UN NOUVEAU DÉPART | • Tom Hiddleston •

LA CEREMONIE

Je ne fais que ressasser ce qu'il s'est passé avec Tom lundi soir lorsqu'il m'a raccompagnée. La journée d'hier n'a pas été très productive. J'étais sans arrêt déconcentrée et dès que je voyais le nom de Tom quelque part, c'est-à-dire dans à peu prêt tous les mails que j'avais à traiter, je ne faisais que penser à l'étreinte que nous avions échanger et au baiser fugace qu'il m'avait donné. Je n'en ai pas parlé à Sarra. Elle serait trop excitée et instable face à cet épisode et je n'ai pas besoin de ça pour réfléchir !

J'ai un véritable crush sur cet homme bien que je ne fais rien pour l'entretenir. Avoir ce genre de pensée et d'attirance envers lui est complètements inapproprié et non professionnel et cela ne me ressemble pas. Pourtant, je n'ai pas l'impression de lui envoyer des signaux lui indiquant qu'il me plait. Mais alors pourquoi se comporte-il comme ça avec moi ? Je n'ai rien d'extraordinaire, bien au contraire. J'aime prendre soin de moi comme beaucoup de femme mais je suis de nature discrète et aime passer assez inaperçue. Je n'ai pas l'impression de tout faire pour que l'on me remarque. Et pourtant lui me remarque... Enfin je crois... Ou alors il a simplement été touché par ma pseudo crise de panique de lundi matin et il a voulu se montrer compatissant. Elisabeth m'a dit que cet homme était une crème. Il doit être comme ça avec tout le monde. Le genre de gars gentil, tout simplement gentil dans le plus beau sens du terme.

Il faut impérativement que je reprenne contenance. Ce soir, ce sont les British Academy Film Awards et je vais immanquablement le voir, même si, cette fois, il sera trop occupé pour faire attention à moi. Tom m'a envoyé un message m'indiquant que je devais simplement me présenter à l'entrée de la cérémonie et annoncer mon nom au vigile. Il a fait en sorte que je sois ajoutée à sa liste d'invités.

J'ai décidé de terminer plus tôt cet après-midi car il faut impérativement que je trouve une tenue à porter pour ne pas paraitre ridicule. Tout le monde sera sur son trente-et-un et il est impératif que je me fonde dans la masse. Je me dirige donc vers Liberty, le grand magasin à proximité de Carnaby Street, dans le quartier de Soho. Je sais que je trouverais mon bonheur là-bas.

Après quelques essayages, je déniche une robe longue rose pastel de style empire avec des fines bretelles et une ceinture en strass. La robe est fluide, très bohème mais chic. Je jette immédiatement mon dévolu sur cette robe que je trouve fraiche et élégante. Je l'assortie d'une paire de sandale dorée aux talons assez hauts qui semblent étrangement confortables. Enfin ça, j'en aurais la certitude ce soir !

Une fois mes achats payés, je rentre immédiatement à la maison pour avoir le temps de me préparer. Je me détends avec une longue douche avant de prendre le temps de me maquiller avec un smocky eyes doré assez sophistiqué. J'opte pour un teint frais avec une jolie flush abricot et garde ma bouche naturelle avec un léger gloss. Pour mes cheveux, je choisis de les garder détachés avec de légères boucles wavy, mon carré plongeant retombant doucement sur mes épaules. Je récupère une ancienne pochette dorée dans mon armoire et enfile mes sandales. Il est déjà presque vingt heures et Arthur ne va pas tarder à venir me chercher.

Une bonne demi-heure plus tard, la voiture me dépose devant le Royal Albert Hall où s'entassent déjà une foule impressionnante de personnes derrière des barrières. Il y a un très grand nombre de photographes qui mitraillent les célébrités plus belles les unes que les autres alors qu'elles foulent le tapis rouge avant de pénétrer dans le bâtiment majestueux.

Je repère facilement une entrée parallèle à l'entrée principale réservée aux artistes et je m'y dirige d'une démarche assurée. Un vigile m'arrête et je lui indique mon nom en lui tendant mon passeport afin qu'il vérifie mon identité. Une fois les formalités effectuées, une placeuse m'accompagne vers le vestiaire ou j'y dépose ma veste et m'amène ensuite jusqu'à mon fauteuil. Je me rends compte qu'elle se dirige vers le parterre assez prêt de la scène, là où les artistes sont installés. Je m'attendais à être au balcon comme mes collègues et autres invités du métier, mais je me retrouve mêlée aux personnalités les plus prestigieuses de la soirée. Je me sens tout d'un coup très intimidée et en perd presque instantanément l'assurance que j'avais adoptée en pénétrant dans le bâtiment. La placeuse m'indique ma place. Je suis la première arrivée sur ma rangée et je ne sais pas à côté de qui je vais me retrouver. Je suis à la deuxième place en partant du couloir central. Je m'installe et attend patiemment tout en observant les invités arriver les uns après les autres. Certains me saluent sans savoir qui je suis, d'autres m'ignorent complètent. Je me sens comme une petite souris qui ne devrait pas être là où elle se trouve. Ce qui m'arrive est incroyable.