- Chapitre 8 -

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Le réveille sonne. Un. Deux. Trois. Je l'arrête.

Je me lève et me dirige vers ma salle de bain dans l'obscurité la plus profonde.

Le masque habituelle se colle sur mes lèvres. Il faut sourire. Masquer les cernes et avoir l'air normal. Fond de teint, mascara, rouge à lèvre. Il ne faut pas que ça se voit. Il faut juste que j'ai l'air en bonne santé. J'étire mes zygomatiques. 

Combien de temps est-ce que tu va continuer ?

Je fais taire cette petite voix en moi. Je ne peux pas l'écouter. J'ai un contrôle aujourd'hui, je dois continuer. Juste un jour de plus.

Un jour de plus. Et encore un. Un de plus. Jusqu'à ce que j'aurais terminée mes études.

C'est ce qui est attendu de moi. C'est ce que les règles sociales me demandent de faire.

"Alors, soeurette, tu mens toujours ?"

Je me retourne. Un mur blanc me répond

Il n'est pas là. Je me réprimande silencieusement. Il ne peut pas être là alors pourquoi est-ce que j'ai réagi comme ça ? Si j'étais en public les gens me jugeraient. Ils riraient dans mon dos.

Ça devient de pire en pire, tu sais ?

Je prends mon sac et sort, un léger sourire sur les lèvres.

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Zuko m'attends un peu plus loin dans la rue.

"Salut ! Dit il.
- Hey.
- Mieux ? Il a l'air inquiet. Vraiment inquiet.
- Bien mieux." Je mens en utilisant mes zygomatiques.

"Alors soeurette, tu mens toujours ?"

Je ne me retourne pas. Le fantôme ne m'aura pas cette fois.

J'ai du rentrer chez moi en avance hier. Je ne pouvais plus retenir les flashs. J'ai faillit m'évanouir. Zuko m'a raccompagner.

"C'est pathétique. Dit la voix de Noatak dans mon esprit. Tu es toujours faible"

Je ne suis pas faible. Du moins Zuko le dit. Zuko semble vraiment y croire. Mais je ne peux jamais faire taire Noatak.

"...Enfin bref. Du coup j'étais chez ma psy et j'ai vu qu'elle avait le même T-shirt que toi !
- Pardon ?"

Je ne l'ai pas écouté. Il le sait et pourtant il reste souriant. Aimable. il ne semble pas me juger mais je sais que, quelque part, il doit me juger. Il doit penser que je suis faible moi aussi.

"Ma psy avait le même T-shirt que toi."

Je regarde mon T-shirt. C'est un simple T-shirt blanc avec un logo du groupe de musique "Flamme rouge".

"Tu va voir une psy ?
- Bien sur !
- Mais tu n'est pas fou !
- Non. Mais on a tous besoin d'un psy, même si on n'est pas fou."

"Alors soeurette, soeurette, soeurette...."

Je n'en ai pas besoin. Il a vécu pire que moi, c'est normal que lui en ai besoin. Mais je ne devrais pas en avoir besoin. Je ne peux pas simplement étaler mon linge sale devant les autres.

" D'ailleurs j'y ai parler de toi et elle m'a aider.
- Comment ça ?" 

Il n'a pas parler de mes problèmes, si ? Ce n'est pas son rôle. Et puis, je n'en ai pas besoin. L'aide c'est pour les faibles... N'est-ce pas ?

"Alors soeurette..."

"Est-ce que tu veux sortir avec moi ?"

Pardon ?

Pour une fois mon esprit est vide.

Sortir. Avec lui.

Mon ventre se resserre.

Je l'aime bien.

Mais est-ce que je veux sortir avec lui ?

Je lève les yeux vers ses yeux bruns. Ses cheveux en batailles. Sa douce cicatrice, preuve d'un traumatisme que je ne lui connais pas.

Est-ce que je veux sortir avec lui ?

"Tu peux dire non, je ne t'en voudrais pas. On restera ami quoi qu'il arrive. Et puis je comp....."

Je m'approche et l'embrasse.

Ses lèvres sont chaudes et humides.
Un courant électrique nous parcourt. 

Est-ce que c'est faible d'aimer ?
Non.

Est-ce que c'est faible de vouloir être meilleur ?
Non.

Je me retire.

"Est-ce que c'est un oui ? Dit il avec un air vraiment troublé.
- Oui, bien sur idiot."

Il sourit. Je crois que je l'aime.

Est-ce que c'est faible d'aller voir un docteur de bras quand on a mal au bras ?
Non.
En quoi est-ce que c'est différent avec un psy ?

"Je crois que j'ai besoin d'un psy moi aussi"

Et je crois que cette révélation dite à voix basse me fait autant de bien que son baiser.

Je me rend compte à cet instant que je souris. Pour de vrai. Pour la première fois depuis des jours.

Flamme rouge [Zuko x reader modern AU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant