minho se surprit à le détaillé de la tête au pied quand Changbin vînt se placer à côté de lui, tourné dans la même direction, et brisa ses réflexions.
