Chapitre onze

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— Tu as truqué le résultat, pas vrai, Dray ? D'ailleurs toute cette histoire, ton prétendu changement, c'est pour mieux leur planter un couteau dans le dos, je me trompe ?

Draco se tourna vers Pansy, incrédule.

— Évidemment, Parkinson. J'aurais pris le risque de me mettre toute ma maison à dos et de ruiner ma réputation le temps de quelques jours simplement pour gagner la confiance de Potter, et l'humilier au moment propice ! déclara-t-il d'un ton surjoué que le brune ne perçut pas.

Elle lui adressa un sourire satisfait, et le félicita pour sa mise en scène, s'installant déjà à ses côtés dans le but d'entendre les détails de son plan si inventif pour mettre à terre pour de leurs ennemis de toujours.

Voyant qu'elle prenait place à côté de lui, Draco se releva vivement, puis lui décrocha un regard noir.

— Mais t'es pas bien, ma parole ! J'ai une tête à prendre des risques aussi Gryffondoriens simplement pour me payer leur tête ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Fiche le camp, Parkinson, lui souffla-t-il finalement avec exaspération en voyant l'air outré que la jeune femme affichait.

Alors qu'elle quittait la chambre de préfet de Draco, elle s'aperçut d'une présence qui attendait derrière la porte, et cette fois-ci, sa colère dépassa l'entendement.

— Potter ? s'écria-t-elle, les joues rougies par la fureur.

Elle se tourna vers Draco, qui avait un sourcil haussé, également surpris de la présence de Harry qui n'avait en rien été planifiée.

— Par Merlin, vous avez décidé de me rendre folle ! pesta-t-elle d'un ton suraigüe. Draco, bon sang, tu ne vas pas nous la faire à la Théodore ? Qu'il se montre assez faible pour succomber à une sang-de-bourbe, ça ne m'étonne même pas de sa part, mais que tu fasses les yeux doux à Potter, ça, ça me répugne !

Harry fronça les sourcils, la colère se lisant de plus en plus ouvertement sur son visage. Il s'apprêtait à perdre son calme quand la Serpentard poursuivit, ne lui laissant pas le temps d'en placer une.

— Tu sais quoi, Draco ? J'ai toujours su que tu étais de ceux-là. Une tapette au même titre que lui — elle désigna Harry d'un vague geste, son expression exprimant tout le dégoût qu'elle ressentait à son égard — seulement je pensais que toi, au moins, tu aurais la présence d'esprit de t'en cacher. Je croyais même que tu m'épouserais, redorant ainsi l'honneur de ta famille, mais tu sembles bien décidé à le bafouer. Libre à toi, mais sache que tu ne fais plus partie des nôtres, désormais, déclara-t-elle avant de tourner les talons avec prestance.

— Dépêche-toi d'entrer, Potter, lui ordonna Draco après de longues secondes de silence, qui parurent une éternité au brun.

Il referma la porte derrière Harry, puis soupira, avant de prendre place au bout de son lit, pas plus bavard.

Le survivant le rejoignit rapidement, réfléchissant à la façon dont il s'excuserait d'avoir déclenché une altercation entre ces deux-là.

Il ouvrit la bouche, prêt à débiter un flot de paroles entremêlées, mais Draco l'interrompit avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.

— Ne t'avise pas de t'excuser, ou je te fais avaler ta stupide cravate si stupidement colorée.

Harry hocha la tête, et Draco soupira de nouveau.

— Qu'est-ce que tu fiches ici, Potter ?

— Je voulais, comment dire, je... balbutia-t-il, incertain. Bon, écoute, à Pré-au-lard, tu as dit pas mal de choses sous le coup de l'émotion, mais c'est dans ces moments-là que la vérité sort le plus facilement et j'aimerais vraiment... j'aimerais comprendre. Comprendre comment tu as vécu ces derrières années, comprendre ce que tu pensais vraiment du règne de Voldemort, comprendre pourquoi tu agissais comme tu le faisais.

" 𝓁𝑜𝓋𝑒 𝓅𝑜𝓉𝒾𝑜𝓃 " - DRARRY/THEOMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant