Dans les rues de Londres

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Il était maintenant dix-neuf heures trente. Le ciel commençait à s'obscurcir pour laisser place à la nuit. Drago et Hermione marchaient tranquillement dans les rues de Londres. De toute façon, les bars n'étaient agréables que lorsque la soirée était avancée, alors ils avaient encore bien du temps, et comme Hermione avait proposé une immersion dans le monde moldu, le temps passerait plutôt vite.

Les deux jeunes adultes décidèrent de marcher dans les rues passantes, où il y avait plein de vitrines remplies de différents objets ou nourriture.

— Hé, mais j'y pense, dit soudainement Drago. C'est la rentrée à Poudlard aujourd'hui! Ça commence à faire longtemps qu'on y est allés!

— C'est sûr que je m'en ennuie, mais il y a certaines choses pour lesquelles je ne retournerais jamais à Poudlard.

— Comme quoi?

— Les insultes et tout ce qu'on a fait, Harry, Ron et moi, qui ne respectait pas les règlements.

— Moi je ne changerais rien au monde. Poudlard, c'était une étape magique de ma vie, et je ne la changerais pas, elle était parfaite comme elle était. Imparfaite par moments, bien sûr, mais en général juste assez bien pour ce que je voulais à ce moment-là. Évidement, il y a certaines choses dont je m'ennuie, mais j'aime plutôt ma vie en ce moment. Rien de plus simple que mon modèle de vie parfaite pour que tout fonctionne.

— Moi non plus je ne changerais rien, dit Hemione, sauf peut-être la bataille de mai 1998, ajouta-t-elle après courte réflexion.

— Je pense qu'on voudrait tous y changer quelque chose. Parfois, je regrette d'avoir pris la main de ton cher ami Potter dans la Salle sur Demande. Normalement, je serais mort engouffré par les flammes du Feudeymon. J'aurais fini en torche vivante avant de m'écrouler comme le lâche que j'ai toujours été.

— Ne dis pas ça. Avec qui je serais sortie ce soir si tu n'avais pas pris, pour prendre tes mots, la main de mon cher ami Potter?

Il eut un petit sourire en coin.

— Personne, voyons. Avoue-le, Granger, je suis la seule personne assez digne d'intérêt pour sortir avec toi.

— Trop pas, Malefoy! dit-elle en souriant. Pour sortir avec moi en boîte, là c'est bien, mais sortir avec toi en général, je ne suis pas sûre.

— C'est ce que j'ai dit aussi. J'ai dit que je suis la seule personne assez digne d'intérêt pour sortir avec toi en boîte.

Hermione fit mine de tousser.

— Je vais faire semblant que je n'ai rien entendu, dit-elle en lançant un regard espiègle à Drago.

— Mais c'est normal puisque je n'ai rien dit! tenta de se défendre Malefoy.

— Mais si, je te crois, répondit la jeune femme en souriant, découragée du comportement du jeune homme marchant à ses côtés.

« Pareil comme à Poudlard, celui-là » pensa-t-elle. Les jeunes adultes continuèrent de marcher et se rendirent jusqu'à un escalier qui descendait sous terre. Il y avait un panneau sur lequel était écrit ­­«UNDERGROUND».

— Mais c'est quoi ce truc?

—  T'as jamais entendu parler du métro de Londres?

— Non, c'est quoi ce machin?

— Allez, viens, l'entraîna la jeune femme.

Elle lui prit le bras —et ressentit une décharge électrique à son toucher—, puis ils descendirent l'escalier. Hermione alla ensuite acheter les billets, puis ils durent passer les tourniquets. Inutile de dire que Drago ne se débrouilla pas très bien, la preuve qu'il ne s'était jamais intéressé aux Moldus. Il les avait toujours méprisés au lieu d'essayer de les comprendre, mais cette fois, il n'avait pas d'autre choix que d'avouer que ces derniers étaient très inventifs. Certes, ils ne vivaient pas comme les sorciers, mais ils réussissaient à bien s'arranger dans leur monde. Hermione avait dû expliquer en un soupir mi-découragé, mi-amusé à son compagnon de soirée comment faire passer son billet, mais ils avaient réussi à prendre le métro malgré tout. Le regard émerveillé du jeune homme rappelait les jeunes enfants prenant le métro pour la première fois de leur vie. Cela était fascinant de regarder ce jeune Malefoy découvrir que les Moldus avaient mis au point des inventions qui étaient très utiles, presque autant que la poudre de Cheminette ou encore le transplanage. Ils sortirent à la station Green Park et traversèrent le parc du même nom avant de se retrouver devant un imposant bâtiment.

— Alors, ici, c'est le Palais de Buckingham, la résidence de la Reine d'Angleterre, une femme très importante pour les Moldus.

— Importante à quel point?

— Je dirais que c'est environ comme un poste important du ministère de la Magie.

— Comme le Ministre environ?

— Oui, on peut dire ça, même si c'est différent puisque là on parle de monarchie, mais...

— C'est bon, je sais que tu connais l'histoire de ce palais supposément incroyable, mais on peut passer à autre chose? la coupa-t-il avec douceur. Tu m'avais promis une immersion dans le monde moldu, avais-tu oublié Granger?

— Mais oui, c'est bon, râla Hermione, un peu frustrée de s'être fait couper la parole alors qu'elle récitait —comme à l'époque à Poudlard— des notions qu'elle avait lues dans des livres.

— On la continue, cette visite? demanda Drago en souriant.

C'est ainsi que les jeunes adultes se retrouvèrent assis dans un bus rouge comportant deux étages, un bus de la compagnie London Bus Tour.

— Et ça c'est quoi?

— Un bus. Une autre invention Moldue, très intelligente si tu veux mon avis. Assez pratique pour les touristes quand ils veulent visiter Londres.

— Et alors, pourquoi on est ici?

— Tu es un touriste dans cette ville, je me trompe? C'est pas trop ton coin, Londres. On est donc dans ce bus pour voir d'assez près les monuments les plus importants pour les Moldus, question que tu découvres la ville.

Hermione revisita Londres au travers des yeux du jeune Malefoy, lui expliquant ce qu'était la Big Ben, la London Eye —le jeune homme n'avait pas trop compris pourquoi les Moldus avaient inventé une roue qui tourne à l'infini à la même place, mais ce n'était qu'un tout petit détail—, la Tour de Londres, le British Museum, la Cathédrale de Westminster et plein d'autres lieux dont Drago n'arrivait pas à se souvenir du nom.

— Allez, on descend! s'exclama soudainement Hermione.

Tous deux descendirent du bus et marchèrent un peu dans les rues jusqu'à trouver un petit bar qui avait l'air super sympa.

— Ça te dit, celui-ci? demanda la jeune femme.

— Oui, seulement s'il y a du whisky, répondit l'homme. Je ne jure que par ça.

— Mais si. Et le mieux dans tout ça, c'est qu'il n'y a aucune trace de sorciers à l'intérieur, donc pas de ragots étranges à notre égard, dit-elle d'un air espiègle.

Hermione entraîna Drago à l'intérieur.

Il suffit d'une soirée - {dramione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant