P.D.V. Violetta
*Conversation téléphonique *
Léon : Violetta ? je pensais que tu ne m'appellerais pas...
Moi : J'ai hésitée.
Léon : Qu'est ce qui t'as fais changer d'avis ?
Moi : J'avais besoin d'une explication.
Léon : Une explication concernant ce qu'il s'est passé hier ?
Moi : Tu es très perspicace. Tu es sérieux ? C'est tout ce que tu trouve à me dire en dix message depuis hier Léon ?
Il soupira avant de reprendre.
Léon : Violetta... comprends moi. J'ai reçu un appel important de mon producteur.
Moi : C'est pas la question Léon. La seule chose que j'attendais c'est que tu sois là pour le moment ou je vous dévoilerais mon nouveau single. Même ça tu n'en es pas capable... Tu sais quoi hier soir j'avais confiance en toi, je n'aurais pas dû.
Les larmes commencèrent à me monter aux yeux. L'appel avec Léon était bien plus dur que je ne me l'imaginais.
Léon : Violetta...
Moi : Non Léon laisse moi parler. Tu parles d'une confiance. Elle aurait dû être mutuelle. Tu m'as déçu Léon. Tu sais quoi oublie moi. Tout serait à nouveau plus simple et j'ai envie de te dire une dernière chose. A l'heure actuelle je n'ai qu'une envie.
Léon : Quelle est la seule envie dont tu parles ?
Moi : Te faire comprendre à quel point tu m'as déçu.
Léon : Mais Violetta, c'était mon producteur.
Moi : Et alors ? Producteur ou non j'aurais été là pour ta première représentation. Mais je comprends juste que je ne compte pas autant à tes yeux que tu compte au mien. Maintenant, je sais qu'avec toi je ferais passer mon travail avant de te voir et je ne suis même pas sûr qu'à l'heure actuelle j'ai vraiment envie de te revoir.
Léon : Ne dis pas des choses que tu regretterais.
Moi : Contrairement à toi... je ne regrettes rien car pour l'instant je n'ai rien fais de mal.
Sa voix se saccadais au fur et à mesure que je parlais. Je n'étais pas en meilleur forme non plus. Mon cœur voulais lui pardonner mais la raison de lui prouver que j'étais déçu de son comportement était bien plus forte. Je savais qu'il regrettais son geste. Je ne voulais pas lui dire que je le détestais. Le mot était bien trop fort et mon cœur ne l'aurait pas supporter. D'autant plus que je ne le pensais pas. Les larmes coulaient toutes seules sur mes joues et un blanc s'installa entre nous. Je ne sais pas qui allait parler en premier mais j'attendais patiemment voulant entendre le son de sa voix.
Léon : Violetta, je...
Moi : Je sais Léon, écoute moi.
Léon : Si tu savais comme je m'en veux. Je ne veux pas te perdre et encore moins ne pas être là pour toi. Tu as toujours été là pour moi et sans toi je ne sais pas ce que je deviendrais.
Moi : Ne dis pas ça. Notre rencontre est dû au destin. Si cela se trouve tu aurais dis ça à une autre que moi si c'est elle que tu aurais rencontré.
Léon : C'est tombé sur toi et même si c'est dû au destin comme tu dis on était destiné à se rencontrer toi et moi. Violetta je t'aime énormément malgré le fait qu'on soit séparés.
Je rougissais à sa phrase. Les larmes s'arrêtèrent de couler et un sourire se dessina sur mon visage. Léon m'aimait donc encore et je me demanda si notre couple avait une chance de revenir en arrière. Il me manquait énormément à moi aussi. Je me perdis dans mes pensées que je n'entendis pas la voix de Léon m'appeler de l'autre côté du téléphone.
Léon : Violetta ? tu es là ?
Moi : Oui... excuse moi Léon. C'est juste ta phrase qui m'a ému.
Léon : Je ne te mentirais jamais sur mes sentiments.
Moi : Je le sais et moi aussi je tiens à toi mais tu m'as fais du mal. Je pensais que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec une fille comme moi.
Léon : Comment tu peux penser une seconde que je ne veux plus rien avoir à faire avec toi alors que je t'aime de tout mon cœur ?
Moi : Je ne sais pas... écoute j'ai été déçu c'est peut être normal que je le pense tu ne trouves pas ?
Léon ne su que répondre. Il se disait que j'avais raison et de peur de me blesser il ne répondit pas à la question. Il soupira et il me dit.
Léon : Notre conversation va tourner en rond car tu n'es pas prête à me pardonner j'imagine ?
Moi : Tu es sérieux ?
Léon : Oui je le suis.
Moi : Il y a trois minutes j'en oubliais la dispute et toi tu repars sur ça ? Es tu réellement aveugle à ce point là ? Tu sais quoi réfléchis et reparle moi quand tu aura compris.
Je raccrocha sans lui laisser le temps de répliquer.
*Fin de la conversation téléphonique *
Je posa le téléphone sur le bureau et m'écrasa sur le lit, regardant le plafond et pensant à ce que nous avions vécus cette année. Les souvenirs heureux refirent surface. Je souris à la vue du souvenir de mon mariage avec Léon. Je ne sais pas si c'était notre destinée d'être tous les deux mais notre rencontre n'était pas dû au hasard. Je m'enferma sur mes pensées oubliant le côté négatif que j'avais vécu. C'était inutile de repenser au passé car plus on pensait aux événements déjà vécus plus on s'enfermait dans nos souvenirs. Autant avancer et voir de quoi l'avenir de demain sera fait. Mon téléphona sonna de nombreuses fois. A chaque appel s'affichait le numéro de Léon. Je ne répondis pas de peur d'avoir une énième dispute houleuse avec lui. Même s'il voulait s'excuser, je ne voulais plus en entendre parler. Je regarda le plafond et chercha un signe qui ne viendrait surement pas. Je ferma les yeux et réfléchis à ce qu'il s'était passé cette année. Tant j'étais dans mes pensées que je m'endormis. Le lendemain matin, les gazouillements des oiseaux me réveillèrent. Je regarda mes messages prenant soin d'éviter les notifications des appels de Léon. J'avais reçu un message de ma meilleure amie qui s'était inquiéter de ne pas me revoir à la soirée. Je griffonna un message vite fait avant de le reposer sur la table basse et penser aux événements de la veille. La sonnerie de la porte d'entrée vint me tirer de mes pensées. Je me dirigea vers la porte et l'ouvrit. La personne face à moi me donna un frisson au cœur. J'allais refermer mais il mit son pied dans l'entrebâillement de la porte m'empêchant ainsi de fermer.
Moi : Je peux savoir à quoi tu joues ? Léon... je pensais avoir été clair hier. Je ne veux plus te voir.
Léon : Violetta... écoute moi s'il te plait ?
Il haletait. Il avait du courir pour venir voir comment j'allais. Léon était réellement inquiet vis-à-vis de moi. Je le regarda mais mon cœur me faisait mal.
Moi : Tu veux me dire que tu es désolé ? Tu veux me dire que tes mots d'hier soir tu ne les pensais pas et que tu t'en veux c'est ça ? Qu'est ce que tu cherches à faire Léon ? tu veux juste me faire souffrir plus que je ne souffre à l'heure actuelle...
Je n'avais plus de force pour retenir la porte que je tomba à terre pleurant. La porte s'ouvrit et Léon se précipita me prenant dans ses bras. Il me laissa pleurer avant de me forcer à le regarder. Son air sérieux me fit rougir.
Léon : Tu crois que je ne souffre pas de la situation ?
Sa phrase résonna dans mon subconscient. Je n'eus pas le temps de m'interroger sur la question bien longtemps que les lèvres de Léon viennent s'écraser sur les miennes.