𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕

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Blanc,
Blanc étaient les murs qui l'entouraient, blanc comme son épiderme, blanc comme son lit où elle était assise, comme les blouses des infirmières, comme le muguet posé préalablement sur la table.

Regard fixe, elle se laissa emporter dans la pureté absolue et dans l'immense fragilité de cette jolie petite fleur qui offrait de la joie, de la vie, et du bonheur par dessus tout. Elle n'écoutait que très vaguement les discussions des médecins qui lui préconisaient un long repos. Seulement, elle ne pouvait se permettre de s'arrêter ainsi. Une voix forte et dure lui fît relever la tête :

- Mademoiselle, vous m'écoutez ?

Après un bref soupir suite à la non réponse, il reprit :

- c'est important vous savez. Votre santé est en péril. Bon si vous avez des questions prévenez moi.

Épuisé, le médecin à sa charge lui donna la feuille contenant les préconisations et se mit à marcher vers la sortie tout en informant les infirmières des prochaines tâches avenir. Seulement, à peine avait il posait un pied en dehors de la chambre, qu'il se retourna et l'a fixa avec inquiétude :

- D'ailleurs où sont vos parents ? Nous les avons appelés mais ils ne répondaient pas.

Attendant encore une fois une réponse de sa part, il se mit la fixer intensément lui insistant à prendre la parole. Soudain, un étranger fît éruption dans la salle, rompant ainsi l'échange non entamé :

- Hum, Monsieur vous est appelé à la chambre 2336.
Insatisfait et incrédule le médecin hésita, réfléchit et prit une décision au vu de la situation :

- Bon et bien, rentrez chez vous mademoiselle, il se fait tard. Et, je vous conseille de rester au calme. Vous avez eu énormément de chance. Reposez-vous.

Tout en hochant la tête en signe d'approbation, elle se leva. Quand aux plus diplômé, il quitta la pièce d'un pas pressé suite à l'appel de l'un de ses coéquipiers.

Seul, le bruit des pas résonnant sur le bitume mouillé, interceptait le calme olympien de la nuit. Le ciel, parsemé d'étoiles, contrasté avec la noirceur de l'atmosphère. Et une douce brise de vent l'a fit trembler d'horreur devant l'ombre projetée sur l'un des immeubles. Ses sens alertés, elle prit ses jambes à son cou et partie aussi vite qu'elle le pouvait en direction de son logis démuni de présence humaine.

Seulement, l'inconnu en question était resté figé, incapable de bougé d'un iota. Subjugué, il était; et; apeuré il se trouvait. Et des interrogations plus loufoques les unes des autres font irruption dans son esprit. Comment d'aussi beaux yeux, pouvaient-ils être aussi vide d'émotion, aussi terne, aussi froid ? Il ne comprenait pas, du moins il ne voulait pas. Non, ce n'est possible ! Ha,se dit-il, si, c'est sûrement pareil pour elle. Mais au fond, il ne pouvait se résoudre à y croire, car d'après lui, toute vie mérite d'être vécue, même, pour la pire des raclures... .

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𝐄𝐍𝐅𝐀𝐍𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓Where stories live. Discover now