Chapitre 21

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Je salue Lydia puis je sors de la librairie.

 Comme prévu, Oliver m'attend dehors et nous faisons le chemin ensemble jusqu'au métro.

 Nous achetons nos tickets puis nous nous installons à nos places. 

Assise juste à côté de lui, je sens nos cuisses se frôler, à chaque contact contre sa peau des frissons parcourent tout mon corps. 

J'essaye de paraître normal et de ne pas me préoccuper de notre proximité mais c'est difficile.

 J'ai jamais été aussi proche de lui que maintenant, même hier soir il y avait tout de même une petite distance. 

A chaque frottement de sa jambe contre la mienne, de son bras contre le mien, je me mets dans mes états.

 Lui ça ne semble pas le gêner, il n'a même pas l'air de le remarquer.

 Le trajet se fait dans le silence. Aucun de nous deux ne parle, chacun dans ses pensées. 

Je me demande ce qui le préoccupe. Qu'est ce que je donnerai pour savoir à quoi il pense.

 Même si nos rapports se sont améliorés, il ne s'est toujours pas dévoilé à moi et il reste le même garçon mystérieux que j'ai toujours connu.

 Alors certes, je sais qu'il a des problèmes mais sans qu'il me le dise, j'arrivais très bien à le deviner. 

J'aimerai tellement obtenir sa confiance. J'aimerai qu'il se confie à moi. J'aimerai être un soutien pour lui.

 Mais je sais qu'à part un miracle, tout cela n'arrivera pas. 

Oliver est ce qu'il est. 

Il ne se dévoile pas aux gens et préfère tout garder à l'intérieur pour sa sécurité.

 Je le comprends, je suis pareil, je n'aime pas exprimer mes émotions.

 Mais des fois il y a des situations où je n'ai pas le choix. 

Il y a des moments où il faut que ça sorte et à la fin on se sent libéré du fardeau que l'on portait.

 Partager ses peurs, ses doutes cela permet de soulager notre cœur. 

Quand on se confie, on n'est plus seul. 

Quand on se confie, on est deux à affronter le problème en question et ensemble, on peut trouver la solution. 

Tout seul, on a pas forcément les idées claires et la plupart du temps on titube sans trop savoir où aller... 

La voix d'Oliver me fait sortir dans mes pensées. 

Je l'observe perplexe et ce dernier répète ce qu'il vient de me dire, se rendant compte que je ne l'avais pas écouté :

« Ca va ? Tu te sens prêtes ?

- Oui, mais je sens qu'une fois arrivée cela risque d'être plus compliquée. Je lui avoue d'une petite voix.

- Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. Dit-il d'une voix douce pour me rassurer.

- Comment tu peux en être si sûr ? Hier soir cela me semblait une parfaite idée mais maintenant que j'y suis, j'ai peur.

- Je suis avec toi, tu n'es pas seule Isis. C'est une bonne chose que tu ai prise cette décision, tu ne vas pas le regretter crois moi.

- Si tu le dis... »

Il opine de la tête et nous échangeons un énième contact visuel quand soudain le controleur annonce notre arrêt. 

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