~Prologue~

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  En ce jour maudit le temps semblait s'arrêter, le ciel se risquait à être de cet avis parce qu'il était d'un gris effrayant. Les nuages s'y accordaient parfaitement, ils cachaient insolemment le soleil, faisant de l'ombre à l'imposant amas de pierres qui se dressait au milieu de l'immense forêt de pains. Il semblait que cet "amas" s'avérait enfaite, être un énorme château.

  Un jeune homme aux cheveux long blanc immaculés de reflets nacrés et au visage fin se tenait debout devant celui-ci. Il avait les yeux complètement noirs, de tel sorte, qu'il était impossible de constater la limite entre l'iris et la pupille, se qui rendait son regard si intense qu'il en était presque intimident. Il portait pour seul accessoire un mystérieux pendentif. L'artefact brillait aussi fort qu'un diamant.

  L'individu semblait amaigri, il était malgré tout traîné de force vers la citadelle par deux gardes armés. Les sentinels ne souriaient pas, ils ne pleuraient pas non plus, la seule chose que l'on pouvait lire sur leurs visages était... disons qu'ils ne laissaient transparaître aucune émotions, visible en tout cas. Ils semblaient froids et distants.

  Le petit groupe s'engouffra dans celle-ci d'un pas pressé. Ils grimpèrent un escalier en colimaçon très mal entretenu. De la moisissure poussait dans certain coins humides, des plantes s'étaient installées entre les interstices de certaines marches de l'escalier, et comme si ce n'était pas déjà assez, le couloir était extrêmement étroit, ce qui vous oblige, si un jour vous souhaitez vous y engouffrer, de frôler ses murs totalement décrépis par l'humidité. Alors imaginez si vous êtes accompagné!

  Ils débouchèrent dans une grande pièce mal éclairée l'un des gardes se posta à l'entrée l'autre accompagna l'individu jusqu'à l'autre côté de la pièce où se trouvaient deux personnes, un homme courbé à la peau abîmé par le temps et rougie par le soleil et une femme. Celle-ci portait un couteau élimé entre ses mains blanches, ce qui valu à l'invité un frisson.

  Sa longue chevelure rousse hirsute s'étendait jusqu'à ses hanches, elle se tenait droite, sa posture imposante jetait à la pièce un froid glacial. Son sourire carnassier fit ressortir ses pommettes.

  Son regard se baladait dans la pièce étroite non meublée et se posait sur l'étrangé. Elle prit une grande inspiration et fit signe à l'homme d'avancer. Il se dégagea avec violence de l'emprise du garde pour se poster devant la femme, la tête inclinée vers le sol.

  La jeune femme agrippa le bras de l'individu et l'étendit de toute la longueur qui les séparait. Elle jeta un regard au vieil homme puis il s'empressa de les rejoindre. Il arracha avec fureur le pendentif du cou du jeune homme, qui eut immédiatement un mouvement de recul. Celui-ci lui jeta un regard sans émotions, il semblait vide de toute âme comme s'il cherchait à dissimuler ce qu'il ressentait.

  La femme ni fit pas attention, elle brandit le petit poignard rouillé et posa la pointe sur l'avant-bras du jeune homme qu'elle regarda avec intensité de manière à l'intimider. Il ne devait pas la regarder car il ne réagit pas. Elle maintient une pression de plus en plus forte jusqu'à ce que la lame s'engouffre dans sa peau. La douleur surprit l'étrangé qui leva enfin les yeux sur sa plaie.

  La demoiselle satisfaite ouvrit d'un geste vif la plaie, elle faisait à présent près de dix centimètres. Un léger filet de sang en sortit. Elle lâcha, alors, le bras meurtri et arracha le pendentif des mains du vieil homme qui fut surpris par cette initiative. Elle fit couler une goutte de sang présente sur le couteau, dans le pendentif.

  Affolé, le garde se trouvant à l'entrée se précipita vers le prisonnier. Il sortit un bout de tissu d'une des poches de son uniforme et le tendit aux jeune homme. L'étrangé s'apprêtait à attraper l'objet.
Quand soudain, la femme tira le bout de tissu de la même main ou pendait l'artefact, et de l'autre main elle menaça le sentinel avec son arme affûtée. Aussitôt il lâcha son offrande, leva les mains en signe d'abandon et recula d'un pas hésitant. Son agresseur avança vers lui de manière à ce que la lame du petit poignard rouillé émet une légère pression sur son cou.

- Ne soyez pas trop gentil avec notre invité. Le menaça-t-elle.

Ses paroles résonnèrent dans la pièce comme un écho sans fin. Elle avait pris soin d'articuler chaque syllabes de chaque mots afin de rendre cet avertissement encore plus menaçant. Un long silence plein de tensions s'était installé entre les différents individus de la pièce. L'étrangé ne put s'empêcher un regard vers le sentinel, il tentait de lui offrir un sourire rassurant, pour lui signifier qu'il lui était reconnaissant pour son geste. Mais lui ne le regardait pas il avait les yeux fixés sur la femme.

Agacée, la maîtresse des lieux retira la lame du cou de l'individu. Elle lui avait laissé une petite marque rouge assez insignifiante. Le sentinel porta la main à son cou l'air terrifié et se retira à l'entrée de la pièce. Il baissa le regard, choqué d'avoir frôlé la mort.

- Mon pauvre, souffla t-elle à son invité, vous êtes doué, et pourtant vous n'êtes même pas capable de vous protéger vous-même. Que c'est lamentable, j'ai de la peine pour vous très cher...

Elle mit le collier à son cou, ferma les yeux de manière détendue et expira bruyamment.

- C'est VOUS qui m'avez traîné ici! S'exclama l'homme énervé.

La femme rouvrit les yeux, contrariée.

- Ne croyez pas que cette situation n'intéresse que moi, vous êtes aussi gagnant que ma personne dans cette affaire.

Il ouvrit la bouche pour répondre mais se retient, au fond il savait pourquoi.

- Désormais, nous sommes liés par le lien du sang. J'ai besoin de votre don et vous, mon cher mari, vous avez besoin de la protection de ma famille. Enchantée, je suis Edelgard.

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Ps créateur: Merci d'avoir prit le temps de découvrir cette histoire, j'espère que ce premier chapitre vous a plu et que vous apprécirez la suite.🤗 N'hésitez pas à me dire si vous trouvez des fautes où des incohérences ( Je suis pas douée en orthographe 😅 ). Je vais essayer de trouver un rythme pour poster les prochains chapitres, mais il est certain que je posterait dans deux semaines (le vendredi bien entendue), en tout cas, passez une bonne journée et peut-être à bientôt!

Douée (abandonné)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant