Episode 8: Blanc immaculé

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Je me réveille tout à coup. La lumière du soleil frappa immédiatement mes pauvres yeux à vifs. J'avais oublié de fermer mes spots avant de m'endormir. Je ne mettais même pas mis en pyjama et, je n'étais apparemment pas la seule subissant cette gênance oculaire vu que, Roro se retourna dans son berceau blanc âcre, plusieurs fois avant de se redresser sur ses coudes et de me fixer par les barreaux. Je fis une grimace en lui lançant un clin d'œil. Ma tentative d'amuser cette chère Rosita Miller étant un échec lamentable vu qu'elle continua juste à me regarder l'air incrédule, je me relevais péniblement du lit en direction de ma table d'étude afin de récupérer la télécommande de ces foutus spots. J'inspectais minutieusement la table à la recherche de ce bout de plastique dur gris pâle aux boutons en caoutchouc. Me rendant compte qu'il était introuvable, je m'avançais juste puis tira les rideaux avant de retourner me coucher et, de me relever brusquement à nouveau. Je tourna mes yeux en direction de ma table de chevet où était posé mon gros réveil offert lors de mes 11 ans par Jell Miller. Le reveil affichait 07 heures et quelques du matin. Je me recouche à nouveau en me rappellent que les cours ne commencent qu'à 08 heures 30 la première semaine. Je remonte alors la couverture jusqu'à ma tête, me retourne deux ou trois fois avant de déclarer intérieurement que mon sommeil est définitivement parti. Je me redresse puis m'assois sur le bord de mon lit, mes pieds balayant le sol pendant que je fais ma petite prière matinale. Je jure quelque peu en trainant mes pieds vers ma penderie d'où je retire une serviette blanche, soigneusement pliée puis, la déplie d'un coup sec vers le bas avant de la déposer sur mon épaule droit. Je me dirige vers la porte en bois vernie et saisie la poignée ronde mais, je lance un dernier regard à Roro, qui me fixait toujours, puis lui fit un clin d'œil. Je sortis les lèvres pincées après qu'elle m'est ignorée en se recouchant tout en prenant soin de détourner son visage. Je crois que je lui ai contaminé ma mauvaise humeur.

Ma douche s'était éternisée. Le contact de l'eau chaude sur ma peau refroidie par le froid de la nuit m'avait fait un bien fou. J'avais profité de ce bain pour laver mes cheveux, évidemment idiote comme je suis, j'avais oublié la règle des cheveux crépus qui stipulait qu'un lissage brésilien ne résistait pas à l'humidité sauf si on les relissait ensuite, je me tapais donc juste un double boulot pour rien alors que ce foutu lissage n'avait pas encore fait deux mois, je devais me lisser les cheveux encore. Je suis rentrée dans ma chambre , une serviette sur la tête —celle de tout à l'heure— et un peignoir le long de mon corps.

J'avais choisi quelque chose qui définissait mon humeur d'aujourd'hui, un ensemble jogging Adidas blanc constitué d'un pull à capuche et d'un pantalon jogging, et une Nike blanche. Je jetta un paquet de copies doubles dans mon sac avec ma trousse contenant un nécessaire académique, mon porte feuille contenant près de $100 d'économies et une règle 30 cm, sac qui en passant était également blanc. Vous vous demandez sûrement pourquoi le blanc était ma couleur du jour. Tout simplement parce que j'en avais marre du noir. Je me suis habillée en noir toute la semaine dernière alors, le blanc représente juste le fait que ce matin, je me suis réveillée en me demandant qu'elle était la couleur à l'extrême du noir. J'ai récupérer un collier couleur argent avec un papillon au bout, trois bracelets en argent également que je fixa sur mon poignet droit, une montre en argent fine aux variances blanches pastels que j'accroche sur mon poignet gauche. J'étais fin prête, il ne manquait que ma coiffure. Je me munis du grand fer à lisser puis sectionna mes cheveux touffus que je lissa touffe par touffe avant de repasser le peigne chauffant sur ma rait du milieu et sur les côtes. Je mis un bob blanc avant un triangle noir au centre, que je mis derrière, prit mon sac, mon téléphone, fis un bisou à Roro toujours endormie, puis, me dirigea vers la porte de ma chambre. Cette dernière s'ouvrît sur le torse de mon père. Je leva ma tête en admirant son visage couvert de rides de fatigue. Il sourit tristement devant ma mine indifférente.

Trissy MillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant