~Chapitre 08~

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~Chapitre 08~

(ou le gout sucré du bonheur)

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-C'était par-fait ! J'ai été un génie sur ce coup, se venta Dazai sous les regards blasés de ses deux subordonnés.

-Ras le bol, soupira le mafieux. C'est toi et Chuuya le plus grand duo de la pègre, restez le. J'en ai ras le bol.

-Tu dirais pas ça parce que t'en as marre d'être en soutient ? plaisanta Atsushi, récoltant un regard noir.

-C'est la meilleur place, rétorqua Dazai. On se fatigue pas et c'est très amusant de voir l'autre galérer. 

Ses deux apprentis levèrent les yeux au ciel mais ne répondirent rien. Le brun se venta encore un peu et voyant que personne ne chanterait ses louanges, il partit, entrainé par un Kunikida furieux "pour avoir balancé deux gamins dans la gueule du loup, espèce d'inconscient, à quoi pensais-tu !!" sous le rire d'Atsushi. L'argenté se tourna ensuite vers son amant et glissa sa main dans la sienne, dans la poche du grand manteau noir. L'un comme l'autre s'était assez vite fait cramer dans leur camps respectif, et si Mori avait râlé en premier lieu, Dazai, visiblement fou de joie en l'apprenant, avait fourni des informations confidentielles capables de le faire taire, ce qui avait extrêmement bien marché. La règle imposée était donc que personne ne s'opposait mais qu'en cas de différent entre la mafia et l'Agence, toute trahison ne sera pas excuser. Atsushi sentait venir les emmerdes mais savait que cette règle était primordiale. 

-Tu sais comment aurait dû se passer cette journée ? questionna soudainement Akutagawa. 

-Euh... non ? 

-Si j'avais tenu notre promesse et... que nous en étions pas là, nous serions entrain de nous battre... 

-Heureusement que c'est pas le cas alors, sourit Atsushi. 

Akutagawa eut un léger sourire et hocha la tête. 

-Heureusement, oui. 

Son sourire s'élargit un peu plus lorsqu'il vit l'argenté se serrer un peu plus contre lui, et adressa un regard noir à Tanizaki qui les sifflait au loin, faisant rire son amant. 

-Il fait genre mais il ne s'est toujours pas remit de la nouvelle. 

-Bah il faut qu'il s'y fasse. 

-Jaloux ? 

-Ça t'étonne ? 

-Pas vraiment. Ça me touche surtout. 

-Petite nature. Bon, pour "fêter" cette... victoire, si l'on peut la nommer comme tel au vu de la simplicité de la mission, ça te dit de venir boire un verre ? Comme au bon vieux temps ? 

-Quel bon vieux temps, on y est allés y a quelques jours !

-Sinon je peux aussi y aller sans toi. 

-Mais non je veux veniiir ! 

Ils partirent donc, se tenant toujours la main, les doigts entrelacés, vers ce lieu qui avait un peu tout chamboulé, ce lieu où ils aimaient aller oublier. Mais c'est probablement parce qu'ils ne voulaient pas, justement, oublier, qu'ils n'y restèrent que peu de temps, finissant bien vite dans les draps du mafieux. Non, ils ne voulaient plus oublier leurs mauvais souvenirs, juste en créer de plus heureux. Et même si c'était à coup de taquineries ou de danses sous l'influence de l'alcool, de tendres gestes plein de douceurs ou d'amour passionnel et brûlant, de "je t'aime" ou de "crétin", de rire ou de larmes, ils leur restaient suffisamment de temps à vivre pour créer de bon souvenirs qui effaceront les mauvais et qui, eux, ne seront jamais oubliés. 

-Ryû ? 

-Hm ? 

-Je t'aime !

-Moi aussi Jinko. 

Pour oublierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant