///Deuxième partie/// ✔

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DEUXIÈME PARTiE

L'ART DE L'HOSPITALITÉ♤




Quelques minutes s'étaient écoulées depuis qu'elles se débattaient au milieu d'un fatras de jupes, ainsi que de jupons, de guêpières, de jarretières et d'autres pièces difficiles d'habillement. La jeune femme sentait des perles de sueur mouillées son front, ce qui était vraiment désagréable comme sensation. C'est pour ainsi dire, que c'était une situation particulièrement difficile à vivre.

- Lacez-moi, je vous prie. Non, vous vous adonnez trop lentement à la tâche ! S'ecria-t-elle irritée, les nerfs à mis à rude épreuve par la lenteur de Janine.

Ce soir, la jeune femme n'avait pas senti l'envie d'en faire trop, ce qui était en soi pas très étonnant. Le buste étroit et busqué de la robe unie de couleur sombre, arborait un grand décolleté, accompagné de volant et de rubans faits en dentelle. Passant par la jupe gonflée de crin, avec comme seuls accessoires apparent sur les tissus, des fleurs aux teintes modérées. Peut-être que ça faisait peu de chose, mais ne disait-on pas, que la simplicité se mariait de paire avec l'élégance ?

Le soulagement la gagna quand la dernière note de son habillement était jouée, et au vu du petit soupir qui franchissait la barrière des lèvres de Janine, ce sentiment devait être partagé.

- Merci pour votre aide Janine, maintenant, assurez-vous que tous soient mis en place pour l'arrivée des invités du Duc. Declara-t-elle, tandis que sa femme de chambre, finissait d'accrocher le collier serti d'une unique larme d'améthyste à son cou.

- J'y vais de ce pas Madame. Répondit-elle dans une brève salutation, puis laissait la pièce.

La famille du Duc n'allait pas tarder à déposer leur bagage sur le territoire, apportant avec eux, leur égocentrisme ainsi que leur vanité d'aristocrate immonde. L'échange risquait de s'attarder pendant un long moment, du moins pendant tout le temps du dîner. Une confrontation qui allait lui plaire dans la mesure du possible. Cela dit, étaler devant son présumé famille, l'échec cuisant qu'avait été leur tentative, de mettre un trait définitif à la relation qu'elle entretenait avec le Duc, était si divertissant, qu'elle ne raterait pas la moindre opportunité de le leur rappeler. La stratégie avait toujours été l'une de ses aptitudes, mais, comme le disait l'adage, il ne sert à rien de courir, il faut partir à point, et elle n'hésitait pas, de le mettre en application à chaque fois que l'occasion se présentait.

Julia regardait l'image qu'elle reflétait dans le miroir, d'un œil observateur, puis tourna les talons pour quitter la vaste chambre. C'était étrange de voir comment les couloirs était vide d'âme, un voile sinistre recouvrait toute cette partie du Manoir, un aspect qu'elle avait apprit à apprécier, à chaque fois qu'Howard recevait de la visite. Pourtant, si on tendait l'oreille, des bruits se faisaient entendre, certainement les domestiques qui s'attelaient, chacun à leur tache.

Julia déambulait dans les couloirs pendant une bonne minute avant d'apparaître en haut de l'une des escaliers, celui qui menait vers ses appartements, et en haut de l'autre escalier, se tenait Howard. Vêtu élégamment d'un gilet sciemment brodé, un pantalon qui recouvrait le trois-quatre de ses pieds. Un ensemble qui allait parfaitement avec sa personnalité. Comme à la croisée des chemins, ils se toisaient en chien de faïence, attendant le moment opportun où l'adversaire allait envoyer l'offensive, seulement Julia était plus rusé que cela.

- Vous vous êtes bien reposé ? S'enquit-elle poliment.

Julia regardait avec délectation, le visage d'Howard qui avait pris des couleurs durant ses nombreux heures de repos, s'étirer sous un accès de fureur qu'il peinait à cacher.

L'or Noir- Nitescence De L'ombre-(En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant