~Tasukete (助けて)~

Chapitre I

PDV de Nagisa

« - Maman je pars ! »

Aucune réponse de ma mère comme d'habitude. Je sors de la maison. Il pleut. Je sors alors mon parapluie et me dirige vers mon lycée. Dire que c'est la dernière fois que je vais prendre cette route, dans un sens ça me soulage mais dans un certain sens ça m'attriste. Quand ça a commencé à dégénérer ? Quand est-ce que ça a mal tourné ? Pourquoi j'en arrive toujours à la même fin ? Pourquoi l'histoire ne cesse de se répéter ? Je pensais que cette fois-ci j'avais été sauvé. Mais alors pourquoi je fini par en arrivé toujours là ? Est-ce le destin ? Si c'est ainsi alors autant en finir vite. C'est dommage, j'avais enfin réussis à me faire quelques amies dans la classe. J'avais même un petit copain, chose que j'aurai jamais cru si on me l'avait dite cinq mois avant. Ca me rappelle la première fois qu'on s'est rencontré... Ça remonte à tellement longtemps.... Comme aujourd'hui cette fois-là je pensais faire ce trajet familier pour la toute dernière fois....

5 mois au par avant :

J'allais à l'école comme à mon habitude, ou pas. Cette fois-là c'était différent. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, c'était l'un des rares jours où j'avais le sourire aux lèvres en allant au lycée. Pourquoi je souriais ? Parce que je pensais « c'est la dernière fois que je dois prendre ce chemin pour aller à l'école ». Ce n'était pas que j'étais un flemmard, c'était surtout parce que depuis certains évènements, aller à l'école était devenu difficile. Comment dire, me plaindre n'était pas un luxe que je pouvais me permettre d'avoir parce que je pense que pour certains leurs vies est beaucoup plus dure que la mienne. Pourtant moi j'en avais assez. Assez de me faire battre par ma mère. Assez des harcèlements à l'école. Assez des profs qui faisaient comme s'ils ne voyaient pas ma souffrance. Assez de perdre des êtres chers à mes yeux. J'en avais tout juste assez. Donc ce jour-là j'avais tout simplement prévu de mettre fin à tout ça. Vivre était devenu pénible, la seule solution était de disparaitre. Ce jour-là je pensais « Ah, je vais bientôt rejoindre sœurette et papa, et aussi Gakushuu. ».

Une fois arrivé à l'école, j'ai dû traverser pour la toute dernière fois, avais-je pensé, la cours remplit de regard méprisant à mon égard. Les gens murmuraient autour de moi. Oui ils aimaient murmurer des choses horrible à mon sujet des que je passais, comme si c'était leurs passion. Mais c'était surtout parce que comme toujours j'avais de nouveaux bleues au visage. Je ne pouvais pas les cacher après tout. Je boitais un peu aussi, mais ce n'était pas ma faute. Certains élèves me lançaient « hé Nagisa, tu t'es à nouveau infligé des blessures pour faire l'intéressant ? Pathétique ! Si tu veux tant crever que ça arrête de faire l'intéressant avec tes blessures et crève ! Sale PD ! » Et tous ceux qui étaient dans la cours se moquèrent. A cette instant là je pensais « Ne t'inquiète pas, c'était mon intention de toute façon, je vais bientôt crever ! » Comme seul réponse à leurs moqueries je souris à mon provocateur. Ca le mis encore plus en rage. « Q-Quoi ? Pourquoi tu souris ? » Comme seul réponse à sa question, je l'ignorait et continuais mon chemin vers le bâtiment. Je fait un petit détour dans la salle de classe pour la voir une toute dernière fois. Puis je me dirige enfin vers les toilette. En chemin j'avais croisé un garçon qui me dévisageait de haut en bas, surement un nouveau. Il m'avait regardé avec peine à cause de mes blessures sur le visage, moi je l'avais juste ignoré et j'avais continué ma route. J'étais enfin arrivé au toilette. Pourquoi faire tout ça à l'école ? Juste parce que c'était là que tout avait commencé, c'est là que les gens m'ont dit de crever, c'était là que je l'avais vu pour la toute dernière fois, c'était là que j'avais commencé ma première coupure, alors c'est là que je vais en finir, parce que c'était là que tout avait commencé, alors c'est là que tout devait se terminer. Ça avait un sens poétique et un peu mélodramatique. Une fois dans les toilettes, j'avais déposé mon sac par terre. Lorsque j'avais vu mon reflet dans le miroir des toilettes de l'école je pensais « ah quel apparence hideuse. Si maigre, si horrible, dégoutant. Tu vas bientôt disparaitre apparence hideuse ! » J'avais sortit un cutter de dedans mon sac. Apres l'accident que j'avais eu, j'avais développé une phobie du sang. La simple vu du sang me donnais envie de vomir. Cette phobie n'est toujours pas parti, voir le sang giclé en dehors du corps des autres m'écœurait plus que tout, mais étrangement quand c'était mon sang qui sortait je n'avais pas peur. Ca me procurait même un bien fou de le voir sortir de mes poignets, mon visage ou de quelconque parti de mon corps. J'avais dirigé le cutter lentement vers mon bras. Un trait, j'avais pensé à toutes les fois où ma mère me battait, me rejetais la faute de l'accident qui avait tué mon père et ma sœur jumelle, toutes les fois où elle m'a habillé en fille pour se rappelé de sa cher fille aimé. Car étonnant soit-il, ma mère à toujours préféré ma sœur. Un second trait, je me rappelle de toutes ces fois où on m'avait harcelé à l'école « sale PD ! » « sale porc » « va crever espèce d'homo » « m'approche pas ou sinon tu vas me filer ta maladie sale PD ! » arrête de faire l'intéressant ! Crève comme le pauvre déchet que tu es ! » « Ca aurait du être toi, pas elle ! Tu aurais du mourir à sa place ! » avaient-ils tous dit. Un troisième trait, plus profond cette fois. J'avais revu la scène de l'accident. Mon corps tacher par le sang de ma sœur. Son visage décomposé, détruit. Son corps baignant dans son propre sang. Mon père n'était pas mieux. Son corps tout écrabouillé. J'entendais les sirènes de la police et des ambulances. « la fille à l'arrière aussi est dans un sale état. On dirait qu'elle a protéger le petit garçon en vu de la position dans laquelle elle est ! » avait-dit les policiers ce jour là. En effet, elle était étalé sur moi, comme si elle faisait bouclier. « c'est ta faute si elle est morte ! » Finalement peut-être que c'est vrai.