𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝟣𝟫

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Mon corps se pétrifie à la vue de la personne avec laquelle j'allais passer plusieurs heures en sa compagnie, c'est une grosse blague. Rapidement, je me précipite vers le téléphone de la chambre le bousculant au passage, espérons que je puisse appeler l'accueil. C'est peine perdue quand je vois le fil téléphonique couper, jusqu'à ce point. Excédée, je me bascule dans le lit en criant un bon coup. Tout sauf ça ! Je place mes mains sur mon visage, je vais finir par pleurer de nerfs si ça continue. La partie libre du lit s'affaisse, il vient de s'assoir.


— Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose, suggère le brun un regard timide tourné vers moi, on va pouvoir mettre enfin les choses à plat.


C'est trop pour moi, je me lève rapidement, le rouge me monte au visage. Mon humeur a radicalement changé, comme si le ciel m'est tombé dessus. L'expression de mon visage en dit long puisque je vois le brun me regarder, prêt à tout encaisser.


— Tu penses vraiment que j'ai envie de parler avec toi, je hurle en me déplaçant à grandes foulées dans la chambre, je n'en ai rien à faire de discuter avec toi, si tu n'avais pas commencé ton petit jeu on en serait pas là.


Il ne parût pas surpris, bien au contraire on peut croire qu'il s'attendait à cette scène de ménage. Son regard change laissant place à la colère qui orne aussi le mien.


— C'est une blague Judith j'espère, il rétorque en se levant à son tour du lit, c'est toi qui as commencé ton jeu avec moi, confirme le brun avec de grands gestes, entre Jack, après le mec de la soirée et ensuite Ben et là tu vas me dire que tu ne jouais pas ?


Je pense que si à cet instant j'avais eu un vase je l'aurais explosé sur le sol pour évacuer ma colère. La seule chose que je fais est de pointer la cause de ma colère.


— Et toi, de m'avoir laissée du jour au lendemain, je déclare l'index pointé vers Mason, ça aussi c'était un jeu ?


— Tu sais très bien que je m'en veux, murmure-t-il, laissant disparaitre la colère pour ce qui semble être de la peine.


À bout de patience, voilà dans quel état je me trouve. Toujours la même chose avec lui, il dit ça mais il n'hésitera pas à le refaire si l'opportunité réitère. Je m'assieds rapidement contre le mur, le dos collé à celui-ci. J'essaye tant bien que mal de calmer ma respiration, mais mon coeur n'a pas l'air de cet avis. Le manque d'air commence à se sentir, la colère a bien sûr joué un rôle dans cela mais je sens rapidement mon coeur se comprimer. Je pose une de mes mains sur ma poitrine espérant calmer ma respiration mais c'est peine perdue. Je suis littéralement en train de faire une crise de panique, comme j'ai parfois l'habitude mais pas au point que je viens d'atteindre. Bien sûr ma ventoline se trouve dans ma chambre donc impossible d'avoir le remède pour calmer ça rapidement. Je souffle de plus en plus bruyamment et ça n'échappe pas à Mason qui se trouve sur le lit. À la vue de mon visage paniqué celui-ci se dépêche de venir vers moi s'accroupissant face à moi.


— Eh Judith, il me dit doucement les yeux ancrés dans les miens, ça va aller respire, prends mes mains, il reprend en me tendant les siennes que je récupère.

Happy Colocation - Mason Mount [ÉDITÉ CHEZ AMAZON]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant