Des premières

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« Comment ç'a effacé ? demanda John alors que le détective à côté de lui soupirait.

— Quelqu'un s'est introduit dans notre serveur et les a effacées, c'était il y a une heure, déclara Anderson.

— Vous ne pouvez pas savoir qui ?

— Non, nous ne sommes pas assez équipés.

— Ça ne servirait à rien de toute façon, il est beaucoup trop malin pour avoir laissé une trace, intervint Sherlock. »

Une nouvelle fois, le détective joignit ses doigts, se concentrant. Au bout de quelques secondes, il demanda au policier de faire une autre recherche.

« Cherchez toute personne ayant reçu la croix 39-45 française et habitant en Angleterre.

— Tu penses que l'auteur serait venu en personne ? demanda John.

— Non, mais la personne qui est venue livrer la lettre a un rapport avec toi, de près ou de loin. »

Anderson s'exécuta et six noms ressortir.

« Quatre sont décédés.

— Merci, Anderson, je sais lire. John, est-ce que les deux derniers te disent quelque chose ?

— Hum... Richard Martin, je l'ai rencontré.

— Une date précise ?

— C'est lui qui m'a accueilli lors de mon rapatriement en France, il était bénévole et parlait un anglais approximatif.

— Évidemment... »

John regarda Sherlock ne comprenant pas où il voulait en venir ni ce qui était évident.

« Il commence, Lestrade est sa première victime. Il s'en est pris à quelqu'un de notre entourage, ça paraît donc logique que la personne apportant son message soit également connue par l'un de nous deux. Il veut que l'on sache qu'il connaît nos vies, nos habitudes, je suis d'ailleurs sûr que l'heure n'était pas anodine.

— Quel message ? »

Anderson attendait une réponse. Le médecin avisa un coup d'œil en direction de son ami. Il devait en parler pour ne pas revivre le même scénario. Sherlock sembla réagir, mais pas de la façon dont l'aurait espéré le docteur. Le détective partit en direction du bureau de l'inspecteur disparu et ouvrit la porte. On entendit des feuilles tombées et des placards s'ouvrirent durant quelques minutes jusqu'à ce que Sherlock revienne, tenant une enveloppe en papier kraft dans les mains.

« Il est bien trop joueur pour ne rien laisser. On dirait qu'il voue un culte à Moriarty par ailleurs. »

Sherlock examina une nouvelle fois l'enveloppe, la même que celle qu'il avait reçue. Il trouva à l'intérieur le même papier, mais à la place d'un texte, il n'y avait qu'un mot : RACHE. Le consultant passa le papier à John. Celui-ci le regarda et demanda à Anderson ce qu'était devenu le bâtiment où il était venu pour sa première enquête avec Sherlock.

« Je crois qu'il en court de reconstruction. Pourquoi ?

— Plus tard Anderson ! lança le consultant en se précipitant vers la sortie suivie de John. »

Le médecin héla un taxi et demanda à son colocataire s'il connaissait toujours l'adresse. Il lui répondit par l'affirmative alors que le taxi se garait à leur hauteur.

Les deux hommes montèrent à bord de la voiture et alors que cette dernière s'engageait dans la rue suivante, Sherlock regarda John.

« C'est simple, trop simple. »

Demain est aussi aujourd'huiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant