UN NOUVEAU DÉPART | • Tom Hiddleston •

LA PROIE

Je sens une main remonter le long de mon bras très délicatement. Je frémis légèrement face à cette caresse et me retourne dans le lit pour me retrouver sur le ventre, la tête écrasée dans les oreillers. J'entends un léger rire et ouvre péniblement les yeux. Je me décale sur le côté pour voir Tom assis sur le lit qui me regarde avec tendresse sa main toujours posée sur mon bras. Je me retourne dans l'autre sens pour lui faire face toujours allongée.

- Tu me regardes depuis longtemps ?, je demande dans un bâillement, les yeux à peine ouvert.

- Quelques minutes, oui, avoue l'acteur. J'ai eu la mauvaise surprise de me réveiller dans un lit vide ce matin, ajoute-t-il. Tu as décidé de faire chambre à part ?

- Je n'arrivais pas à dormir..., dis-je dans un nouveau bâillement sonore. J'arrêtais pas de bouger et j'avais peur de te réveiller alors j'ai préféré dormir ici...

- Et tu as finis par trouver le sommeil, sweetheart ?

- Plus ou moins. J'ai eu une nuit un peu bizarre et compliquée... Je crois que je vais rester dormir encore un peu...

Je me retourne et m'enroule dans les draps en fermant les yeux.

- Prend le temps qu'il te faudra. Je sors courir un peu !

Tom dépose un baiser sur ma joue me tirant un sourire en coin. Je le sens se relever et le matelas rebondis légèrement.

- Oh ! Et nuit compliquée ou non, je préfère t'avoir près de moi au réveil, mon coeur !

- Hum, hum...

Je peux imaginer le sourire attendri de Tom dans le petit rire qui lui échappe. Je finis par entendre la porte d'entrée claquer et me rendors.

Je me réveille deux heures plus tard. Il est déjà dix heures et demi. J'entends la télévision en bas, Tom doit être rentré. Je décide de me lever et pars directement dans la salle de bain pour prendre une bonne douche. Alors que je me prélasse sous l'eau chaude, je repense à mon cauchemar de cette nuit essayant d'y trouver une signification. Je finis par en conclure qu'il est dû au stress ressenti dans la journée. Je préfère ne pas en parler à Tom. Je ne veux pas l'inquiéter d'avantage surtout qu'il joue demain.

Le reste de la journée se passe parfaitement bien. Tom étant encore très pris avec sa troupe, je décide de rendre visite à Sarra avant sa représentation, revenant à la maison en fin d'après-midi.

Le lendemain, le grand jour est enfin arrivé ! Ce soir c'est la première de Richard III et j'ai vraiment hâte de voir Tom sur scène ! Ce dernier est super excité aussi. Je trouve ça très drôle de le découvrir avec une pointe de trac et une impatience presque infantile. Je sais que Tom adore la scène et surtout Shakespeare et qu'il attend de pouvoir rejouer un de ces grands classiques depuis très longtemps. Il est la tête d'affiche et toutes les places de la premières ont bien sur été vendues. L'acteur m'a réservé une place de choix dans un petit balcon privé. Je serais seule. Malheureusement, Sarra jouant également ce soir, elle ne pourra pas venir. Mais nous comptons y retourner ensemble la semaine suivante.

Tom rejoint le théâtre dans le milieu de l'après-midi afin de se préparer et passer du temps avec la troupe et toute l'équipe avant le grand moment. Quant à moi, je décide de peaufiner mes techniques de pianiste. Depuis que je m'y suis remise, je ne lâche pas mes entrainements quotidiens et je pense pouvoir dire que je progresse tranquillement.

Pour le grand soir, je choisis d'enfiler une magnifique combinaison pantalon noire, près du corps au niveau de la taille mais avec des jambes de pantalon larges. La combinaison est décolletée devant et également derrière sans être vulgaire. Je choisis d'ajouter une collier qui descend dans le dos et d'attacher mes cheveux. J'ajoute une paire d'escarpins rouge que Sarra m'a prêté. Je porte rarement cette couleur mais je voulais trancher un peu avec le reste de la tenue pour une fois. Je décide de faire un maquillage assez sophistiqué avec un far à paupière taupe et du mascara ainsi qu'une bouche rouge. Avec mes cheveux blonds, je trouve que ça me donne des airs à la Maryline Monroe, sans doute moins glamour cependant.