For the throne T.2

34. Elle est partie.

Après que cette mini réunion, pas si mini que ça soit terminée, j'hésite sur la personne que je devrai suivre. Je n'ai malheureusement pas pu savoir pourquoi j'étais si importante mais j'ai pu mettre un nom sur toutes les personnes présentes dans la salle de réunion. Toutes sont des personnes assez hauts placés dans les hiérarchies de leurs clans respectifs mais la question de mon importance dans leur projet m'est toujours inconnue. J'ai pourtant fait attention à tous les moindres petits, aussi minuscules soient-ils, détails dont ils ont pu parler dans cette réunion.

Ce conseil de guerre est une mascarade je le vois bien dans les yeux de celui qui semble tirer les ficelles. Son fils, Dan a l'air préoccupé par quelque chose puisqu'après mon arrivée dans les lieux, il n'a plus prononcé un seul mot. Cheng, quant à lui, est toujours aussi énigmatique. Je ne sais pas encore ce qui peut bien se passer dans sa tête puisqu'il est resté de marbre pendant tout le temps que dure le conseil.

Les acolytes de ce trio se retirent, chacun semblant aller de son côté. Seul les trois personnes qui sont, supposé être, à la tête de ce complot restent dans la pièce. Dan relève son regard vers celui de son père avant de fermer les yeux et de se mettre à renifler l'air.

_ Elle est partie. Déclare t'il, faisant réagir Arni et Cheng. Cynthia n'est plus avec sa famille et...

_ Où est elle ? L'interrompt son père en le prenant par les épaules.

_ Elle était près d'ici il y a peu, mais maintenant, son odeur s'est effacée. Répond Cheng sans bouger le moindre muscle comme à son habitude.

Je reste là à les observer. Arni a posé sa main sous son menton grattant sa barbe de trois jours avec un air absent. Il se fraie un chemin à travers la pile de bouquins disposés sur le sol avant de se retourner brusquement et de regarder dans ma direction. Ni une ni deux, il savance rapidement vers moi avant de saisir un levier qui se trouve juste derrière moi et que je n'avais pas vraiment aperçu.

_ Cynthia ne doit pas vraiment tenir à la victoire ni à son âme sur puisqu'elle ne prend même pas la peine de venir ici nous affronter elle même. Lance Dan avec un soupçon de dégout dans la voix. Sa mère est encore moins attachée à son empire. Elle clame toujours haut et fort, cloitré dans les hauts murs de sa forteresse, qu'elle est sensible à tout ce qui se passe dans son empire, et qu'elle fera tout pour que tout le monde soit en sécurité. Mais voilà, ils sont tous caché je ne sais où attendant sûrement que la tempête passe avant de montrer le bout de leur nez, se faisant passer pour des héros alors que dans toute l'histoire, c'est eux les égoïstes. Et c'est nous qu'ils prennent pour des....

D'un coup, son père lui donne un coup de poing directement dans la face. J'en viens à éprouver un peu de sympathie mais il l'a quand même mérité. J'en viens à remercier Arni d'avoir donné un sacré coup à son fils, même si je me demande toujours pourquoi il l'a fait. Je pose mes mains sur ma bouche pour m'empêcher de rire aux éclats alors que la tête de Dan émerge de la pile de bouquins qui lui est tombée dessus après s'être cogné contre l'étagère de la bibliothèque.

_ Tu n'est qu'un abruti. Tu penses réellement que nous avons besoin de cette vielle mégère d'impératrice. Nous n'avons besoin que de Cynthia, Blanche peut bien garder si elle le veut son titre et le pouvoir des impératrices qui coule dans ses veines. Déclare fortement Arni en retournant vers son levier.

Cette déclaration me directement froncer des sourcils. Pourquoi nous ont ils alors dit que ce qu'ils voulaient c'était le pouvoir ? Et encore une fois, qu'ai je de si spécial pour qu'ils puissent se focaliser autant sur moi ? Ma mère est la cible parfaite pour mener à bien leur plan et pourtant, ils laissent volontairement passer cette occasion pour se focaliser sur moi. C'est de plus en plus louche ma parole.

_ La princesse est beaucoup plus importante puisqu'elle seule a reçue ce pouvoir, LE pouvoir qui peut nous accorder ce que nous désirons. Continue Cheng en se dirigeant vers son acolyte. Nous devons déployer nos troupes Arni... Pour la retrouver.

_ Je sais Cheng. Son sang est la clé. Murmure Arni en se tenant contre le mur, comme si admettre cela lui coûtait toute son énergie.

Pdv Jay

Je me réveille en sursaut dans mon lit. Comment ai-je fait pour atterrir ici. Mon dernier souvenir est que j'étais avec Cynthia et qu'elle semblait être un peu mal à l'aise et puis... Et puis, je...
Et merde, je ne sais plus ce qu'il s'est réellement passé.

_ Elle est partie. Murmure doucement une voix que je connais assez bien.

Je me relève tant bien que mal,avec ce mal de crâne atroce, avant d'apercevoir Kennedy assis en face de la porte en serrant de toutes ses forces la peluche que sa soeur lui avait donnée il y a deux ans de celà.

_ Qui est part Kennedy. Demandais je doucement.

J'ai bien ma petite idée sur la question mais je préfère espérer au fond de moi que ce n'est pas son nom qu'il me donnera comme réponse.

_ Cynthia est partie. Déclare t'il au bord des larmes, brisant mon coeur au même moment. Elle est partie et tout ça c'est de ma faute, continue t'il en pleurant deux fois plus.

Encore sous le choc de la nouvelle, je prends quelques minutes avant de percevoir ce qu'il a dit après ses trois premiers mots. Je me relève difficilement, comme si mon corps ne voulais pa que je bouge, et marche vers Kennedy pour le prendre dans mes bras et le consoler.

_ Chut, calme toi, ce n'est pas de ta faute. Cynthia va revenir ne t'en fais pas.

_ Non, tu ne comprends pas. Elle ne va pas revenir avant d'avoir tuer Arni, Cheng et Dan. Tout ça c'est de ma faute. C'est moi qui ait suggérer que l'on attaque comme des lâches et elle, elle a juste voulu nous protéger. Déclare t'il en se retirant de mon étreinte avant de se relever et de sortir aussi vite que possible de la pièce,bousculant par la même occasion sa mère.

Cette dernière reste debout dans l'encadrement de la porte à me regarder. Je n'ai nul besoin de la regarder pour connaître le regard qu'elle peut bien me porter à cet instant.

_ Alors c'est vrai ? Demandais je en me relevant, fixant toujours avec autant d'intensité l'endroit où le petit frère de ma bien aimée était assis.

_ C'était son choix. Dit elle tout simplement.

_ ALORS POURQUOI NE PAS L'AVOIR ARRÊTÉ ? Répliquais je.

_ Tu sais aussi bien que moi que ça ne l'aurais pas arrêté. Me répond t'elle en sortant de la pièce, me laissant seul ici avec pour seule compagnie mes pensées obscurs.

Elle est partie....

Je ne peux m'empêcher de répéter encore et encore cette phrase dans ma tête, me demandant pourquoi elle a agit ainsi.

À suivre.....