" 𝓁𝑜𝓋𝑒 𝓅𝑜𝓉𝒾𝑜𝓃 " - DRARRY/THEOMIONE

Chapitre sept

— Comment est-ce qu'on va faire, pour que Malfoy passe au dessus de sa rancoeur ? demanda Hermione en picorant dans la barbe à papa que Théodore lui avait offerte quelques instants plus tôt.

— Il ne ressent pas de rancoeur. Contrairement à Pansy ou à Blaise, il est en désaccord avec la plupart des valeurs qu'on lui a enseigné. Cette idée peut te paraître loufoque, étant donné qu'il a prouvé de nombreuses fois ce qu'il pensait des nés-moldus — Théodore grimaça — seulement la guerre l'a changé, il n'est plus le garçon puéril de ces dernières années. Mais il faut croire que cette image lui colle à la peau, même s'il ne l'admettrait jamais.

Hermione hocha la tête, observant le visage calme de Draco au travers de la vitre, tandis que Ron essuyait précipitamment une table.

— Dans ce cas... comment lui faire comprendre qu'il a le droit d'être lui-même ?

— Il se braquerait si on le lui disait, fierté oblige. Ce qui lui ferait du bien, ce serait de passer un moment hors de cette ambiance malsaine qui anime notre maison. Chez nous c'est comme un amas de... haine pure et dure. C'est à qui fera la pire crasse, brisera le plus de cœurs, ça n'aide pas à bien tourner, avoua le brun en réfléchissant à la manière dont ils pourraient le sortir de ça le temps de quelques semaines.

Hermione hocha la tête.

— Et chez lui, comment ça se passe ?

— Son père... son père est un être particulier. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera pas le premier à l'encourager à suivre sa propre voie. Sa mère est une femme bien, mais qui s'est toujours écrasée face à son mari.

— J'ai bien une idée, qui ne plaira certainement pas à Parkinson ni à Zabini, mais qui pourrait bien nous permettre de rapprocher Malfoy de Harry, souffla Hermione, arborant un petit sourire de conspiratrice qui amusa son petit ami.

— À quoi penses-tu, lionne inconsciente ?

La jeune femme détacha son regard de Draco et Harry pour le poser farouchement sur Théodore.

— Ce serait ballot, qui nous créions un tel scandale que McGonagall nous obligerait à passer les vacances de Noël tous les sept à Poudlard à cause de notre immaturité... soupira-t-elle faussement, ne cachant pas la lueur joueuse qui animait son regard.

Théodore claqua immédiatement un baiser sur la joue de la Gryffondor, qui rougit.

— Tu es un génie, Hermione Jean Granger.

— La question c'est comment être certains qu'elle nous infligera une telle punition ? évoqua-t-elle en se prenant le menton entre les doigts en signe de réflexion.

— Pourquoi ne pas le lui demander, tout simplement ? suggéra Théodore.

Hermione réfléchit aux probabilités que la directrice accepte de rentrer dans leur jeu, puis hocha la tête.

— Tu as raison, elle ne pourra qu'accepter. Décidément, que feraient-ils sans nous ? conclut Hermione théâtralement, faussement exaspérée.

— Ils se taperaient dessus à coup de bâton, à mon humble avis.

La brune éclata de rire, avant d'inciter Théodore à se diriger vers un nouveau magasin, éclairé de lumières féeriques. Même après sept ans à vivre dans le monde sorcier, elle qualifiait encore certaines choses de « magiques » telle une moldue inconsciente de cette part du monde.

*

— Harry ? Ron ? Mais qu'est-ce que vous faites là ? Et en compagnie de Malfoy ? Oh Merlin... ne me dites pas que Parkinson est là aussi ! s'affola Neville en les apercevant à une table des Trois-balais.