𝐄𝐍𝐅𝐀𝐍𝐓 𝐃𝐄 𝐋𝐀 𝐍𝐔𝐈𝐓

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐕𝐈

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Violets,

Violets étaient ses cernes sous ses yeux sans vie. Violet comme les quelques taches ornant sa peau d'albâtre cachée , comme les fleurs séchées du salon, comme le tapis positionné à l'entrée et comme le t-shirt de l'officier posté devant elle.

Dans une impasse, elle était. Vulnérable, elle s'y trouvait. Elle ne pouvait fuir, et, elle le savait. Alors prise au piège, elle se résolu à le laisser entrer. Seulement, à peine s'était elle écartée pour qu'il puisse passer, une main agrippa son poignet meurtri et des yeux orageux se mirent à la fixer, tout en la bousculant légèrement sur côté. Puis, tel un dérèglement climatique, une voie douce, chaude et fausse fît éruption :

- Ho, et bien bonjour Mr. L'inspecteur, que vous amène t-il ici ?

- Et bien, j'ai eu vent d'une assez grosse dispute hier soir, dans les environs de 21h00, dans cet immeuble.

- Oh, vraiment ?

Exaspéré, il décida de répondre :
- Ne faites pas l'ignorante... .

- Co...comment, mais voyons c'est complètement absurde. Si j'avais entendu quelque chose, je vous aurais prévenu. Et qui vous a informé cette idiotie ?

- Tout à fait, au moins nous sommes d'accord sur point. Tout est bonnement complètement absurde. Dit- il agacé. Et je suis dans le regret de vous dire que c'est votre voisine qui nous a appelé ce matin. Ironisa-t-il.

- Ha c'était sûrement Bernadette, ha lala vieille bique comme elle est, elle n'a sûrement pas d'autres chats à fouettés haha. Se moqua-t-elle.

- Et bien peut-être que non mais ce n'est pas la première fois qu'elle nous informe d'un tel vacarme. Maintenant, si vous permettez j'aimerais exercer mon métier et protéger votre fille.

- Ma fille ? Qu'a-t-elle avoir avec cette histoire ?

- Soyez résonnable et rendez vous. Dit-il impatient.

- C'est idiot voyons. Voyez par vous même, elle n'est pas à plaindre. Dit-elle en colère.

- Ma collègue est déjà venue il y a 2 mois. Ne me faites pas répéter... . Je vous en conjure ne me faites pas dévoiler cette véritable absurdité du monde, vous savez mieux que moi les conséquences désastreuses qu'elle engendre déjà depuis bien longtemps, il est temps d'en finir, de stopper cela. Vous avez encore le choix de décider. Vous comprenez aussi bien que moi de quoi je parle, alors arrêtez cette supercherie et rendez vous merde !

- Jamais ! Vous ne comprenez rien ! Elle est l'une de nos meilleurs sujets d'expérience ! Détenant une telle beauté et un tel éclat dans les yeux, elle a le pouvoir d'envoûter qui que ce soit ! J'ai mené ma vie à se projet et ce n'est pas maintenant que quelqu'un viendra m'en empêcher !

La jeune enfant en écoutant vaguement cette discussion, sentit en elle venir une chose, une chose incroyable et destructrice. Une envie irrépressible d'en finir, de partir loin, très loin de tout ces maux. Alors décidée à se libérer de ce fardeau, de ce poids trop lourd à porter, elle ferma ses deux prunelles magnifiques et laissa son corps choisir pour elle. Parce que c'était un choix extrêmement difficile à endosser et qu'elle en avait cure le courage d'y parvenir et elle le savait. Elle avait essayé de vivre et c'était déjà suffisant pour elle.

Alors en omettant les cris de peur, d'angoisse, de colère et de tristesse, la jeune enfant se laissa choir et partit les épaules libérées.
Elle se trouvait là sur le bitume de la route mouillée par la pluie dense, dans un état de plénitude et de bien être extrême, qu'elle ne pouvait que y succomber. Les gouttes d'eau dévalaient son joli minois rougi par l'impact de la chute et pourtant, elle était admirée mais elle n'était pas aimée. Elle qui comme tous ces enfants déchus, qui méritaient de vivre, vivre dans l'insouciance et dans la joie des beaux jours, dans la compassion de parents aimants et soucieux du bien-être de leurs progénitures. Cependant son sort avait été bien différent, sa destinée scellée et elle avait décidé de s'affranchir de son joug.

Elle aurait voulu dire tout haut ce que tout le monde pensaient tout bas. Mais elle en avait été injustement incapable. Son petit cœur maintenant meurtri avait cessé de battre et pourtant là, en haut de l'immeuble, sur le balcon quelqu'un espérait secrètement et désespérément que celui-ci tambourine dans sa poitrine... .

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