𝐄𝐍𝐅𝐀𝐍𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐈𝐈𝐈

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Bleu,
Bleu Étaient ses cernes contrastant avec la blancheur de sa peau. Et noir étaient les pensées obscures résidant son être. Noire, comme sa chevelure de jais aussi soyeuse et brillante que le plumage d'un corbeau, reflétant des aspects bleutées au gré d'une source de lumière. Bleu, comme le ciel perché au dessus de sa tête.

Le temps était lourd et humide. C'était une chaleur insoutenable pour elle qui préférait la pluie. Cachant du mieux qu'elle pouvait sa peau d'albâtre tachée, elle se résigna à se faufiler dans la foule devant le bâtiment dans lequel elle s'était inscrite pour étudier.

Quelques regards interrogateurs lui portèrent déjà défaut mais c'était sans compter un torse qui l'a percuta de plein fouet et qui la fit tombée, arrêtant chaque discussion, chaque querelle, chaque embrassade, chaque mouvement, du voisinage.

Et il en découla de long regards apeurés, effrayés, terrifiés. Remettant hâtivement et machinalement son pull, elle ne découvrit que trop tard l'étendu de son inattention , de son erreur. Seulement, il était déjà trop tard, et, elle ne pouvait qu'être exposé aux yeux du monde.

Terminé, c'était fichu, elle allait se faire repérer. Ils l'avaient prévenu et plus particulièrement, elle l'avait prévenu. Mais, soudain une main étrangère attendait avec patience dans les airs, mettant fin à son monologue solitaire :

- Ho, pardon, excusez moi ! je ne vous ai pas fait mal au moins !

Pour toute réponse, elle agrippa fermement sa main, le regarda avec intensité, sursauta et indiqua finalement, non, d'un mouvement de tête. Ainsi, il sourit comme si on si on souriait à un enfant perdu, un sourire triste, un sourire désolé, vrai de pitié.
Et alors qu'elle était parti, il murmura :

- on se trouvera bientôt mademoiselle, je vous le promet.

Le brouhaha reprit. Les discussions s'enchaînaient et les salutations qui n'avaient pas été encore faites se firent entendre , oubliant secrètement l'incident passé plutôt. Toutefois, une, n'avait pas oublié et n'oubliera jamais l'homme qu'elle avait rencontré il y a peu. Cet homme qui, en un claquement de doigt, avait le pouvoir de tout chambouler , de tout changer , de tout décider... .

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