try-ng

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je suis perdue.

j'ai commencer à écrire car c'était la seule thérapie qui me paraissait inoffensif pour moi-même et pour les autres. écrire mes déboires à vue d'inconnue certes, mais qui ne pouvait en aucun cas me blesser, ni attaquer autrui.

pourtant, aujourd'hui, je suis perdue dans la brume épaisse d'une fin de soirée d'hiver.

loin de moi l'idée de regretter, juste une amertume facile et insaisissable me ronge : je ne me comprends plus. cette nécessité soudaine d'écrire, je n'ai pas attendue pour l'assouvir. je voulais rassasier mon esprit étouffé par mes réflexions tranchantes.

mais, tout un coup, je me demande pourquoi ? le monde me paraît bien jolie ces dernières heures, remettant en question mon état mentale et physique : est-ce tout cela est réel ? n'est-ce pas juste de la recherche d'attention ? est-ce que...

est-ce que je mens ?

le doute c'est immiscer dans mon esprit et, une fois de plus, je ne sais plus qui croire. car à chaque fois que je tente de valider un zéro virgule zéro zéro un pourcent de mes émotions, de mes ressenties ou encore la douleur qui étreint mon cœur de sang froid : le monde arrive à me démontrer que ce n'est que la quête du regard d'autrui.

est-ce que mon envie de mourir est, elle aussi, une quête d'attention ?

alors, si tout cela est exact, si le chemin que j'ai emprunté est le mauvais, si ce que j'entends dans ma tête n'est que spéculation : comment tout arrêter ?

car moi, moi je ne sais pas. je ne sais pas comment faire cesser ces phrases et mots qui tournent en boucle dans ma tête. je ne sais pas comment supprimer ces envies soudaine de sauter par la fenêtre et de me pendre. je ne sais pas comment éradiquer ces peurs insensé du monde.

je ne sais pas.

d'un côté on me dit que ce qui se passe dans mon corps est valide, réelle et sensé.

de l'autre on me rejette, m'attaque et me demande d'arrêter de spéculer.
j'en viens à espérer des choses que je ne devrais pas. des choses qui me détruise de l'intérieur.

des choses qui ronge les barreaux de ma cage doré.

ce que je vis ne s'explique pas par des mots, il peut se démontrer certes, mais ne peux être vu. comment montrer mon cœur rongé cette peur atroce d'être encore en vie ? comment montrer mon esprit affaiblie qui erre parmi les brides de souvenirs positifs qui lui restent ? comment montrer mon cerveau qui ressasse en boucle l'abjection que je suis ?

comment expliquer que me réveiller chaque matin est un regret en plus à ajouter avec celui d'être encore vie ?

s'il vous plaît

aidez-moi

je suis perdue

il fait noir

et pour la première fois

j'ai peur de cette obscurité

[20210831]

RE:bornOù les histoires vivent. Découvrez maintenant