Happy Colocation - Mason Mount [ÉDITÉ CHEZ AMAZON]

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝟩

Le corps encore endormi, je peine à attraper mon téléphone qui se trouve sur la moquette, près du lit. La soirée d'hier s'est terminée assez tôt, après le dîner chacun est rapidement retourné dans sa chambre, fatiguée dû au trajet de route. Kai, quant à lui, n'était pas du même avis que nos amis, puisque nous avons regardé un film jusqu'à très tard dans ma chambre. C'est seulement vers une heure du matin que celui-ci est retourné dans la sienne. Je me sentais un peu honteuse de ne pas parler du message reçu plus tôt dans la soirée à mon ami, mais je ne voulais pas attiser plus le feu.

Le téléphone en main, je me recouche correctement dans le lit, regardant le groupe WhatsApp qui est submergé de messages depuis ce matin. Comment font-ils pour se lever aussi tôt ? Les conversations tournent autour de l'activité principale d'aujourd'hui qui s'avère être louer un bateau pour la journée. J'en profite pour regarder mes autres notifications, une publication de Declan avec Kai ainsi que moi à la piscine porte mon attention, je laisse rapidement un commentaire avant de me lever pour me préparer à descendre prendre le petit déjeuner.

Une fois prête, ayant enfilé un maillot bleu électrique et une robe par-dessus — en effet le maillot rouge a vite été remis à sa place initiale —, j'envoie rapidement un message à Kai pour connaître son numéro de chambre tout en quittant la mienne. Sa réponse ne se fait pas tarder, puisque celui-ci m'indique le numéro 2232. J'en déduis rapidement que la chambre collée à la mienne n'est pas celle de mon ami puisque je me retrouve à la fin du couloir pour trouver  la présence de mon compère.

— Judith, c'est toi ? crie mon ami depuis la salle de bain.

— Ouais, c'est moi, dis-je simplement en m'asseyant sur le rebord du lit.

La porte grince laissant apparaître Kai habillé, avant que celui-ci ne me rejoigne pour s'allonger sur son lit tout en explorant son téléphone.

— Dis-moi, j'engage, tu sais qui a la chambre à côté de la mienne, car j'ai une porte intérieure en commun et je pensais que c'était la tienne, je reprends en essayant d'attirer son attention.

— Je n'en sais rien du tout, dit-il rapidement, faut voir avec Phil, c'est lui qui nous a placés, il reprend à nouveau avant de bondir le sourire aux lèvres laissant son téléphone s'écraser dans le lit au loin.

Il me fixe longuement un sourire en coin sur le visage.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, tu me trouves bonne ou quoi, que tu me fixes comme un pervers ? je rigole.

— Il est trop fort ce philou, il s'exclame sous mon incompréhension totale, et là pour le coup, on peut dire ça en es un de filou.

Il me faut un certain temps pour que je comprenne le message qu'il veut me faire passer, ce n'est pas vrai ? Dites-moi que je rêve !

— En vrai, Judith, je te le dis pour ton bien, mais tu ne vas pas pouvoir l'éviter sans cesse, dit-il doucement, déjà, car on ne peut pas choisir entre vous deux et que ça nous pèse aussi cette atmosphère. Et ça crève les yeux que vous vous manquez mutuellement, il m'informe.