Après l'ascension de Lexa au Trône de Polis, elle doit maintenant mener la coalition de 13 clans à la guerre contre le Mont Weather.
Les hommes des montagnes sont maintenant libres et ont réussi à fusionner le sang des commandants avec le leur pour...
Les motivations de Jaha il y a vingt ans étaient une réaction à la brutalité de la guerre. Il avait vu son peuple massacré par des guerriers de la Nation de la Glace venus voler nos armes au cœur de la nuit et avait perdu deux de ses amis les plus proches, des hommes qu'il considérait comme sa famille, lors de la Grande Guerre d'Azgeda. Après la déclaration du Traité de Polis, il a pris sur lui de retirer autant d'armes à feu de Skaikru que possible, les gardant cachées par mesure de précaution. Ceux qui l'ont aidé ont été exécutés pour trahison, ne laissant que l'homme qui connaissait l'emplacement secret des armes. Le jour où ma mère l'a trouvé, elle n'a pas pu mettre fin à sa vie, gardant sa survie secrète. Peut-être qu'au fond d'elle, elle savait que Jaha pouvait avoir raison, qu'un jour les armes de nos ancêtres seraient nécessaires pour nous protéger tous. Elle lui a permis de vivre en exil à la condition qu'il ne revienne jamais sur nos terres et que les armes qu'il avait prises ne voient jamais la lumière du jour. Jusqu'à présent, ce secret est resté enfoui de peur que le prix à payer est la vie à notre peuple.
Alors que Lexa écoutait le message d'Octavia, je pouvais voir la colère dans ses yeux. Finalement, elle l'a congédiée, ne laissant que nous deux dans la salle du trône.
"Sais-tu ce que cela signifie ? Comment les clans vont voir ça ?" Lexa a haussé la voix.
J'ai essayé de la calmer avec la raison, "Lexa, nous sommes sur le point d'affronter une armée avec des armes qui surpassent les nôtres. Il y a une heure, tout ce que nous avions pour les combattre était des épées et des lances, maintenant nous avons potentiellement des bombes et des fusils. Comment cela peut-il ne pas être positif ?"
"Les clans sont traditionalistes. Skaikru a rompu le Traité, ils verront cela comme une trahison et non comme une bénédiction." soupira Lexa.
Je pouvais voir qu'elle était maintenant prise au milieu d'une situation délicate. Lexa savait que si nous avions des armes qui correspondaient à celles des Shadow Bloods, nous avions une chance de survivre à la bataille à venir, mais les clans ont toujours été méfiants à l'égard des armes et de ceux qui les portaient.
"Nous permettons simplement à la montagne de nous massacrer, parce que la tradition nous dicte le passé ? Ce n'est plus le vieux monde, où nos ennemis apportent un semblant d'honneur sur le champ de bataille. Les Shadow Bloods n'ont aucun honneur, Lexa. Il est temps que les clans réalisent que nous ne devons pas à la Montagne un combat loyal !"
Je me tenais à bout de souffle, pleine de colère, non pas contre mon commandant ou même contre les clans, mais contre les hommes de la Montagne pour nous avoir conduit à ce point.
"La tradition tient le tissu de notre société ensemble, un seul fil perdu et tout s'effiloche. Même si le coaliton accepte l'utilisation d'armes à feu, même si nous survivons à cette guerre, quand la poussière sera retombée et que la dernière arme aura été détruite, ils demanderont toujours un prix à payer. Il y a toujours des conséquences à nos actions, Clarke. Si je poursuis cette voie, tu pourrais regretter où elle nous mène."
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Après mon désaccord avec Lexa, j'ai mangé seul dans mes quartiers ce soir-là, ses mots repassant dans ma tête. Je savais qu'une fois que les clans seraient au courant du rôle de ma mère dans la rupture du Traité de Polis, ils finiraient par demander sa vie. En tant que Commandante, Lexa serait obligée par la loi d'honorer la décision de la coalition, même si ces armes nous ont sauvés de l'anéantissement.
J'ai décidé de donner à Lexa un peu d'espace, mais il était difficile de s'endormir dans un lit vide, la chaleur de mon Heda dormant à côté de moi me manquait. Notre relation était de plus en plus difficile à équilibrer avec la politique du commandement, mais on ne pouvait nier que Lexa avait mon cœur. Ce n'était qu'un autre défi que nous devions relever ensemble.
Je me suis levé de mon lit, incapable de rester seul plus longtemps. Errant dans les couloirs de la tour Polis, je me suis retrouvé devant la porte de Lexa. Je me suis arrêté une fraction de seconde avant de frapper doucement, ne sachant pas si elle serait réveillée si tard. La porte s'est ouverte et j'ai découvert un commandant à l'air fatigué et troublé, vêtu d'une chemise de nuit noire.
Lexa a pris ma main et m'a conduit dans sa chambre, m'attirant dans ses bras. C'était une étreinte qui me disait qu'elle se souciait de moi, que les décisions qu'elle devait prendre lui brisaient le cœur, qu'elle m'aimait même lorsque nos vies étaient confrontées à tant de défis injustes.
En respirant dans mon cou, elle a parlé, sa voix tremblait contre ma peau, "Je t'aime tellement, Clarke. Tout ce que je veux, c'est te garder en sécurité ainsi que ton peuple, mais je ne sais pas comment"
J'ai pris son visage et j'ai amené ses yeux à rencontrer les miens, "Tu es une seule personne à la tête de treize clans, préparant une armée pour combattre un ennemi qui a le potentiel de nous anéantir. C'est trop lourd à porter, même pour le Grand Commandant Lexa. Je serai toujours à tes côtés, Heda. Ton fardeau est mon fardeau. C'est pourquoi je dois chevaucher jusqu'à Arkadia demain matin."
Lexa a froncé les sourcils : "Tu as l'intention de chercher cet homme du nom de Thelonious ?"
J'ai hoché la tête, "Oui. J'ai passé toute la nuit à y penser. Nous ne savons même pas s'il est encore en vie, mais s'il l'est et qu'il y a des armes cachées, alors et seulement alors nous le dirons aux clans. Nous ferons en sorte que ça marche, je trouverai un moyen."
Je savais que Lexa ne voulait pas que je parte. Je me suis penché pour l'embrasser, lui disant que j'avais besoin de la sentir près de moi, que je resterais jusqu'à ce que le soleil se lève dans le ciel. J'ai vu le côté de Lexa que personne d'autre n'a jamais vu. Elle se souciait plus que quiconque ne pourrait jamais le réaliser, un cœur si grand qui portait la douleur de tout son peuple. Je lui devais de lui faire savoir qu'elle n'était pas seule. Elle était mon Heda, mais plus que tout, elle était la femme que j'aimais.
