XVII

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- « Est-ce du tir à l'arc ? Lui demandais-je.

Après avoir fini de déjeuner -et éviter de me prendre du café en plein visage-, Kacchan m'avait alors demandé d'aller me changer, et de mettre quelque chose de plus simple. Il m'avait fallu un peu de temps pour comprendre que simple signifiait pour lui un tee-shirt et un pantalon, et non une robe moins imposante, comme je le pensais. J'étais alors partie chercher dans mon armoire quelque chose à me mettre, mais rien. Il n'y avait que des robes, encore et encore. Kacchan est alors apparu « comme par miracle » dans ma chambre, me donnant les vêtements que je portais le jour où il m'a kidnappé. Je ne pensais pas les revoir un jour ces vêtements. Ça fait plaisir de constater qu'ils sont toujours en un seul état ! Lorsque j'eu finis de m'habiller, il rentra dans la chambre, et me fixa de haut en bas.

- Non, ça ne le fais pas. Retires ce pantalon il ne sera pas pratique.

Pardon. Comment ça retirer mon pantalon. Ça va pas la tête ? Il s'est prit pour Cristina Córdula à choisir ma façon de m'habiller ou comment ça se passe ?

- « Et puis quoi encore, je ne retirerai rien du tout.

Il me lança un regard noir et s'approcha de moi dangereusement. S'il tente de me toucher, je lui fait manger ses dents.

- Ce n'est pas toi qui décides. Si je t'impose quelque chose, alors tu m'obéis calmement.

Mais bien sûr. Il se croit un peu tout permis lui non. Être un vampire ne signifie pas régner sur le monde, et encore moins sur les tendances vestimentaires.

- De toute façon je n'ai même pas d'autres bas. Je n'ai que ce pantalon là, alors ma réponse et vite vue.

Nous nous lançâmes chacun des regards sombres.

- Tu m'énerves vraiment tu le sais ça ?

- Je pense l'avoir compris au bout de la troisième fois.

Il s'éloigna de moi et sortit de la chambre, pendant que je pensais avoir gagner cette bataille. Mais il revint si vite que je n'eus pas eu le temps de profiter de cette victoire et de mon pantalon. Il me balança un jogging que je rattrapa d'une seule main.

- Tiens, maintenant tu n'as plus d'excuses pour ne rien mettre.

Je pris la peine d'observer le vêtement. Attends. C'est pas un pantalon de garçon ça ?

- À qui appartient-t'il ?

- Ne fais pas la chochotte.

- Je demande juste à qui il appartient.

- C'était le mien, mais ça fait des années, voir des millénaires que je ne l'ai pas mis. Alors mets-le.

Beurk c'est dégoûtant... Je me fiche de savoir que ça a été son pantalon à un moment, mais savoir que ce truc n'a pas été porté depuis mille ans, et qu'il a prit la poussière m'écœure.

- Je suis vraiment obligée ?

- C'est soit ça, soit je te donne le pantalon d'un cadavre décédé depuis 12 ans. Bouges.

Si là tout de suite j'en avais les moyens et la force, j'aurais volontiers tranché la gorge de ce type. Je le regardais, puis le pantalon, et de nouveau lui. Est-ce normal que je ne l'imagine pas du tout porter un jogging ?

- Bon tu le mets !

- Alors laisse-moi me changer non ?

- Je ne te l'ai pas interdit.

Mais je rêve où il fait exprès... Il est con ? Il pense que je vais me déshabiller devant lui ? Autant espérer de la neige en Août.

- Tu pourrais partir s'il te plaît. ?

- Non.

- Pourquoi ça ?

- Je ne te fais pas confiance.

A bah c'est la meilleure celle là ! Il a peur de quoi ? Que je me trompe de côté pour mettre le jogging ? Que je me plante et que je mette une couverture à la place ?

- Il ne va rien m'arriver tu sais. Je sais mettre un pantalon.

- Juste, mets-le et tais-toi.

Je soupirais.

- Alors tourne-toi au moins !

Il s'exécuta et se retourna pour faire face à la porte.

- Si tu triches je te casse les jambes.

Il ricana légèrement pour me faire comprendre que quoi que je fasse, il était beaucoup plus fort que moi et qu'il n'hésiterait pas à me casser les bras si je tentais quoi que ce soit. Je regardais plusieurs fois vers lui pour m'assurer qu'il fut bien retourné, et fini de mettre le pantalon.
Ceci dit je ne lui dit rien pour autant, le laissant poireauter devant la porte pendant cinq bonnes minutes.

- C'est bon t'as fini, ou mettre un bas est trop compliqué pour toi.

- Laisse-moi finir de le mettre bon sang ! Si tu n'es pas content alors sors.

Avec mes mains je tripotais le tissu, mimant ainsi le bruit. Est-ce que c'est normal que ce pantalon m'aille bien ? Il n'est ni trop grand, ni trop serré. Je regardais les jambes de Kacchan. C'est vrai qu'elles ne sont pas si imposantes que je ne pouvais le penser. Mais de là à faire la même taille que mes jambes à moi ? Je dois le prendre mal ?

Il se retourna d'un coup vers moi, me faisant quelque peu sursauter.

- Tu as finis de mater mon postérieur !

La gêne s'installa directement en moi.

- Je ne regardais pas tes fesses ! Je fixais tes jambes ! Et d'ailleurs comment tu sais que je te regardais !

Il ricana légèrement et me montra du doigt le miroir posé dans le coin un peu plus loin. Purée la nul ! Pourquoi je ne l'ai pas vu plus tôt !

- Au fait, belle culotte noir. Me sourit-t'il.

Mes joues devinrent rouges, alors que la gêne s'intensifia en moi.

- Pervers !

Et c'est comme ça que l'on s'est retrouvé à marcher jusqu'à la fameuse activité.

- Alors c'est du tir à l'arc ?

- Non.

- Du golf ?

- Non.

- Du jardinage ?

- .. Non.

- De l'accro-...

- Bon tu la fermes !

Je me tus instantanément, non par obéissance mais pas flemme de lui répondre.

Nous finissons par arriver dans une salle que je n'avais alors pas vu, cachée en fond d'un couloir. Lorsqu'il ouvrit la porte, une grande salle s'imposa devant moi. On aurait dit une salle de sport, mais sans aucun matériel.

- Où sommes-nous ?

Il ne me répondait pas, et s'avança. Je le suivais au pas, levant la tête si haute pour admirer toute la pièce que je me fis presque un torticolis. Il appuya sur un bouton encastré dans le mur, et des statues de soldats se mirent à monter du sol.

- Wouaouw ! »

J'esquivais de justesse une statue montante, et regardais autour de moi. En fait ce château a un style ancien, mais des innovations récentes. C'est vraiment pas mal !

Quand elles furent toutes remontées, Kacchan s'approcha d'une d'entre elle et lui arracha l'épée en pierre qu'elle avait en main. Il l'a brandit sur moi, à quelques centimètres de mon cou.

- Je vais t'apprendre à te battre. Tu en auras grandement besoin si tu veux survivre ici.

Il me balança l'épée, que je réussi à attraper maladroitement.

- Prête ?

|  ☯︎︎ Bakugo X Reader ☾ | VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant