Chapitre 77 - Le Paradis

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Quelques semaines plus tard, le chagrin de chacun avait, petit à petit, fini par s'estomper. Personne n'avait pour autant oublié Lucario, mais ils savaient que leur ami ne reviendrait certainement pas sur sa décision, et que donc, ils allaient devoir aller de l'avant sans lui, et passer à autre chose.

Alors que sur terre, tout le monde, y compris Majaspic, semblait commencer à retrouver un semblant de joie, cette dernière ayant l'immense chance d'avoir ses enfants à ses côtés pour l'aider à garder la tête haute, pendant ce temps, au paradis, la prospérité régnait.

Mistigrix ne semblait pas avoir menti, quand elle disait que le paradis était un lieu extrêmement paisible. Il y avait des pokémon en train de s'amuser, certains en train de se courir après, tandis que d'autres s'affrontaient pour s'entraîner, et que d'autres, regroupés autour du lac, se reposaient et se prélassaient.

C'était le cas de deux pokémon, qui étaient tous les deux couchés sur le ventre, tout près de ce lac. Ils étaient tous les deux en train de faire une bonne sieste, le petit bruit du ruissellement de l'eau les apaisant au plus haut point. Ces deux pokémon, il s'agissait de Laggron, ainsi que de Luxray, le frère de Luxio, qui portaient donc tous les deux une auréole, lévitant au-dessus de leur tête.

Et pour ce qui était de Lucario, lui, il se trouvait juste derrière eux, les genoux recroquevillés, et adossé à un arbre, et arborant lui aussi une auréole, à présent. Mais contrairement à ses deux amis, Lucario semblait pensif, et légèrement maussade. Et sans que cela ne vous surprenne, c'était tout simplement car sa famille et ses amis lui manquaient, bien qu'il restait intransigeant, sur sa décision.

Et pendant que Lucario était plongé dans ses pensées, il n'avait pas remarqué que son amie, Mistigrix, se trouvait derrière lui, quelques pas plus loin, l'observant d'un air compatissant. Elle se doutait que ce n'était pas facile pour Lucario de se dire qu'il ne reverrait plus jamais sa famille et ses amis, alors, elle décida de s'avancer vers lui, pour tenter de le faire penser à autre chose.

Mistigrix s'avança de quelques pas, jusqu'à finalement arriver aux côtés de Lucario, sur sa droite. Ce dernier, après un bref instant, finit par remarquer sa silhouette du coin de l'œil, et en tournant le regard vers elle, Mistigrix lui adressa la parole.

- Ça va, Lucario ? » Lui demanda-t-elle, s'asseyant auprès de lui, adossés contre le même arbre.

- Bof, je déprime pas mal, depuis que je suis là... J'ai du mal à me dire que ça fait déjà presque un mois que je suis là, le temps passe si vite... » Lui répondit Lucario, la tête sur les genoux.

- Hm... Dis, tu... Tu es vraiment sûr que tu ne veux pas que je...

- Mistigrix, on en a déjà parlé... Je me doute bien que tu n'aimes pas trop me devoir déprimer, et que revoir ma famille et mes amis me redonnerait le sourire, mais... Je te l'ai dit, je ne veux plus prendre aucun risque, je dois donc rester ici, c'est le seul moyen, pour qu'ils soient protégés, et que mon monde soit en paix.

- Je vois, mais... Je ne comprends pas, pourquoi ce serait ta faute, si autant de menaces sont apparues dans votre monde ?

- Je l'ignore... Tu sais, tu te rappelles peut-être de Gardevoir, l'ancienne compagne de Typhlo ? Bah je me souviens qu'un jour, pas longtemps après la résurrection de Mewtwo, elle m'a dit que je n'étais qu'un aimant à problèmes, et que c'était ma faute, si il y avait autant de monstres comme Mewtwo ou Blade, qui nous ont attaqués les uns après les autres...

- Mais pourquoi elle t'a raconté ça, cette bourrique ?

- Je sais pas, mais... Comme je t'ai dit, j'y ai repensé, quand j'étais parti m'entraîner avec Riolu et Lianaja, et j'y ai donc réfléchi... Et j'ai fini par me dire qu'elle n'avait peut-être pas si tort que ça...

Latios & Latias XIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant