~Tasukete (助けて)~

Chapitre 5

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Quand j'y repense, j'ai l'impression que ce que je vous raconte date de plusieurs années, pourtant cela s'était produit hier. La seule chose que j'ai regretter s'était d'avoir pris la main de Karma ce jour là et d'y avoir cru même pour quelques secondes. Il avait juste balayé tous ces souvenirs qu'on avait d'un simple revers de la main. Il avait refait sa vie comme si de rien n'était. Il n'avait même pas chercher à m'expliquer ce qu'il s'était passé. Il m'avait tant promis pour au final brisé toutes ces promesses d'une vie meilleure. Il avait osé me faire croire au bonheur, il avait osé me faire espéré, pour quoi au final ? Me laissé tombé comme une vieille chaussette. J'aurai pu comprendre s'il m'avait expliqué que son père n'était pas d'accord avec nous, qu'il avait fini par tombé amoureux de cette rousse après que son père l'ait forcé à sortir avec. Il aurait pu m'expliquer, me retenir, me rattraper. On se serait disputé, j'aurais pleuré, je l'aurais frappé mais je me serais senti mieux, on se serait réconcilié et on serait sûrement redevenu ami, alors je n'aurai jamais pensé à finir ma vie. Mais au lieu de cela, il m'avait ignoré d'avantage et m'avait laissé sans aucune explication. Je lui avait bien dit, je l'avait prévenu qu'il finirait par lui aussi me laissé tombé, mais il a continué à me rassuré, me promettre un tas de chose futile. Il m'a fait m'accrocher à nouveau à la vie pour me pousser lui-même de ses propres mains de la falaise. Il était trop tard maintenant.

- Je dois partir maintenant, rejoindre ma sœur, mon père et Shuu. Je n'en peux plus, je veux juste dormir et me reposer. Ne plus avoir à supporter cette douleur d'avantage. Laissez-moi me reposer.

C'est alors que j'entendis la porte qui menait sur le toit s'ouvrir et de toutes les personnes que je voulais voir en ce moment c'était le dernier que je voulais voir avant de partir.

- Va-t-en, laisse-moi, ai-je crié.

- Nagisa s'il te plaît, on va en discuter, déclara-t-il.

S'expliquer ? Il en avait du culot, il voulait s'expliquer maintenant ? Pour quoi ? Pour se donner bonne conscience ? Sa voix me dégoûtait, ses cheveux rouge me dégoûtait, ses yeux me dégoûtait, et cette air inquiet sur son visage me dégoûtait. Après tout le mal qu'il avait fait, il osait revenir pour s'expliquer ?

- Laisse-moi Karma, je ne veux pas te voir, je ne veux plus te voir. Si tu t'approche, je saute.

Je fus surpris de le voir m'obéir. Pourquoi il ne s'approchait pas ? Si je meurs, de toute façon, ça l'arrangera. Il pourra enfin vivre avec sa pute et il n'aura plus de problème avec son père, alors quoi, pourquoi tu n'avance pas ? Arrête d'essayer de me faire croire que tu en a encore quelques chose à foutre de moi. Pourquoi n'être pas revenu vers moi durant ces deux dernières semaines ? Pourquoi me faire espéré à nouveau alors que tu sais très bien que je ne peux pas te résister ? Je...

- Te déteste tellement, pleurai-je.

Je te hais, je te déteste. Pourquoi faire tout ça ? Pourquoi revenir ? Je ne veux plus m'accrocher de nouveau à cette vie parce que je sais que tu finiras par me laisser de nouveau. Laisse-moi partir, cette vie ne m'appartient plus, je n'ai plus ma place ici.

- Nagisa, calme-toi, tenta-t-il.

- Non, criai-je, pourquoi ? Pourquoi tu ne reviens que maintenant ? Pourquoi m'avoir fait tout ça ? Pourquoi m'avoir sauver au départ si c'était pour me laisser tomber au final ? Pourquoi toutes ces promesses d'un jour meilleur si c'était pour me faire un coup de pute comme ça ? Pourquoi avoir disparu ? Pourquoi ne pas m'avoir expliqué ? Tu savais très bien que je comprendrai, alors j'aurai eu moins mal, alors.. Pourquoi ?

J'étais essoufflé à force de m'égosiller comme ça. J'avais sorti tout ce que j'avais sur le cœur. Je n'en pouvais plus de tout ça, là. Il faisait sa vie bien tranquille et revenait comme une fleure, comme si de rien n'était, pendant que j'avais souffert pendant deux semaines, deux semaines où j'avais vraiment besoin de lui, où il n'était pas là. Maintenant que je veux en finir, il reviens comme un preux chevalier pour sauver la princesse en détresse, mais moi je n'en peux plus, je suis désolé.