depuis le seize juin deux mille vingt et un, j'ai quitté le système qui me protégeait et me détruisais de l'intérieur.
j'ai quitté le système scolaire.
j'étais protégée par les lois et les avantages de cette vie d'étudiante. peu de responsabilité m'étais attachée, seul mon devoir de réussir ce diplôme m'accablait déjà d'un poids, tel Atlas perdu dans les profondeurs de l'Olympe.
les années de harcèlements scolaires avaient déjà ardemment entailler mon cœur et mon âme. ce système n'était, et n'est quasiment, que haine à mes yeux embouer. le quitté fût un soulagement, on me retirait ces chaînes qui paralysaient mon corps tout entier.
j'ai pu enfin apprendre à respirer, respirer un semblant de liberté retrouvée.
je m'attendais à une vague de bonheur intense, retrouver le sourire de la petite innocente que j'étais avant tous ses événements mais seul un soupir lors d'un mercredi après la fin de mon oral, sortie de mon cœur.
certes, je quittais ce système tant détesté, mais un autre attendait déjà mon âme meurtrie les bras ouverts : celui des adultes.
les responsabilités, l'urgence de trouver un travail, la nécessité de l'argent, trouver un logement hors de prix.
un système qui n'est pas compatible avec une jeune fille instable mentalement qui est terrifiée de l'extérieur de sa chambre.
nous sommes le huit août, vingt-trois heures vingt-neuf à l'heure où j'écris ses mots et, je suis dorénavant prisonnière de ma dépression. mon corps, mon cœur, personne n'était près à vivre dans ce monde-ci, personne.
deux mois que je ressasse mes idées noires, revenues des tréfonds de mon histoire,
deux mois que je suis incapable de trouver un travail, ni commencer mes projets.
car j'ai arrêté tout pour faire ce qu'il me plaisait le plus, mais aujourd'hui, je suis tétanisée à l'idée de faire un seul pas dans cette direction déjà bien trop étroite pour une personne.
je voulais juste bien faire... me concentrer sur ma santé mentale, mon bien-être. j'étais persuader que quitté le système qui me persécutait étais forcément la solution, il n'y avait que ça à m'a porté de toute façon.
il n'y avait que ça comme solution,
alors pourquoi ?
pourquoi suis-je encore persécuter ?
[20210808] & [20210809]
VOUS LISEZ
RE:born
Non-Fictionje me suis donnée un an, un an pour trouver la sortie de mon tunnel sans fin, un an pour chasser mes démons, un an, pour écrire la prologue de ma vie. -- deuxième thérapie