I'll raise my value
I want even more colors
I look good in everything
La nuit avait été chaude, peut-être même trop chaude pour Minho qui avait difficilement trouvé le sommeil. Il s'était levé plusieurs fois pour boire, ouvrir la fenêtre ou enlever son t-shirt à la recherche de la combinaison parfaite qui pourrait enfin le faire rejoindre les bras de Morphée. Mais au-delà de la chaleur un peu trop forte à son goût, la fatigue semblait également lui avoir fait faux-bond. Minho n'avait tout simplement pas envie de dormir, et il voyait les minutes défiler sur la petite horloge numérique de sa table de nuit. Puis ces quelques soixante secondes s'étaient finalement transformées en heures, et le jeune homme était simplement arrivé à la conclusion que ça serait une nouvelle nuit blanche à inscrire sur le calendrier.Il était maintenant un peu plus de cinq heures trente, et bien que la fatigue commençait à l'accabler, il se retourna encore une fois pour faire face à son meilleur ami plongé dans sa transe onirique.
Si il avait bien compté, ça devait être la quarante-huitième rotation qu'il effectuait dans ce sens là, ou peut-être qu'il y avait eu deux trente-trois, ou trois vingt-cinq car après tout en 10 minutes il avait le temps d'oublier le nombre précédent. Le jour commençait même à passer le bout de son nez derrière les rideaux, et Minho sentit son cœur s'emballer un peu plus qu'à la normale. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas observer de ses propres yeux, coincé entre deux immeubles de la capitale sud-coréenne. Le seul lever auquel il pouvait prétendre assister était celui du voisin d'en face quand il se décidait à ouvrir les rideaux, et malgré les grandes vitres qui longeait le mur de sa chambre, le jeune homme peinait à entrevoir le bout de la rue. La seule lumière matinale que Minho pouvait apercevoir était celle du restaurant asiatique bon marché devant chez lui qui faisait de la vente à emporter.
Il avait vu des lever de soleil sur Séoul, mais à travers son écran. Il était généralement pas plus tard que maintenant, après une nuit agitée ou terriblement lente, il s'asseyait sur sa chaise roulante, les pieds sur le bureau et un café à la main devant des lives où l'ont voyait l'horizon regagner ses couleurs. Il veillait alors jusqu'à ce que son réveil sonne, se relevant difficilement pour éteindre le bruit strident qui résonnait dans la pièce.Alors ce matin, Minho se leva et passa sa tête par la fenêtre. Le parquet crissait sous ses pieds bien qu'il essayait de rester un minimum silencieux, non pas pour ne pas réveiller Changbin mais car il était particulièrement sensible à chaque nuisance sonore. Un rien l'énervait quand il était fatigué, et les effets de celle-ci commençait à sérieusement se faire sentir. Il aurait préféré que cela arrive avant cinq heure du matin pour éviter d'avoir à s'endormir dans son assiette à table.
Minho admirait le ciel et s'apaisait rien qu'en sentant les odeurs fraîches de la rosée matinale. Un léger vent venait secouer les feuilles des arbres sous ses yeux alors qu'au loin, il voyait les premiers agriculteurs se mettre à leurs tâches dans les rizières. Les alentours de ce village n'avaient rien de vraiment original ou de remarquable : comme pratiquement partout les agriculteurs vivaient principalement de la culture du riz, même si certains s'essayaient à d'autres pratiques, les seuls reliefs se trouvaient au nord où les pics montagneux déchiraient les firmaments. Au sud s'étendait le reste des cultures, tantôt de blé ou d'orge. Malgré cette sorte de banalité, Minho adorait ce coin perdu de campagne. Il y avait quelque chose de singulier entre les différents styles d'architecture, ces toits plus ou moins pentus et la couleur des pierres qui variait en fonction des bâtisses. Au fil des années, quelques étrangers ou avides de voyage ont commencé, par le hasard des choses, à établir leur foyer ici et construire des maisons moins traditionnelles dans cette vallée. Rien ne se ressemblait vraiment. Et le châtain adorait ça.
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𝘎𝘙𝘌𝘌𝘕𝘏𝘖𝘜𝘚𝘌 || minsung
FanfictionAlors que Minho s'apprêtait à partir en vacances chez son parrain avec son meilleur ami, il apprit que le petit-fils des septuagénaires serait présent lui aussi. Le seul problème était que, du peu qu'il se souvienne, ils ne s'étaient jamais vraiment...