𝙻𝚊 𝚏𝚊𝚌𝚎 𝚌𝚊𝚌𝚑é𝚎 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝚕𝚞𝚗𝚎

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹

3 mars 2025

Pierre sortit de la chambre en trombe pour rattraper Benjamin.

« Attends Ben... »

Ben se retourna pour l'écouter.

« Je suis ridicule je sais..mais oui j'ai tourné la page. C'est juste que de revoir tout le monde me fait vraiment bizarre. Mais sois pas stupide, ne vas pas dormir sur le canapé alors qu'un bon lit douillet t'attends.. »

Il y eut un silence.

« Douillet comme...comme David ? »

Pierre su que la situation était moins tendue à l'entente de ce très mauvais jeu de mot.

« T'as déjà fait mieux comme jeu de mot. »

« Je sais mon Pierrot. »

Les deux hommes sourirent en regardant tous deux vers le sol.

« Je suis désolé de m'être emporté, Pierre. Je sais pas ce qui m'a prit. »

« T'es déjà pardonné mon Benjos. »

En réalité Benjamin savait très bien ce qu'il lui avait pris. Ces 5 dernières années l'italien avait regretté de ne pas les avoir passé avec Pierre Croce. Jamais il n'avait eu de sentiments pour un homme, alors quand en 2020 Pierre l'avait embrassé, il avait prit peur. Il a toujours regretté d'avoir coupé les ponts comme ça avec ce dernier, Benjamin avait menti, Benjamin n'avait jamais tourné la page.

« Que dirais-tu d'aller s'installer dans notre chambre ? » continua Pierre.

« C'est parti. » répondit Ben avec un sourire sincère tout en prenant Pierre par les épaules.

La journée passa très vite, Pierre, Ben et tous les autres retrouvèrent bien vite leur ancienne complicité qui ne les avait jamais quittée.
Et Pierre paraissait peut être fou mais, il semblait que Benjamin lui avait envoyé des signaux toute la journée, mais il ne voulait pas trop s'avancer, par peur de tout ruiner, encore une fois. Puis après ce qu'il venait de se passer, Pierre était sûrement un peu parano.

Il était déjà 1h04 quand les membres de la villa décidèrent d'aller se coucher.
Benjamin et Pierre y comprit. Ils se brossèrent les dents, se mirent en pyjama et se glissèrent sous les draps.

« Bonne nuit Benjos. »

« Bonne nuit Pierrot. »

L'ambiance restait bizarre, ce qui empêchait de dormir Benjamin. Il pensait, pensait, pensait.
« Est ce que Pierre a reçu mes signaux ? »
« Il a vraiment tourné la page ? »
Benjamin pouvait être qualifié comme quelqu'un qui pense trop.
Le plus vieux prit son téléphone pour regarder l'heure. 4h56. Ben vivait ce genre d'insomnie où le temps passe trop vite.

Il regarda par la baie vitrée de la terrasse de leur chambre et vit que le ciel était particulièrement étoilé. Il se leva précautionneusement pour ne pas réveiller Pierre et sorti sur la terrasse.

Pierre ne dormait pas non plus, il décida donc de se lever et de rejoindre Benjamin.

« T'aimes toujours autant contempler les étoiles ? » demanda-t-il en se rapprochant.

« Ouaip. Surtout à la campagne. »

« Je sais. »

Le fait que Pierre se souvienne de ce détail fit sourire timidement Benjamin.
Le plus jeune se mit à côté du plus vieux tout en regardant le ciel.

« Pierre ? »

« Hm ? »

« Je t'ai menti. »

« De ? »

« J'ai pas tourné la page. »

Pierre eut un moment d'hésitation et ne dit rien.

« C'est juste que...il y a 5 ans tu as un petit peu précipité les choses. Je n'avais jamais ressenti ce que je ressentais pour toi pour un homme. C'était nouveau. Et je ne savais pas comment réagir. Je m'en excuse. »

« J'ai pas tourné la page non plus. » dit finalement Pierre.

Benjamin se tourna vers Pierre.

« T'as pas vu toute la journée..je t'ai envoyé des signaux. »

« Ah mais je suis pas fou j'ai cru que j'étais parano ! »

Benjamin rit sincèrement, ce rire que Pierre avait entendu il y a bien longtemps.
Le plus vieux prit la main du plus jeune et le regarda dans les yeux.
Ce moment était suspendu dans le temps, mais Benjamin attendait, attendait, attendait.

« Bon Pierre c'est un signal là t'attends quoi pour m'embrasser ? »

Pierre ne put s'empêcher de sourire tout en plaquant ses lèvres contre celle de son coloc' de chambrée.

Le baiser était doux et intense en même temps, parfait.
Ils se détachèrent l'un de l'autre se cherchant du regard.
Cette fois-ci Benjamin resta, il enroula ses bras autour du cou du plus grand et l'embrassa plus violemment, plein de désir.
Pierre ne pût s'empêcher de passer ses mains sous le t-shirt du brun et de caresser chaque parcelle de son dos.
Leurs corps étaient en parfaite symbiose, ils en rêvaient tous les deux depuis 5 ans, 5 longues années.
Il était 5h07 et Pierre et Benjamin firent l'amour jusqu'au petit matin.

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Chapitre beaucoup plus joyeux que le précédent :)
Le prochain arrive très bientôt !