~Chapitre 4~

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  L'obscurité clouait les paupières d'Iris, le froid assassin s'était évanoui certes mais la chaleur n'était pas au rendez-vous. Comme un traître, le vent venait fouetter son pauvre corps meurtri de sa brise glaçante jusqu'à la moelle. La seule source de réconfort semblait provenir du souffle chaud que les rayons du soleil osaient lui accorder. Les différentes effluves, si fortes et si intenses telles qu'elles s'entremêlaient, se mariaient entre elles dans un parfum si impactant et si envoûtant. Mais on ne pouvais pas oublier un choix éternellement et les sens en alerte, la jeune fille retrouvait la vie qu'elle avait abandonnée.

  Dans une grande inspiration, ses yeux s'ouvrirent et une douleur autrefois imperceptible, lui poignardait ses extrémités. Elle laissa échapper une quinte de toux avant de porter son attention à ses mains, elles étaient ensanglantées, ses pieds, frappés par la douleur, portaient de grandes entailles. Elle avait mal, trop mal, l'adolescente se rendit vite compte qu'elle avait survécu à la noyade, la panique se métamorphosa en un grand soulagement. Il ne pouvait y avoir qu'une seule raison: elle était enfin libre.

                                                                              ~•¤•~

  Iris ne savait pas si elle était morte ou si elle se trouvait dans la réalité, à vrai dire elle était perdue. Elle observait les alentours toujours assise dans l'herbe et pour la première fois de sa vie, elle sentit le souffle du vent sur ses joues, elle vit les oiseaux chanter entre l'entrelac des branches d'imposants arbres se dressant devant elle. Elle se trouvait dans une sorte d'abri en pierre. Un sourire de bonheur se peignit sur son visage. Elle était heureuse. La jeune fille se ramena à la réalité, elle perdait beaucoup de sang. Il fallait soigner ses blessures mais elle n'avait rien, aucun bandage, peut-être fallait-il utiliser des feuilles... Non, ça ne tiendrait pas. Iris n'avait pas le choix elle devait trouver de l'aide.

  Elle se leva péniblement, elle souffrait, mais n'y fit pas attention. A peine fut elle debout qu'un jeune homme s'échappa des broussailles, dague à la main menaçant l'adolescente. Elle leva ses mains rougit en signe d'abandon, l'homme n'était pas attentif à ses blessures, il ne semblait pas le moins du monde affecté.

  Il ne lui portait pas un regard menaçant, ni dure d'ailleurs, il se montrait plutôt surpris. Le jeune homme était petit, ses cheveux de couleur roux légèrement orangé coupés courts illuminaient son teint rosé parsemé d'adorable taches de rousseurs. Il avait des yeux noisette assortis à ses bottes couvertes de boue, la terre n'avait visiblement pas encore séché.

  La jeune fille se rendit soudain compte de son allure, ses cheveux étaient trempés, certaines mèches étaient même collées à son front, sa robe autrefois blanche comme neige était à présent brune. Iris était boueuse, crasseuse et ensanglantée. Il devait sûrement se demander ce qu'elle faisait ici en plein milieu de la forêt. Mais Iris n'avait pas de compte à lui rendre, elle se fichait de ce qu'il pouvait penser d'elle, malgré tout, elle eu honte de devoir se présenter ainsi.

- Suis-je en vie? Chuchotait-elle perdu.

  Un de ses pieds lâcha et elle faillit tomber dans la rivière, l'inconnue fit tomber son poignard à terre et lui agrippa le bras. Il l'avait sauvé de justesse. Le garçon l'obligea à s'asseoir, l'adolescente avait mal, elle ne pouvait pas marcher. Le jeune homme s'accroupit juste en face d'elle pour être à sa hauteur.

- Je suis désolé, fit-il, je ne m'attendais pas à ce que tu te réveilles si tôt. J'étais partie chercher des bandages, il esquissa un sourire amusé. Oui nous sommes en vie.

  Iris était perplexe, elle ne comprenait pas comment elle avait pu survivre. Elle n'avait jamais cru en sa capacité d'exaucer les vœux. Elle pensait que Pa était un peu fou même si jamais, elle ne le serait avoué. Mais comment se faisait-il, qu'elle n'était pas près d'un lac, d'une rivière ou au moins d'un point d'eau? Si elle s'était téléportée grâce à la cuve d'eau de sa chambre alors il était logique qu'elle se retrouve dans une autre similaire... Le jeune homme avait remarqué qu'elle avait besoin de plus d'explications.

Douée (abandonné)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant