https://nuitsdencre.com/ecrire-les-descriptions-en-5-astuces/
https://www.google.com/amp/s/marievareille.com/2017/11/24/reussir_une_description_dans_un_roman/amp/
Les descriptions donnent le ton d’une scène. Avant de les écrire, demandez-vous quelle émotion ou quelle ambiance voulez-vous susciter ? Cela vous aidera à choisir plus judicieusement les mots que vous pourrez utiliser.Par exemple, imaginons que je veuille décrire la robe blanche d’une princesse. Il y a une différence entre :
La princesse flottait dans une robe immaculée. A chacun de ses pas, ses jupons blancs ondoyaient autour d’elle comme des nuages.
Et
La princesse était engoncée dans une cloche de soie blanche. Chacun de ses mouvements s’accompagnait d’un concert de froufrous insupportable.
On peut aussi utiliser les descriptions pour influencer le rythme de la scène. Dans une scène rapide, il vaut mieux privilégier les descriptions courtes. (Typiquement, dans une scène de combat, on n’a pas le temps de s’attarder sur les détails superflus du décor, etc.). En revanche, dans une scène plus lente, une longue description peut donner la sensation que le temps est suspendu. Cela peut servir par exemple à créer un moment de répit, ou même à faire augmenter le suspense.
Attention au point de vueLes descriptions ne servent pas seulement au lecteur à “voir” ce qu’il se passe, elles servent aussi à l’immerger dans votre univers, et à se plonger dans la tête des personnages.
Si vous écrivez depuis la perspective d’un personnage, alors vous ne devez pas décrire le monde tel qu’il est, mais tel que votre personnage le perçoit. Chaque description nous donne des informations sur le décor mais aussi sur le personnage qui le regarde. Sur quels détails s’attarde-t-il ? Qu’est-ce que cela révèle sur lui ?
De cette façon, vos descriptions n’ont pas besoin d’être neutres ou académiques, à la Wikipédia. Vous pouvez aussi inclure l’opinion et le jugement de valeur du personnage point de vue.
Utiliser un langage concret
Une astuce pour créer des descriptions plus immersive est de faire l’effort d’utiliser un vocabulaire concret. L’objectif est de trouver les mots qui suscitent déjà des images fortes, pour aider l’imagination du lecteur.
Par exemple, le mot chien est un concept relativement abstrait. Certes, tout le monde sait ce qu’est un chien, et pourra en imaginer un dans sa tête. Mais comme ce chien n’a rien de marquant, il sera vite oublié. (Et d’ailleurs, chacun imaginera sûrement un chien différent). En revanche, si je vous demande d’imaginer un grand husky au pelage soyeux, l’image dans votre tête sera beaucoup plus nette.
Utiliser un langage concret est particulièrement important lorsqu’on veut plonger le lecteur dans un univers imaginaire. Plus les descriptions seront concrètes, et plus le monde paraîtra tangible. Pour cela, il faut aussi se souvenir de faire appel aux cinq sens, et pas seulement à la vue. (C’est d’ailleurs tout l’intérêt du roman, par rapport aux autres médias.)
En revanche, le langage concret a un coût : il est gourmand en nombre de mots. Il n’y a malheureusement pas de recette magique, ce sera à vous de décider à quel moment s’attarder sur des descriptions très concrètes, et à quel moment privilégier l’efficacité.
Utiliser les 5 sens
Quand on réfléchit à une scène, on a souvent tendance à décrire ce qu’on voit. Pourtant, dans la réalité, nous avons cinq sens pour appréhender notre environnement. Vous devez faire appel à vos cinq sens quand vous écrivez aussi. Au lieu de décrire avec minutie chacun des meubles d’une pièce, en précisant l’année où il a été fabriqué, le bois utilisé etc, pourquoi ne pas parler de l’odeur de cire et de poussière ? Du craquement du plancher, du soleil qui chauffe le carreau fendu ou du toucher usé du bois de l’accoudoir du fauteuil Louis XIV ? Du canapé accueillant qui se révèle dur comme du béton quand on s’y assoit…. ? Les sons, les odeurs, le goût et le toucher enrichissent les descriptions. Votre lecteur doit appréhender votre scène comme il le ferait dans la réalité : avec ses cinq sens. Elle lui semblera alors bien plus riche et vivante qu’une simple description visuelle.
Accepter d’y revenir plus tard
Enfin, ma dernière astuce consiste à ne pas s’angoisser sur les descriptions dès le premier jet. Trouver le mot juste qui suscitera à la fois une image forte et une émotion précise, c’est un exercice très difficile. Mais heureusement, l’écriture est une discipline où on a rarement besoin de réussir du premier coup.
Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à les partager en commentaires.Bonne écriture !
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