Chapitre 1 : Lubie

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- Tu me manques, j'aimerai tellement te voir... Dit Lorenzo, la tête entre ses bras, en appel vidéo avec Samuel.

- Un de ces quatre je viendrai à Bordeaux mon bewbew, t'inquiètes pas va. Répondit Samuel aussitôt, voyant que son amant était mélancolique.

- J'espère... Bon, il va falloir que j'aille manger, ma mère m'appelle et si je viens pas dans la minute qui suit, ça va mal aller pour moi..!

- Tiens, tu manges aussi tôt? C'est rare... M'enfin, bon app', je t'aime.

- Je t'aime aussi, bye. Lorenzo raccrocha juste après. J'aime pas mentir mais bon... J'ai vraiment besoin de réfléchir, je sais pas si je vais réussir à supporter la distance car ça fait quelques mois qu'il me dit qu'il viendrait bientôt; je commence à désespérer...

Lorenzo s'allongea dans son lit, mit ses écouteurs et écouta du lo-fi pour se détendre et réfléchir à tout ça; et il se dit que d'un côté il l'aimait de tout son cœur, mais que de l'autre cette relation le rendait souvent élégiaque.

Il ne savait pas quoi en penser, et serra juste fort son coussin dans ses bras en pensant à Samuel

"Je devrais demander conseil à Maya; si ça se trouve elle sait quoi faire dans cette situation" pensa-t-il

Il sortit son téléphone et commença à rédiger un message:
"Hey salut Maya, j'aurais besoin de ton aide car je suis un peu perdu... Comme tu sais, j'aime Samuel de tout mon cœur mais le fait qu'il soit aux États-Unis me rend assez triste car je ne suis près de lui que sentimentalement, et ça me manque de sentir son cœur battre sur ma poitrine..."

Il s'arrêta là, et se dit qu'il extériorisait trop ses émotions et l'enregistra simplement comme un brouillon.

- J'en ai marre... Dit-il, en pleurs, allongé dans son lit.

Finalement, il s'endormit petit à petit mais fut réveillé une vingtaine de minutes plus tard par sa tendre et chère mère qui lui demandait, je cite, de "bouger son cul sinon ça risque de mal se finir".

"Personne me comprends, pas même ma famille..." pensa-t-il; et c'est là qu'il se demanda si ce n'était pas mieux d'appeler Samuel pour lui expliquer tout ça et demander une pause.

- J'arrive m'man! Vociféra-t-il.

Il descendit donc manger, tout en évitant tout contact visuel avec sa mamounette chérie qu'il aimait tant

- Mange, ça va être froid. Marmotta sa mère.

Lorenzo répondit par un charabia incompréhensible qui semblait vouloir dire "d'accord".
Il mangea donc, lentement, sa purée de pois cassés préparée avec amour par sa môman d'amour.

Une fois qu'il avait fini son assiette, un visage de dégoût se dessina car... Eh bien car c'est dégueulasse; mais bon. Il lava cette dernière puis monta aussitôt dans sa chambre, décidé d'en parler à Samuel.

Il prit donc son courage à deux mains, attrapa son téléphone, et envoya un message à Samuel:

"On peut s'appeler? Il faut qu'on parle..."

La concupiscence de LucasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant