Chapitre 2

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J'ouvre les yeux. Encore à moitié endormie, je me frotte les yeux. Je m'étire puis baille à m'en décrocher la mâchoire.

Le rêve de cette nuit me revient. C'est étrange, d'habitude les décors sont très flous. Mais pas là.

Je réalise que je ne reverrais jamais ce garçon. Jamais. Je soupire, triste. C'est tellement dommage ! J'aurais voulu que ce rêve dure toute ma vie.

Je tente de me souvenir de son visage, mais c'est impossible. Je ne saurais pas dire s'il est roux, blond ou encore brun, ni encore de quelle couleur sont ses yeux. Si je le vois, je pourrais dire que c'est lui mais c'est impossible pour moi de le décrire.

- Debout Nausicaa ! me crie mon frère depuis la cuisine.

- J'arriiive ! criai-je à mon tour.

Je me lève puis vais dans la cuisine. Mon frère a l'air aussi peu réveillé que moi.

Je me sers un verre de jus d'orange puis remplis mon bol de céréales. Perdue dans mes pensées, je repasse encore et encore le rêve dans ma tête.

- T'as encore rêvé de garçons ? me demande mon frangin.

Je deviens toute rouge, puis réponds :

- Ça te concerne pas ! Moi, est-ce que je te demande où tu en es de ton plan avec ta crush, Pamola, Paloma, Polema, Pelamo...

- Pamela, corrige t-il. C'est bon, j'ai compris !

Il met son bol, son verre et sa cuillère dans le lave-vaisselle et sors de la pièce en courant.

Je souffle. Aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur. On a gâché le seul moment cool de ma journée, alors il ne faut pas venir me parler.

                                                                                       .oOo.

Je suis sur le chemin du collège. Je commence à neuf heures. Mon casque sur les oreilles, j'écoute Perfume en boucle. C'est la chanson de mon rêve. C'est cette chanson qui m'a rapprochée de l'inconnu. Elle ne va pas du tout avec mon humeur grisâtre, mais elle me plonge dans de bons souvenirs.

Arrivée au collège, je m'installe dans un coin de la cour et mets ma capuche pour cacher mon casque. Je sens quelqu'un me tapoter l'épaule. Je me retourne et vois Marion, ma meilleure amie.

- On dit pas bonjour ? me dit-elle, visiblement en colère.

- Bonjour, fis-je.

- Ça va ?

- Si c'est pour poser des questions stupides et inutiles, tu peux t'en aller, lui dis-je.

Elle parle trop. Je ne veux pas discuter, juste écouter ma musique dans le calme et rester dans le rêve, le revivre encore et encore. Marion lève un sourcil, méprisante.

- Je vois, dit-elle. Je m'en vais, puisque tu n'as pas l'air disposée à parler avec moi.

- Ouais, c'est ça, casse-toi.

Elle s'en va d'un pas rapide. Je l'ai vexée, je crois. Tant pis, elle me pardonnera.

La sonnerie retentit, me cassant encore plus les oreilles que d'habitude. Je vais me ranger, puis me rappelle que j'ai une évaluation de géographie. J'avais révisé hier, je crois. Je me rends compte que, encore une fois, j'ai tout oublié...

La classe entre dans la salle et nous allons nous mettre à notre place. Le prof nous distribue les sujets. Il faut faire un texte sur la mondialisation. Pas de conseil, rien. Juste un texte qui n'est même pas en rapport. Je soupire. Je prends mon stylo et tente quelque chose.

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