Ce que je craignais

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Un mois que nous étions ensemble Hisoka et moi. Un mois qu'il vivait avec moi dans mon appartement loué. Un mois jusqu'à ce fameux matin.

Ce matin là, je pensais me réveillée blottie contre lui mais non, pas d'Hisoka dans le lit, ni à la cuisine, au salon, à la salle de bain, où que ce soit.

Il venait de me lâcher :

- Non, c'est pas possible.

J'attrapais mon téléphone et commençais à l'appeler mais je tombais sur sa messagerie :

- Hisoka, je sais pas où est-ce que tu es. Tu vas bien ? Rappelle moi je t'en prie.

Je raccrochais en essayant de me rassurer. D'habitude quand il disparaissait, il me laissait un SMS ou me prévenait en se levant. Là, rien.

Je me rendais à la cuisine et me préparais un chocolat chaud :

- Il a dû aller en ville.

Mais ce jour-là, il ne revint pas ni ne répondit à mes messages. Le lendemain ce fut la même chose. Le jour suivant aussi.

Au début, je m'inquiétais, après je fulminais.

Je SAVAIS que je ne devais pas lui faire confiance et pourtant j'ai été assez tarte pour me laisser avoir.

"N'ai confiance en personne.

- Même en toi ?

Il rigola :

- Moi, je ne t'abandonnerais jamais, chou ..."

La voix de celui qui m'avait élevé résonnait dans ma tête :

- Au final je finis toujours toute seule.

Après une semaine sans nouvelles d'Hisoka, je lui envoyais un message comme quoi je partais de l'appartement pour rejoindre Leolio.

Après lui avoir tout raconter, il accepta avec plaisir que je vienne chez lui :

- Je t'avais prévenu pourtant.

Je rigolais :

- Je sais, oui. Mais à aucun moment je n'ai soupçonner qu'il puisse rester. Il allait bien partir un jour où l'autre de toute façon. Je ne pensais pas qu'il le ferait si tôt et puis ... je me suis un peu attachée à lui.

Leolio me tapota l'épaule avant de déposer un bol de nouille face à moi :

- Mange ça te fera du bien.

- Merci. Tu as des nouvelles des autres ?

Il bu un coup avant de me répondre :

- Eh bien, Kurapika continue son travail de garde du corps et Gon et Kirua sont dans le jeu Greed Island.

- Et toi ?

Il rougit quand je lui posa la question :

- C'est gentil de t'intéresser à moi ...

Il me raconta ce qu'il faisait en ce moment. Je lui fit une promesse, n'ayant rien à faire, je pouvais nettoyer et faire à manger en échange de son hébergement :

- En attendant de savoir ce que je vais faire après.

Leolio se pencha vers moi :

- Tu n'as pas de la famille chez qui tu pourrais aller ?

(Une famille ...)

- Non, j'ai tout perdue, disais-je d'un ton léger pour bien montrer que sa pitié n'en valait pas la peine.

- Oh ... eh bien reste ici aussi longtemps que tu voudras.

- Merci.

(Ça me donne une idée. Peut-être devrais-je partir à leur recherche.)

- Entre amis faut bien s'entraider non ?

Il me fit un clin d'œil avant de sourire :

- Mais du coup ... t'es célibataire.

J'attrapais une boulette de papier et la lui lançais entre les yeux :

- Leolio !!! Rigolais je.

- Quoi, dit-il en se frottant le front.

Nous partions en fou rire en nous racontant quelques mésaventures :

- Donc tu n'as vraiment aucune idée de quoi faire après ?

Je haussais les épaules :

- Eh bien tu m'as donné une idée en me parlant de ma famille tout à l'heure. Il y a de fortes chances qu'ils soient tous morts mais je n'ai aucune certitude. Donc peut-être vais-je tenter de savoir ce qu'ils sont devenus.

Leolio continua de me poser des questions sur eux. Je leur racontais mon enfance mais mon téléphone se mit à vibrer. Sous le coup de l'espoir, je me leva, décrochais et me prit les pieds dans le tapis avant de tomber :

- Aïe !!!

- Ça va ? Me demanda la voix au bout du fil.

(Quelle conne j'y crois encore.)

- Gon, oui je viens de tomber mais c'est bon. Et toi ça va ?

- Oui. Je voulais juste savoir comment tu allais. Leolio m'a dit que tu avais déménagé chez lui à cause d'Hisoka. Il ne t'as pas fait de mal ?

Je jetais un regard amusé et exaspéré à Leolio :

- Oui ne t'en fais pas. Je suis entre de bonnes mains.

Leolio rougit brutalement et je lui tirais la langue. Notre conversation ne dura que quelques minutes jusqu'à ce que Gon raccroche après m'avoir saluer :

- Désolé mais je devais bien tenir les autres au courant.

J'embrassais Leolio sur la joue :

- Merci.

Il tomba raide par terre et je rigolais :

- Eh réveille toi, c'était amical.

Une Fille Différente [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant