For the throne T.2

37. étrangement captive

Je me réveille alors que je suis couchée sur quelque chose de pas si confortable que ça. Je me lève doucement et c'est lorsque j'essaie de me mettre sur mes deux jambes que je remarque l'immense chaîne qui est attachée à ma cheville gauche. Mes deux poignées sont aussi munies de bracelets pourvues d'immenses chaînes que je dois dire semblent déjà assez lourdes et assez solides.

_ Mon accueil vous plaît votre Altesse ? Dit une voix que je jure être celle de Cheng sur un ton ironique.

J'évite de répondre et essaie d'analyser la situation sous toutes les coutures. Je pensais qu'il aurait été irrité par mon attitude mais il semble calme et serein, comme si il n'avait rien vu, rien entendu. Soudain une lumière bleuâtre illumine les chaînes et elles s'évaporent laissant à l'endroit où se trouvait les bracelets une marque qui va très certainement me faire très mal. Je relève les yeux vers l'endroit où se trouvait Cheng et remarque que la femme de la dernière fois s'y trouve. Je me penche un peu plus vers l'avant pliant les yeux pour avoir ne serait ce qu'un petit aperçu de son visage à transmettre aux autres.

_ Princesse ? Demande la voix de mon familier dans ma tête.

_ Je vais bien, ne t'inquiètes pas. Écoute moi bien, tu dois rejoindre les autres et leur dire d'attendre avant de faire le moindre mouvement. Compris.

_ Oui votre Altesse. Dois-je les prévenir pour votre captivité ?

_ Non, ils se feraient un sang d'ancre pour rien.

_ Bien.

Cet échange, bien que bref, m'a coupé du monde un instant. La femme, sorcière ou je ne sais quoi, me prend par le bras et je peux clairement comprendre que niveau force, je ne fais absolument pas le poids. Je suis donc forcée de la suivre à travers plusieurs couloirs malodorants avant de me retrouver dans une pièce luxueuse, ressemblant vaguement à une chambre. Elle me traîne vers une porte avant de l'ouvrir et qu'on se retrouve dans une salle de bain. En moins de temps que je n'ai pour dire ouf, elle me retire tous mes vêtements et je me retrouve toute nue devant elle, elle pointe la baignoire du doigt et me fait signe de m'y diriger, relâchant sa prise sur mon bras. Je m'y installe sans broncher et la regarde sortir plusieurs produits de beauté et les disposer sur une petite coiffeuse. Elle revient vers moi avec un gant, du savon et une petite bouteille que je pense être une bouteille de shampoing. Elle s'assoit sur un petit tabouret et attrape mon poignet entre ses doigts, ce qui me fait mal à cause du sort qu'elle a lancé auparavant. Elle frotte vigoureusement ma peau et une fois fini, elle s'attaque à mes cheveux qu'elle lave avec une telle force que j'ai bien peur qu'elle ait arraché quelques mèches de mes cheveux. Une fois rincée, elle enroule une serviette autour de mon corps avant de me mener jusqu'à la coiffeuse. Sa précision et sa délicatesse contraste avec la brutalité dont elle faisait preuve il y a quelques instants. Elle me maquille, me coiffe et me met plusieurs bijoux en diamant. Je me demande pourquoi elle fait tout cela et ce que Arni récoltera à me voir habillée comme une princesse alors que je suis sensé être sa captive, ou plutôt celle de Cheng. La femme me sort de ma réflexion et m'aide à me vêtir à la fois de sous vêtements et d'une longue robe noire à corset, tout ce que je déteste. Elle me met aussi des escarpins noirs.

Cette fois-ci, cette sorcière ne me prends pas par le bras pour la suivre mais me laisse la suivre, même si je n'ai pas trop le choix. J'essaie de mémoriser au maximum le chemin même si je ne sais pas trop où il est sensé mener. Elle tire sur une torche et un escalier en colimaçon apparaît devant mes yeux. Je ne pensais pas qu'ils mettraient des passages secrets dans leur maison même si tout château doit avoir son lot de passages secrets. Nous nous retrouvons dans la grotte où l'on était avant que je ne perde connaissance.

Cheng se trouve devant une es fresques murales, l'admirant ou l'étudiant, je n'en sais trop rien mais il y porte beaucoup rip d'attention. Son ami Arni, lui, est encore dans les vapes. Je n'ai donc pas dû dormir pendant beaucoup de temps.

Les souvenirs d'avant le reviennent dans un flash douloureux et un petit sourire étire les lèvres de ce cher général. Marla, elle, reste indifférente face à ça et garde ses yeux rivés dans ceux de Cheng. Ce dernier se rapproche de plus en plus de moi, tenant la boîte dans ses mains, sa coéquipière attrape ma main et l'entaille légèrement. Une fin filet de sang coule sur la boîte et celle-ci s'ouvre pour laisser apparaître une baguette magique et un morceau de parchemin. Il essaie de les toucher mais retire directement ses doigts comme si le contact avec ceux-ci l'avait brûlé.

_ Marla ?

Cette dernière réagi directement et retire ses doigts de ma main et s'approche des artefacts. Elle les regarde de plus près et fronce les sourcils pour une raison qui m'ait inconnue. Moi, ce que je vois c'est une sorte de barrière blanche qui entoure les deux objets et qui empêche ces deux malfrats de les toucher.

D'ailleurs Marla semble être l'une des rares anges de la mort qui puissent se promener dans ce bas monde au même titre que Maël. Elle me fixe étrangement comme si j'avais parlé à voix haute. Ses tatouages et celui de Cheng sont des tatouages nordiques pour une raison qui m'ait toujours inconnue. Normalement, les anges de la mort sont connues pour ne se rattacher à aucune autre culture qu'à la culture grecque. Serait-ce un autre indice qui pourrait bien mieux expliquer pourquoi je suis si importante pour eux ? Et ce parchemin, au même titre que cette baguette auraient ils un lien avec ça ?

J'arrête de trop penser à tout ces détails et me concentrent sur le lien qui m'unit à mon familier et je lui envoie les images de cette grotte qui me fout les jetons, en n'oubliant pas les images de Cheng et de cette Marla au dessus du coffre qu'ils tiennent dans leurs mains. Je lui demande de transmettre ça au plus vite à ma mère.

Une fois fait,Cheng et Marla reprennent d'un coup leurs esprits et me dévisagent fortement.

_ Il faut agir au plus vite. Dit Marla à Cheng, qui répond à l'affirmative par un simple hochement de tête.

Mais de quoi ils parlent ?

À suivre....