Happy Colocation - Mason Mount [ÉDITÉ CHEZ AMAZON]

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝟣𝟪

Quelques jours sont passés depuis le message de Mason, le plus souvent je restais dans ma chambre évitant les activités en groupe et les soirées. Cela a bien marché un temps, déclarant que j'étais mal vis-à-vis de mes problèmes de fille mais au fur et à mesure Kai a vite cerné que ce n'est qu'un mensonge. Il nous reste une semaine à passer tous ensemble, je devrais profiter mais je n'ai nullement envie de me retrouver avec la nouvelle copine de Mount, c'est ça, sa nouvelle copine qui le suit de partout.

Allongée comme à mon habitude dans mon lit, mon MacBook sur mes cuisses, je regarde une fois de plus une nouvelle série, la cinquième pour être exacte. Mon téléphone s'affole à mes côtés, un nouveau message de Mason s'y affiche, le sixième depuis mon hibernation. Toujours la même chose à me demander si je vais bien, et comme à chaque fois je ne réponds pas.

— Salut minimoys, annonce la personne qui vient tout juste de rentrer dans ma demeure, se mettant sur le lit à mes côtés.

Declan se relève, intrigué par ce que je visionne sur mon ordinateur. Puis il finit par me regarder, avec un léger sourire.

— Sérieux Judith, reprend t-il l'air désapprobateur, encore devant tes séries alors que dehors il fait chaud et beau, il hurle en me sortant du lit.

Son téléphone sonne, il part directement dans le couloir me laissant le temps de me remettre dans mon lit, par précaution je pose mon ordinateur sur ma table de chevet, ça vaut cher ce machin. Quelques instants plus tard, il réapparaît, tout souriant.

— Bon Judith, il signale debout face à moi, il faut que je t'emmène dans la chambre de Kai  : il a une surprise pour toi.

Peu convaincue par ses dires, je me replace dans mon lit, réalisant que je porte le même jogging et sweat depuis des jours.

— Ça concerne de la bouffe, il reprend connaissant mon point faible, j'en ai déjà dit trop, il souffle.

Tout à coup mes yeux s'ouvrent en grand, vient-il vraiment de prononcer le mot "nourriture" ? Je saute du lit rapidement, laissant apercevoir ma tenue qui laisse à désirer.

— Bon, il va falloir d'abord que tu sois un minimum présentable, il affirme tout en me jugeant de la tête aux pieds, je te laisse vingt minutes, j'attends là, m'informe t-il tout en s'asseyant sur la chaise de bureau, sortant son téléphone.

Est-il réellement sérieux ?  Être présentable pour manger de la nourriture sûrement grasse. Bon il est vrai qu'une douche et  changer de vêtement ne me fera pas de mal. Je rechigne mais je me dirige tant bien que mal vers la salle d'eau.

— L'agneau est dans l'enclos, je répète, l'agneau est en cage, déclare Declan à son téléphone.

— Qu'est-ce que tu racontes abrutis, je dis près de la porte de la salle de bain.

Il me lance un sourire accompagné d'un signe de main, il doit devenir fou.