Chapitre 35 : De retour à la maison

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J'ai toujours eu du mal à dormir en avion. Peut-être est-ce parce que le sang du dieu du ciel coule dans mes veines, mais à chaque fois que je suis en l'air, en avion, en ballon, ou à dos de pégases, l'adrénaline monte.

Bien trop excitée pour rejoindre les bras de Morphée, comme l'a fait Jenna à la rangée à ma droite, je saisis au hasard un magazine dans le filet du siège devant moi.

Et tout de suite, la page de couverture attire mon attention.
Nous sommes ENCORE dans les gros titres des journaux.

Zayn regarde par dessus mon épaule, et il dit : « On est dans la merde. »

« C'est un assez bon résumé de la situation. »

« Nos têtes mises à prix... comme si on attirait pas déjà assez les monstres comme ça ! »

Warren demande : « Est-ce qu'il y a des avis de recherche sur nous ? Et nos primes, elles sont échelonnées ou quoi ? »

« Qu'est-ce que tu raconte ? » dit Ashley en plissant le nez.

« Je serais curieux de voir combien je vaux au jour d'aujourd'hui. » explique Warren.
« Je veux dire, je peux comprendre que mon coût n'atteigne pas celui de Thalia ou de Zayn, mais est-ce que je suis côté à, je sais pas, deux Tyler ? Ou trois Connor ? »

« Pff mais que tu es bête. » s'exclame la blonde.

Je souris. Au moins grâce aux blagues du fils d'Hermès, le trajet paraît moins long.
D'ailleurs le voilà qui sort un brownie, puis un paquet de bonbons skittles, histoire de compléter ce repas sain et équilibré. Il avait aussi découvert à Long Island des espèces de chips au vinaigre et il était devenu quasiment accro : industrielles et craquantes, tout ce qu'il aimait.

Ashley le regarde, fronce les sourcils et plisse le nez.
« Ces cochonneries que tu avales, ça va te tuer. »

« Tu rigoles ?! C'est bourré de conservateurs !
Je vais vivre 100 ans ! »

Ashley secoue la tête, exaspérée devant sa bêtise, tandis que Zayn éclate d'un rire franc.

Je tourne la tête vers lui. C'est bien la première fois que j'entends son rire, et il chatouille mes oreilles délicieusement.

Zayn se rend compte que je le fixe, et je détourne aussitôt le regard.

Il se penche à mon oreille, et murmure : « Ce petit jeu m'amuse beaucoup. »

Je rougis, et reste tout le reste du vol les yeux vers le hublot.

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À notre arrivée à Londres, c'est une fine pluie brumeuse qui nous éclaircit l'esprit.

Après les jours ensoleillés aux États-Unis, j'ai un peu froid, mais ça me fait du bien d'être de retour au pays.

Le soleil se couche progressivement. Il faut nous dépêcher pour arriver avant la nuit !

On grimpe dans un bus direction l'Ecole. Le conducteur doit se demander qui nous sommes, à en juger par nos dégaines, et nos airs de délinquants fatigués.

La Fille de ZeusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant