Chapitre 25

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PDV D'OLIVER :

Isis était tellement joyeuse de m'annoncer l'offre de cette maison de disque reconnu. Elle forme les plus grands talents ! 

Pendant une seconde, je me suis permis de rêver et d'imaginer ce que ça aurait été d'accepter cette proposition : chanter avec Isis tous les jours et être avec elle à chaque instant le graal absolu ! 

Mais je suis vite revenu à la réalité, je ne suis pas un chanteur, la vie d'artiste ce n'est pas pour moi. Isis a tout d'une star, ça en est une ! 

Moi, je suis tout l'opposé.

 Nous sommes trop différents, je ne saurais pas géré la célébrité alors qu'elle, elle est habituée depuis sa tendre enfance. 

Et puis imaginons que je deviens chanteur, que deviennent mes élèves sans professeur ? 

Il n'y en a pas beaucoup des enseignants en langue des signes ! 

La plupart qui pratique cette langue et qui l'utilise dans leur métier son interprête, peu décide de l'enseigner.

 Cela serait trop compliqué de me remplacer et je ne peux pas les laisser tomber. 

Je suis heureux avec eux, c'est le principal ! Ce métier me convient parfaitement, je sais que je suis doué à ça.

 La musique non.

 Même si les gens ont eu l'air d'apprécier notre performance, ce n'était que le coup d'une fois, pour faire plaisir Isis, ça lui tenait à cœur de chanter avec moi.

 En aucun cas, je compte faire carrière là-dedans même si c'est très tentant. 

Je ne suis plus un gosse, je suis un adulte, j'ai des responsabilités et signer avec cette maison foutrait la pagaille dans ma vie bien ordonné. 

Cela ne peut apporté rien de bon !

 Isis a du mal à le comprendre, en même temps c'est normal, elle est née pour être sous les projecteurs, c'est sa place et ça l'a toujours été. 

Elle ne peut pas comprendre ce que chanter me procure, à la fois c'est un bonheur infini mais c'est aussi une souffrance intense. 

Ma mère ne cesse de revenir en mémoire et ça enfonce à chaque fois le couteau dans la plaie.

 J'aime la musique énormément mais la blessure de ma génitrice est si profonde qu'avec toute la volonté du monde, je préfère m'en passer même si cela agaye ma journée. 

Il y a trop de points négatifs à continuer la musique : mes élèves, ma mère... 

Je dois arrêter de jouer, pour mon bien. 

Isis, aussi tête de mule qu'elle est, se précipite de me rejoindre dans ma chambre pour essayer de me convaincre d'accepter ce contrat mais je tiens bon et ne cède pas. 

Tellement, j'ai peur d'être encore plus abîmer que je le suis déjà, je lui ai dit des méchancetés comme quoi je n'aimerai pas travaillé avec elle alors que j'en crève d'envie. 

Quand je laisse ma peur me guider, je dis n'importe quoi et je ne réfléchis pas avant de parler. 

Je regrette les horreurs que je lui ai dite, je suis qu'un connard, je ne sais lui faire que du mal. Je ne la mérite pas. 

Nous nous disputons et les derniers mots qu'elle prononce me cloue sur place. 

Putain, comment fait-elle pour me lire comme un livre ouvert ? Elle a des supers pouvoirs ou comment ça se passe ?

Found my placeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant