Chapitre 38

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Je me réveille difficilement. Est-ce que tout ceci était un rêve ? Je l'espère vraiment.

Je mets du temps à ouvrir les yeux. Je sens une douleur vive provenir de l'arrière de mon crâne. Par réflexe, je mets la main dessus. Je sens au touché une croute qui s'est formé sous mes cheveux.

- Aïe.

Je remets ma main devant mon visage. Mes doigts qui ont touché ma blessure sont légèrement rouge. Je me souviens maintenant qu'un de mes bourreaux m'a frappé à la tête quand j'ai commencé à crier à l'aide en m'enfermant ici. J'ai dû m'évanouir sous la violence du choc. J'ai mal de partout. Je ne sais pas combien de temps je suis restée inconsciente, allongée sur le sol.

Je regarde autour de moi. Je suis enfermée dans une pièce de la taille d'un placard à balais. J'arrive à toucher les parois en tendant mes bras. Il fait très sombre. Je ne sais pas si nous sommes le jour ou la nuit. J'essaie d'ouvrir la porte qui se tient devant moi. Elle est bien évidemment fermée. Je décide de tendre l'oreille sur elle. Je n'entends rien. C'est le silence total.

Je reste assise sur le sol, attendant que quelqu'un daigne m'ouvrir. Je cogite déjà plusieurs heures à mon sens, n'ayant pas la notion du temps.

Une lumière éclatante m'éblouit, m'empêchant de voir pendant quelques secondes ce qui se présente devant moi. J'arrive à apercevoir après un petit temps d'adaptation un homme debout en face de moi. Je reconnais l'un des hommes de mains de M. Slayer qui m'a emmené ici.

- Lève-toi.

J'ai à peine le temps de m'exécuter qu'il me prend l'avant-bras de force pour me relever assez brutalement. J'ai la tête qui se met à tourner. Je manque de perdre l'équilibre une fois debout. Il m'a levé beaucoup trop vite. L'homme de main ne se préoccupe pas de mon état et continue de me forcer à le suivre. Nous atterrissons dans une autre pièce que je reconnais. C'est le lieu où se sont déroulés les combats d'hier. Mon bourreau me force à m'assoir sur la chaise dans laquelle le parieur se trouvait hier. Il part ensuite pour revenir quelques minutes plus tard, un sandwich à la main. Il le pose sur la table devant moi. Deux tranches de pain de mie emprisonnent une petite tranche de jambon.

- Mange, on a du boulot.

Je ne réponds pas. Je ne réagis pas non plus. Je refuse de manger quoi que ce soit venant de leur part.

- Tu es sûre ? Tant pis pour toi.

Il prend mon repas et le savoure devant moi. Une fois finit en quelques bouchés, il me reprend le bras de force.

- Allez ma mignonne, on va faire un peu d'essayage.

Sur ces paroles, l'individu m'emmène devant un énorme coffre, ramené par deux autres larbins. L'homme de main ouvre la grande boîte pour en sortir tout un tas de vêtements.

- Le patron du club est vraiment un chic type. Ses tenues t'iront à merveille.

Son rire me fait frissonner d'effroi. Cet homme me fait penser à celui qui m'a agressé quelques jours plus tôt devant le bar où j'attendais Adam.

- Déshabille-toi.

- Je vous demande pardon ? arrivé-je à dire, malgré que ma bouche soit desséchée.

- Je t'ai dit d'enlever tes fringues ! Faut que t'essaies les tenues avant ce soir, ordre du patron.

Il était sérieux. Je vais vraiment devoir recommencer à danser devant des pervers. Je pensais ne plus jamais devoir refaire ce « travail » depuis que Madison m'en a sorti. Cette fois, personne ne viendra à mon secours. Je n'aurais jamais dû mentir à mon amie, elle m'aurait empêché de venir ici et rien de tout ceci ne se serait produit. Il faut que je trouve un moyen de m'enfuir et au plus vite.

Between you two [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant