Chapitre 3

65 6 0
                                        

Avait-elle bien entendu ? Les hommes des montagnes ici à Polis ? Impossible.

« Comment ? Toi, Ontari désigna Aurora, avec moi ! »

Aurora obéit, elle prit l'épée qu'Ontari lui tendait et la suivit. Dehors la bataille faisait rage, les hommes des montagnes avaient des sortes de tubes de fers qui lançaient des particules mortelles. Des armes à feu sans aucun doute, dans les légendes les armes à feu étaient les armes des hommes des montagnes. Ils possédaient chacun une combinaison qui les recouvrait entièrement.

Ontari fit un signe à Aurora et aussitôt elles se lancèrent toutes les deux dans la bataille. Aurora apperçu rapidement que les armes à feu étaient extrêmement dangereuses, un coup et on était gravement blessé.

" Ne te fais pas toucher, ne saigne surtout pas, pensa t-elle. "

Elle réussit à embrocher deux ennemis, elle voyait des guerriers essayer de casser les armes à feu, sans grand succès. Son regard se porta sur Ontari, elle était face à trois combattants et elle était en mauvaise posture. Instinctivement Aurora couru vers elle , acheva un combattant et blessa un deuxième. Ce dernier n'était pas blessé gravement mais sa combinaison était trouée et bizarrement sa vie lui échappa.

« Mais qu'est-ce que... »

Un bruit assourdissant retentit et les hommes des montagnes partirent. Aurora lâcha un soupir et baissa les yeux, du sang noir tâchait ses vêtements. Son cœur rata un battement.

" Non c'est impossible, personne ne m'a touché ! "

Alors que la panique commença à s'emparer d'elle, elle se souvient d'avoir aidé Ontari. Ce sang n'était pas son sang. Elle poussa un soupir de soulagement lorsque Ontari arriva.

« Tu m'as sauvé, j'ai une dette envers toi. Viens retournons à nos affaires, grogna t-elle. »

Aurora comprit au ton de sa voix qu'elle était en colère, en colère d'avoir une dette ou d'avoir eu besoin d'être secouru ? Aurora n'en avait aucune idée. Mais maintenant sa chère Heda avait une dette envers elle et elle comptait bien l'utiliser pour les Trikru.

Une fois dans la salle du trône Indra se précipita vers elle.

« Tu es blessée ? s'inquiéta t-elle.

- Non ne t'en fais pas.

- Tu as une très bonne guerrière Indra, elle m'a sauvé, dit Ontari sans donner beaucoup d'importance à ses paroles.

- Elle t'a sauvé ? s'écria la reine des Azgeda.

- Oui, répondit calmement Ontari. Les hommes des montagnes étaient trop occupés par moi et ils ne l'ont pas vu arriver. »

Aurora sentit son sang bouillonner dans ses veines mais elle essaya de se contenir et lança un petit hochement de tête.

« Les hommes des montagnes m'inquiète, ajouta Ontari. Venir à Polis est tout simplement un acte de provocation !

- Que vas-tu faire ? demanda la reine.

- Rien, laissons les venir et tuons les tous, comme nous venons de le faire ! Néanmoins il faudrait plus de guerriers. Indra, dès ton retour dans ton camp envoie quelques guerriers ici à Polis !

- Mais Heda nous ne pouvons pas, nous sommes toujours un peu affaiblis.

- Tu oses contredit mes ordres ? cria Ontari.

- N'oublie pas la dette que tu as envers moi ! lança Aurora »

Au moment où elle finit sa phrase un beurrier Azgeda entra en trombe dans la salle du trône.

« Voici les armes des hommes des montagnes ! »

Il se précipita vers Ontari en bousculant Aurora, qui n'avait pas eu le temps de se décaler. Au contact des armes elle ressentit un picotement sur son épaule, elle la regarda, du sang noir s'en écoulait. Elle tenta de vite le cacher mais elles l'avaient vu.

« UNE NATBLIDA ! hurla la reine en sortant son épée.

- Tu nous as menti ! Ton mensonge doit payer ! cria Ontari. »

Aurora regarda avec horreur la reine des Azgeda s'avancer vers elle, Indra s'interposa.

« Non !

- Je n'ai pas envie d'être Heda ! Laissez moi, je ne te volerai pas le trône ! s'écria t-elle.

- Tout le monde veut le pouvoir !

- Et ta dette ? Je t'ai sauvé ! J'aurais pu te laisser mourir et prendre le pouvoir ! »

Ontari eut un mouvement de recul, le temps sembla suspendu.

« Tu veux que je paie ma dette ? Et bien soit ! Tu peux partir en exil ! Tu n'as pas le droit de rejoindre les Trikru ! J'enverrai des gardes pour s'en assurer ! Si jamais je te revoit ou qu'un guerrier te croise il te tuera ! Est-ce clair ?

- Oui oh grande Heda, se moqua Aurora. Avant de partir je tiens à rajouter une chose. Tu peux te proclamer Heda si ça te fais plaisir mais on n'est pas Heda avec un titre mais avec des actes ! Tue tous les natblidas, cela ne fera pas de toi un meilleur Heda ! »

Aurora partit en reprenant son épée. Elle avait les larmes aux yeux mais elle se promit une chose : tous tenter pour être reaccepté parmi les Trikru.

Se cacher ou mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant