- Chapitre 7 -

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Lundi

Au bout d'une heure, nous sortons de la bibliothèque. Nous nous séparons. Je me rend devant mon casier pour récupérer mes manuels. Je dois aller en classe d'Art Antique. Je soupire. Ce cours nous ennuient tous autant les uns que les autres. Pas autant d'un point de vu du programme qui pourrait être assez intéressant mais c'était surtout dû au professeur unique d'arts antique qui est on ne peut plus chiant. On ne peut plus lents.
Je referme le casier en soupirant. Je suppose que c'est nécéssaire pour notre moyenne...

J'entends un bruit loin. Je me retourne. Le couloir est presque vide. Seul quelques personnes s'embrassent ou fixent leurs téléphones.

J'attrape mes manuels et je les mets dans mon sac. Je me dirige doucement dans la salle A02.

"J'ai pas envie... J'ai pas envie !" Me répète mon esprit. J'hésite avant de me placer dans la ligne devant la salle. Seuls quelques intellos se tiennent devant la salle, révisant autant que possible avant l'arrivé de la professeur.

Durant ce cours, nous sommes mélangés avec des licences d'Histoire. Je ne connais donc presque personne. Un garçon aux longs cheveux attachés en une queue de cheval ridicule s'approche de moi. Une édition ancienne de Guerre et Paix se tient dans sa main ce qui s'oppose violemment aux manuels colorés des autres.

"Hey. Je suis Soka. So' pour faire court. Je t'ai jamais vu parmi les gens en avance. Tu es qui ?

- [Prénom]." Je répond assez froidement.

Un flash apparait d'un coup. Noatak, me regardant.

"Eh bien enchanté ! Tu veux lire avec moi ?"

Je le regarde fixement. Il est assez rouge. Est-ce une technique de flirt ? Ses yeux bleus m'évitent.

Comme le faisait Noatak après le coup de trop.

"Non merci.

- Bon, c'est pas grave. Tu es en HDA ?

- Oui."

Un flash me met à terre. Noatak me regarde en souriant.

"Tu m'agace tu sais ?"

"Oh cool ! J'aurais bien aimer aller là dedans. Mais bon, j'ai des parents assez sévères. Tout ce que j'ai pu faire c'est les convaincre de faire Histoire.

- Dommage."

Il s'assoit à mes côtés. Noatak revient dans mon esprit, me détruisant les chevilles d'une main puissante.

Je rabat mes pieds sur moi.

"Dis. D'ailleurs si tu veux, tu pourrais les rencontrer. Tu veux venir chez moi ?"

Il approche sa main de moi.

Un flash de plus m'apparait.

Je me recule pleine de peur. Je me relève et m'éloigne sans lui tourner le dos.

"Eh ! Eh, c'était une blague ! Je..."

Je me retourne et cours aussi vite que possible. A travers les couloirs et à travers les allées. Passant par d'innombrables élèves me jugeant. Suivit par l'ombre des souvenirs de Noatak.

Je m'écroule dans un couloir vide, épuisée.

Je devrais aller en cours. Mais je ne le ferrais pas. Ce n'est pas grave. Ce n'est qu'une heure.

Après une longue attente sans but - Combien ? Une minute ? Dix ? Trente ? Une heure ? j'entends un bruit de pas.

Peu importe. Ce n'est pas grave si quelqu'un me voit pleurer.

La personne s'arrête devant moi sans bruit.

"Il est creepy celui-là." Je pense.

Soudain, sa voix s'élève, me glaçant le sang.

"Alors, sœurette. Tu vas bien ?"

Je lève les yeux. Noatak me fixe. Je ne peux m'empêcher de crier.

"Eh, calme toi [prénom]."

Je continue de crier. Mon cri s'amplifie quand il s'accroupit à mes côtés.

"Eh bien je remarque que tu cri toujours aussi fort."

Noatak me fixe rapidement. Mon cri meurt. Noatak a toujours eu un don pour ce genre de choses. Il sait presque toujours faire taire. C'est comme une sorte de pouvoir surnaturel.

Je le fixe avec un mélange de terreur et de haine.

Je le déteste.

"Bon. Alors ce que l'on va faire c'est que l'on va se rendre ensemble chez moi et on va avoir une bonne discussion. D'accord ?"

Ce n'est pas une vrai question. C'est un ordre.

Je secoue la tête. Ses yeux me fixent avec une grande concentration.

"Tu es sûre ?"

J'arrête de secouer la tête. Il ne vaut mieux pas répondre. Il vaut mieux attendre.

"[prénom] ?" Cri une voix au loin.

Je ne sais pas si je panique ou si je suis soulagée en premier. Tout se passe si vite. Zuko arrive depuis un coin de ma vision et frappe Noatak. Ce dernier est projeté au sol avec un peu de sang. Je regarde son être au sol. Il se relève, avec l'air furieux que je lui connais bien. Il le reconnait rapidement et étale un large sourire sur son visage ce qui est assez terrifiant.

"Ah, c'est toi. Le justicier de l'année.

- Dégage d'ici. T'a rien à faire ici.

- Oh, j'ai des choses à régler avec ma soeur. C'est des histoires de famille alors dégage.

- Je ne vais pas la laisser tomber."

Il rigole avec un rire amer.

"Eh bien elle va faire la même chose qu'avec moi. Elle va te trainer dans la boue et fuir pour retrouver un nouveau jouet."

Zuko ignore cette menace et me tend la main. Je la prends et me redresse. Il m'éloigne de la scène d'un coup.

Noatak se relève et se jette vers Zuko.

Ce qu'il faut savoir et ce que j'ai appris à mes dépends, c'est que Noatak est très fort. il n'en a pas l'air mais il est capable d'éclater les os d'un seul coup. Il se retenait souvent avec moi. Il ne voulais pas que j'appelle le 119. Lorsqu'il se retient, ses yeux sont plissés. Lorsqu'il a les yeux grand ouvert, j'ai tendance à paniquer parce que je sais que quelqu'un va perdre un bras ou une côte.

A l'instant, il a les yeux ouvert aussi grand que possible, fixant Zuko. Je lache un cri et ferme les yeux.

Quand je les ouvre, Noatak est à terre, maintenu par une clé au sol. Zuko ne semble pas blesser.

Il doit être exeptionnellement fort pour ne pas avoir subi quoique ce soit.

Zuko explique d'une voix calme : "Eh bien voila ce que l'on va faire, d'accord ? Tu va laisser [prénom] tranquille. Si elle veut te parler, elle va le faire d'elle même. Si tu l'approche encore..."

Il écrase son bras de son pied. Noatak se retient de crier. Il se contente de dire "On n'en a pas fini."

Zuko l'ignore et s'éloigne en lui tournant le dos. Il me prend pas le bras et me prend avec lui. Noatak ne nous suit pas. Au bout d'un instant, Zuko s'arrête et me prend dans les bras.

Je m'éfondre dans ses bras.

"Eh, eh. Ça va aller, ne t'en fais pas. Il ne t'embêtera plus.

- Merci... Merci de faire tout ça pour moi.

- Je ne fais pas ça pour toi. C'est aussi pour voir sa tête de connard au sol."

Je laisse échapper un rire.

La coutume et la règle sociale serait de me lacher maintenant. Mais il continue de m'enlacer. Plein de douceur.

Une étrange chaleur apparait dans mon estomac.

Flamme rouge [Zuko x reader modern AU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant