Chapitre 8

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- Approchez pas... dit Daryl sur un ton plutôt calme mais qui se voulait agressif.

Les détenus avançaient doucement en regardant tout autour d'eux, on aurait dit qu'il découvrais l'endroit. Alors que, dans la logique des choses ils devaient être cloués là depuis un bon bout de temps pour certains...

- C'est le bloc C, la cellule 4 c'est la mienne. dit le détenus aux cheveux long.

- Bah plus maintenant mon gars. je finis par dire.

Mais je crois que j'aurais pas du, puisque après ça le ton a commencer à montée dans la pièce. J'en suis d'ailleurs venue à la conclusion que ces gars était vraiment cons, ils partageaient un seul cerveau pour cinq ou quoi..

D'ailleurs les autres membres du groupe n'avaient pas manquer d'entendre les cris qui résonnaient désormais dans le bloc, bien qu'ils étaient au chevet d'Hershel. T-dog avait d'ailleurs intervenus, ayant entendu l'agitation.

Rick était lui aussi arrivé en furie après avoir entendu les cris, ordonnant à tous le monde de baisser leurs armes, cela n'avait d'ailleurs pas vraiment marché... Puisque aucun d'eux ne daignait baisser le bras.

- Vous êtes combien la dedans ?

C'était toujours le même qui prenait la parole.

- Suffisamment pour avoir le dessus. repris le chef.

- Vous vous êtes fait une banque ou quoi ? Pourquoi vous l'emmener pas à l'hôpital ?

Nous nous sommes tous regardés, l'air un peu déconcertés.

- Ça fait combien de temps que vous êtes enfermés ici ? demandai-je dans l'incompréhension.

- A peu près dix mois je crois.

- Il y a eu une énorme émeutes, j'avais jamais vu ça..

- Vous avez déjà vu des mecs devenir cannibales ? Mourrir et revenir à la vie ? C'était une truc de dingue.

Après un long moment, à leurs expliquer ce qu'il c'était passé durant les dix derniers mois, Rick et Daryl les avaient emmener voir dehors le magnifique décors remplis de morts, parce qu'ils nous croyaient pas, en même temps quand on pense à la fin du monde cela paraît si irréel.... Et pourtant, elle est bien là c'est le moins que l'on puisse dire...

Quant à moi, j'avais été m'asseoir un peu en retrait,pour faire le point et réaliser tout ce qu'il venait de se passer, tout était allez tellement vite.
D'ailleurs, au bout d'un certain temps, je sentis une présence à côté de moi.

Carl.

Dans un premier temps, je fût très surprise de le voir à côté de moi. Ce qu'il ne manqua pas de remarquer. Et pour la première fois c'est moi qui pris la parole en première :

- Qu'est ce que tu fais là ? Tu vas encore me reprocher quelque chose ? dis-je en regardant droit devant moi dans le vide.

- Non. Mais par contre la, la seule personne qui fait des reproches c'est toi. répondit-il sur un ton calme.

Il me regardait, je sentais son regard sur moi quand il me parlait. Je sais aussi qu'il attendait que moi aussi je le regarde sauf que son regard avait le don de me mettre très mal alaise. Et vous voulez que je vous dise, ça aussi il l'avait remarqué, parce qu'il en jouait beaucoup.

Depuis petite, je me suis toujours comportée de manière à être assez discrète et mystérieuse dans mes faits et gestes, cela marchait plutôt bien jusqu'à présent.

Mais lui, il lisait en moi comme dans un livre, avec une telle facilité, ça en devenait presque flippant. Il arrivait à comprendre comment j'agissais et ce pourquoi je le faisais. C'était comme si j'étais complètement nue devant lui. Et c'est finalement peut être pour cela que me rapprocher de lui me faisait si peur.
La barrière que je m'était créée et imposée depuis petite avec tout les gens que je côtoyais m'allais plus que bien, mais lui c'était comme si il l'a franchissait sans difficultés et surtout sans mon autorisation, et c'est ça qui m'effrayais, il me faisait complètement sortir de ma zone de confort.
Ma plus grande peur depuis toujours c'est que quelqu'un découvre qui je suis vraiment, au delà de ma barrière. Et c'est exactement ce que lui était entrain de faire.

- Ouais, ouais, c'est vrais excuse moi... me repris-je vite, presque en chuchotant et en baissant un peu plus la tête.

- Comment ça c'est passé ? Il passa au dessus de ma réplique dernière, voyant que je m'en voulait.

- De quoi ?

- Hershel.

Je lui est donc expliquée, ce que je savais pas vraiment dans les détails puisque je n'étais pas présente au moment des faits.

- D'accord, et ça va toi ?

Sa question m'avais surprise, même si pourtant elle paraît si simple et anodine. Enfin, sauf quand cela fait plus de 4 mois que personne ne vous l'avait posé.

- Ouais, j'crois ouais. Hershel est en vie alors euh...

J'aurais voulu lui demander si lui aussi allait bien, mais :

- Mmmh, et bah je te dérange pas plus alors. reprit-il.

...c'est pas grave, je lui demanderais plus tard.

Il s'apprêtait à se lever, mais moi je me tourna vers lui en affrontant son regard pour la première fois depuis le début de notre conversation. Et je dis :

- Pourquoi tu es comme ça à avec moi ? Je veux dire pourquoi tu es si...gentil d'un coup ? je maintenais mon regard sur lui.

- Arrête de penser que ce que je te disais était des reproches Lisandre. C'était simplement pour t'ouvrir les yeux et pour que tu arrête de vouloir faire des conneries qui pourrait te tuée, c'est tout. Dit-il sans baisser les yeux, ni bégayer.

Ça c'est sur, il détenait un pouvoir sur moi que personne n'avait jamais réussi à obtenir. D'habitude celui où celle qui était mal alaise dans ces moment là, c'était la personne en face de moi, et pas... moi.

Je n'ai rien trouvé à répondre alors j'ai simplement hocher la tête en souriant légèrement et j'ai finis par dire :

- Ah oui et tu ne me dérange pas Grimes t'inquiète.

A la suite de ça, j'ai posée ma tête sur le mur froid qui était juste à côté de moi, j'ai ensuite fermé les yeux.

Aucun de nous deux parlait, probablement parce que nous n'avions rien à nous dire ou peut être parce que cette journée nous avait tous exténués.

La seule chose qui comptait à cet instant c'est qu'il était là et que j'étais là.

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Excusez moi pour le retard ! J'espère que cela vous a plu !

A bientôt ! ;)

𝕎𝕒𝕝𝕜 𝕨𝕚𝕥𝕙 𝕞𝕖 // Carl Grimes //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant