P.D.V. Léon :
Moi : Violetta, je croyais qu'on avait été assez clair sur les raisons de notre rupture ? Après si tu as envie qu'on soit à nouveau ensemble, je ne te dirais jamais non.
Elle me regarda hésitante avant de dire :
Violetta : Léon, je...
Nous fûmes coupés par un son strident de micro et Fédérico apparut sur l'estrade.
Fédérico : J'espère que vous passez une bonne soirée ? Cette dernière ne serait rien sans une personne. Celle qui fête son anniversaire, Violetta, ma meilleure amie. Je t'invite donc sur scène à mes côtés.
Violetta se tourna vers Fédérico et lui lança un regard qui en disait long. Je compatissais et si j'avais le pouvoir de figer le temps, je le ferais. Il nous privait d'une occasion en or pour pouvoir mettre au clair nos sentiments. Violetta me regarda attendant sans doute que je la retienne. J'étais plus agacé par le comportement de mon meilleur ami que je sentis l'insistance du regard de la personne que j'aime sur moi. Je la regardai et me radoucit à son contact.
Moi : Va le rejoindre, je crois qu'il s'impatiente... J'attends ta réponse princesse.
Le fait de l'appeler princesse est venu comme si c'était une évidence. . Je voulais qu'elle comprenne que je voulais être avec elle et qu'elle était déjà à moi. Malheureusement, je ne connaissais pas la nature de ses sentiments. Si elle me repoussait, je ne sais pas ce que je deviendrais sans elle. Violetta se dirigea vers l'estrade et Fédérico lui tendit le micro qu'elle accepta. Elle prit la parole.
Violetta : Bonsoir, merci d'être venu nombreux à mon anniversaire. Tout d'abord je souhaiterais remercier quelques personnes qui ont toujours cru en moi depuis le début. La première c'est ma meilleure amie Francesca. Malheureusement elle n'est pas présente ce soir car elle avait une représentation dans une autre ville. Elle m'a toujours soutenue. Même si parfois on se disputait, je sais que notre chemin à toujours été ensemble. Si aujourd'hui je chante c'est grâce à elle. Je ne la remercierais jamais assez. Francesca, si un jour tu as ses paroles sache que je t'aime très fort. Bien plus qu'une amie, tu es une sœur.
Fédérico, bien que j'aie envie de te tuer sur le champ, je vais me retenir car je n'aurais plus mon meilleur ami aussi adorable que pénible. Sans nos hauts et nos bas, ni le fait que nos appartements soit voisins, je pense que nous n'aurions pas vécu la même histoire. Au début je te trouvais arrogant mais derrière cette carapace se trouve un ange que j'ai eu l'honneur de connaître. Je ne voudrais pour rien au monde te perdre car tu es un de mes piliers. Malgré notre mésaventure de ses derniers mois dont je répète tu n'es en rien responsable. Je ne t'en tiendrais jamais rigueur. Pour moi, une page se tourne et nous avons chacun nos obligations. Merci pour cette soirée.
Elle prit mon meilleur ami dans ses bras avant de reporter son attention sur nous.
Violetta : Ludmilla, ma sœur, un départ électrique et rivale mais au-delà de ça j'ai découvert une personne incroyable. Une sœur dont je ne me séparerais jamais. On a fait les quatre cents coups toutes les deux... on a trouvé l'amour, on s'est réconfortés des heures. On était heureuses, malheureuses mais toujours là l'une pour l'autre. Merci d'avoir crue en moi au moment où j'ai perdu confiance en moi.
Violetta me regarda. Avait-elle fini son discours ? M'avait-elle oublié ? Après tout on était plus ensemble donc cela ne servait à rien d'espérer. Je baissai la tête perdu dans mes pensées.
Violetta : Enfin, je souhaiterais remercier Léon, mon ancien petit ami. (Mon cœur ne fit qu'un tour, je relevai la tête et lui sourit tristement. Elle avait l'air dépitée. Ressentait-elle la même chose que moi en cet instant ?) Nous avons vécus tellement de choses ces derniers mois que ce soit de notre rencontre à aujourd'hui, je sais que je peux avoir confiance en toi comme tu peux l'avoir en moi. Même si nos chemins se séparent, je te soutiendrais toujours. Je pense que malgré le fait que nous ne soyons plus ensemble nous avons pu établir une relation de confiance mutuelle. Tu sais que tu es une personne qui à compté, compte et comptera dans ma vie.
Le rouge me monta aux joues. J'avais l'impression qu'on était seul au monde dans cette salle. Nos regard se croisèrent et on osait plus détourner les yeux l'un de l'autre. Un claquement de doigt me ramena à la réalité. Violetta laissa le micro à Fédérico et vint se replacer à mes côtés. Fédérico allait annoncer les duos mais j'ais plus concentré sur celle qui faisait battre mon cœur. J'effleurai la main de Violetta et elle semblait surprise car elle sursauta sans pour autant me repousser puisqu'elle me laissa faire. Je mis ma main dans la sienne, n'osant plus la regarder à nouveau car j'étais à nouveau rougi par son contact. D'un coup, les lumières s'éteignirent. Seule celle de la scène s'alluma et l'air de « Te creo » commençait à résonner dans la salle. Je m'approchai de son oreille et lui murmura instinctivement « Va chanter princesse, je t'attends. On reprendra notre conversation. » Je l'avançai à la scène par la main et je la regardai chanter avec Ludmilla toute la soirée. Les rires et les souvenirs avec nos amis refirent surface. Les bons souvenirs resteront à jamais dans nos cœurs. La fin de la soirée s'annonça et Fédérico énonça la dernière chanson. Violetta allait nous dévoiler son nouveau single. Elle me regarda avec insistance. Violetta n'avait pas besoin de me parler pour me faire comprendre que c'était important pour elle que je sois présent. Je lui souris, sourire qu'elle me rendit. Violetta se rendit donc sur scènes. Les premières notes étaient magnifiques mais une sonnerie vient gâcher ce moment que j'espérais tant avoir avec elle. Je regardai vite fait qui cela pouvait bien être. Je vis que c'était mon producteur. Je décidai d'ignorer l'appel préférant écouter ma princesse. La sonnerie retentit à nouveau. Je sortis ne voulant déranger personne et répondis à l'appel.
*Conversation téléphonique *
Moi : Allo ?
Producteur : Léon, enfin tu daignes me répondre ! Cela fait des heures que j'essaye de te joindre. Rejoins-moi immédiatement au studio d'enregistrement ! On doit se parler en privé.
Moi : Maintenant ?
Producteur : Oui, maintenant ! Pourquoi tu as autre chose de prévu ? Je te préviens Léon, le temps c'est de l'argent. Si tu n'as pas envie de lancer ta carrière, trouves toi une autre maison de production qui te tireras vers le bas. En attendant j'ai besoin de toi maintenant !
Je regardai du côté de la salle des fêtes ou des applaudissements semblaient se faire entendre. Violetta allait m'en vouloir. Je décidai donc de partir en direction du studio non sans me retourner tristement vers la salle.
Producteur : Léon, tu es toujours là ?
Moi : Oui, je suis en chemin.
Producteur : Tu as fais le bon choix.
*Fin de la conversation téléphonique *
Je récupérai ma voiture et roula jusqu'au studio. Le producteur me serra la main et me présenta à l'équipe avec laquelle j'allais collaborer sur mon album. Je leur dis bonjour puis on se mit à travailler quelque son avant de pouvoir sélectionner quelque une que j'avais dans mon répertoire. L'espace d'un instant, j'oubliai que j'avais laissé la personne la plus importante pour moi mais un message vint out changer à ma soirée. Je le relus plusieurs fois avant de comprendre que j'avais peut-être définitivement perdu Violetta. Sur ce dernier on pouvait lire
« La prochaine fois que tu me dis je t'attends et que tu ne le fais pas, évite. Ne tient pas des promesses que tu ne peux tenir... Tu sais quoi, ne vient même plus me parler »
Comment allais-je pouvoir me faire pardonner ?
