𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 𝟣𝟨

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Le dos collé contre le mur près de la porte de la cabine, j'attends un semblant de parole venant de celui qui allait partager la nuit avec moi. Celui-ci prépare le lit, de façon nonchalante.


— Comment on s'organise ? j'ose malgré le silence pesant.


Le brun se retourne vivement, son visage est toujours autant crispé.


— Je n'en sais rien, grogne-t-il.


L'air de rien, il reprend possession du coussin pour le déposer contre la tête du lit. Ce n'est pas gagné. Excédée par son comportement je sors rapidement de la pièce qui est devenue beaucoup trop anxiogène. À peine passé la porte que l'air de dehors rapporte une once d'oxygène à mes poumons. Assise sur une des chaises, je sors mon paquet de clopes, une de temps en temps ne fait pas de mal et puis je ne vois aucune bouteille qui puisse m'aider actuellement. J'apporte à ma bouche la clope avant de recracher la fumée. Rapidement, une main se pose sur mon épaule me provoquant un hoquet de surprise.


Putain, dis-je à Kai qui vient de se placer dans le fauteuil d'en face, tu m'as fait peur.


Il rigole légèrement tout en contemplant l'horizon complètement noir.


— Alors, il reprend toujours le regard fixé, comment ça se passe la cohabitation ?


J'écrase le mégot dans le cendrier, laissant une légère fumée s'évaporer.


— Mal, très mal même, je réponds avec agacement.


Mon ami n'a pas l'air surpris de ma réponse, il semble réfléchir le regard perdu vers le mégot que je viens d'écraser.


— Je pense qu'il t'aime plus que bien, reprend-il l'air songeur, il est jaloux ça se voit, il déclare.

Peu satisfaite de sa réponse, je me contente de hausser les épaules. Kai se concentre sur moi, avant de me sourire : il a une idée derrière la tête.


— Et avec Ben, insinue-t-il, il représente quoi pour toi?.


Le baiser de toute  à l'heure m'a chamboulée, je dois l'avouer. Cela fait longtemps que je n'avais pas ressenti ce brin d'étincelle.


— Je l'apprécie bien, je reprends sous le regard de mon ami, on s'entend bien depuis quelques jours.


Il semble satisfait de ma réponse, rapidement il vient vers moi me serrant dans ses bras pour me souhaiter une bonne nuit.


Oh ! Et pas de bêtises cette nuit hein, il me taquine avec un sourire malicieux avant de disparaitre complètement.


Ça c'est du Kai tout craché, toujours taquin. Je prends encore un peu de temps pour me relaxer avant de rentrer dans cette pièce que je pourrais dire une cage aux lions. Je pianote sur mon téléphone, découvrant le message de Ben que je viens de recevoir à l'instant.

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